Le système financier en Algérie a évolué grâce aux réformes entreprises depuis quelques années dans ce secteur. Néanmoins, il reste beaucoup à faire en tenant compte des circonstances qui s'appuient sur les six piliers qui sont, entre autres, l'inflation, le niveau de réserve financière, le système bancaire.Cela dit, il existe d'innombrables points sur lesquels les banques algériennes devraient progresser, à l'image de la gestion du risque, le risque management... qui sont importants. Mais les réformes ont avancé d'une façon considérable, depuis les dix dernières années. D'autre part, les banques des pays voisins devraient se doter d'une intégration financière qui serait un facteur de développement important dans la région du Maghreb. C'est du moins le constat donné, hier, par M. Charle Dallara, directeur général de l'Institut international de finance (IIF), qui a animé une conférence régionale sur la globalisation et les défis et opportunités auxquels font face les institutions financières maghrébines. Une rencontre organisée à l'hôtel Sheraton conjointement par IIF et la Banque d'Algérie. Ainsi, les responsables financiers du Maghreb, du Moyen-Orient, de l'Europe et des Etats-Unis ont mis en évidence l'impact croissant de la globalisation financière sur le secteur bancaire dans la région du Maghreb. M. Dallara a déclaré que "les débats de cette rencontre ont mis en lumière que la région du Maghreb traverse une période de transition importante et s'intègre de plus en plus dans l'économie internationale et la finance mondiale" et d'ajouter que "IIF est en mesure d'offrir une plate-forme pour discuter de façon approfondie et concrète des réformes en cours " Les experts ayant pris part à cette rencontre ont souligné "la nécessité d'en accélérer le rythme et de l'ouvrir plus largement à la concurrence extérieure". Les débats entre les experts ont été consacrés aux moyens d'améliorer la gouvernance d'entreprise dans la région et à l'importance que revêt pour les institutions financières le fait de se soumettre à un processus de notation. La discussion a porté sur différents sujets incluant l'amélioration de la transparence financière, la réduction des coûts de financement et l'amélioration de la gestion. M. Mohamed Laksaci a, dans une intervention, estimé que cette conférence se tient opportunément dans un contexte mondial marqué par les effets de la crise financière internationale liée à la crise du marché des subprimes aux Etat-Unis. Il a ainsi, indiqué que "cette crise et la propagation de ses effets dont on ne connaît pas encore toute l'ampleur, vient rappeler que la globalisation véhicule, certes, des bienfaits considérables, notamment en termes de développement et de croissance des économies intégrées, mais que dans un même temps la forte intégration et la complexité croissante des instruments d'intégration, y compris les instruments financiers, comportent des risques majeurs dont la caractéristique principale est leur degré élevé de transmissibilité" a-t-il expliqué avant de préciser encore qu'"il convient dès lors pour des économies encore à un stade modéré d'intégration à l'économie mondiale, comme le sont les économies de notre région, d'en tirer la leçon essentielle, à savoir œuvrer en permanence à la mise en place et au développement de systèmes économiques et financiers à même de limiter les effets pervers inhérents au processus d'intégration, en particulier et s'agissant des systèmes financiers, leur renforcement continu, en conformité avec les meilleures normes, pratiques et règles de fonctionnement est crucial pour en assurer la stabilité, en améliorer les performances et la compétitivité et en accroître la résilience" a-t-il dit. De son côté, M. Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef) a souligné, quant à lui, qu'"aucun pays n'est à l'abri des turbulences financières" alors que le président de l'Abef, M. Mohamed Djellab, a estimé, quant à lui, à propos de la crise des subprimes que "nous n'avons pas ce genre de crise en Algérie, mais ce type de crise peut avoir des effets secondaires qui pourront toucher directement l'Algérie, donc nous devons prendre nos précautions". Dans ce même ordre d'idées M. Djellab a souligné, en marge de la conférence, que "la privatisation du CPA sera entamée dès que la décision sera prise par le gouvernement qui tranchera sur son avenir" il a également souligné que "sur le plan technique tout est fin prêt". Pour ce qui est des indicateurs clés de la stabilité macroéconomique du pays, M. Laksaci a énuméré quelques éléments, tels que les efforts notables qui ont été faits en termes de distribution des crédits au secteur privé. Ainsi, la part des crédits à ce secteur dans le total des crédits à l'économie a, en effet, progressivement augmenté, passant de 43% à fin 2004 à 53% à fin 2007. Par maturité, plus de crédits ont été distribués à moyen et long terme, la part de ces crédits dans le total des crédits passant de 44% à fin 2004, à 52% à fin 2007. L'activité "project financing" des banques s'est sensiblement développée en cours de l'année 2007, notamment en termes de financement de projets dans les secteurs de l'énergie et de l'eau.