Le Sommet Afrique-Amérique-Asie a connu une forte participation cette année. 53 pays venus d'Afrique, d'Asie et d'Amérique ont participé, lundi passé, à Port Louis (Ile Maurice), à ce sommet, organisé conjointement par le Commonwealth Business Council (CBC), la Conférence des Nations unies sur le Commerce et le développement (CNUCD) et le gouvernement mauricien. Le thème de cette réunion a porté sur la coopération Sud pour une croissance économique plus vaste. Les participants ont donné quelques recommandations sur la manière de promouvoir le commerce sud-sud et d'augmenter le flux du commerce avec le reste du monde. Cependant, le premier ministre mauricien, Navinchandra Ramgoolam, a appelé lundi, à Port Louis, au renforcement de la coopération entre les pays en voie de développement afin de créer un avantage compétitif durable dans l'économie mondiale. Dans son discours à l'ouverture du Sommet annuel Afrique-Amérique-Asie, Ramgoolam a déclaré que le sujet portant sur la coopération sud-sud inscrite dans le programme des nations en développement depuis les années soixante est une question importante. L'afflux des investissements et du commerce est crucial pour la croissance économique des pays en développement, a affirmé le Premier ministre. Les quatre pays en tête dans le Sud, à savoir la Chine, l'Inde, le Brésil et l'Afrique du Sud, devraient générer assez de synergies pour établir un partenariat de travail intra-régional, a-t-il indiqué aux 500 délégués venant de 53 pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine. Le développement rapide de la Chine et de l'Inde, rééquilibre la puissance économique mondiale, qui revient au Sud, a affirmé le responsable mauricien. Le partenariat sud-sud a permis d'établir cette nouvelle confiance de développement du fait que l'Asie et l'Amérique Latine soient en tête du PIB (produit intérieur brut) et l'économie de l'Afrique se développe en même temps par rapport au PIB mondial. Afin que les pays en développement jouissent des avantages du partenariat sud-sud, a-t-il dit, il faut qu'ils soient plus ouverts et évitent le protectionnisme et acceptent la mondialisation ainsi que le libre-échange. Il a dressé une liste des défis auxquels les pays en développement font face dans leur processus de développement, entre autres, la hausse des prix de la nourriture et celui de l'énergie et la spéculation sur les bourses de commerce. Le prix de la nourriture et de l'énergie sera le plus grand défi du siècle, a affirmé Ramgoolam, en ajoutant que la coopération sud-sud pourrait faire la différence au moyen des investissements directs étrangers. Les statistiques montrent que le commerce international a augmenté de manière significative entre 2002 et 2006, en moyenne 17% par an, et atteint 12 trillions de dollars américain en 2006. Pendant cette période, le taux de croissance d'exportations dans le pays en développement représente seulement 32% du total mondial. L'Afrique représente seulement 2,4% des exportations mondiales bien que la région a enregistré une hausse encourageante des exportations, avec une croissance annuelle de 25%. D'un autre côté, les importations mondiales ont augmenté de 16, 75% pendant la période de 2002 à 2006 alors que les pays africains représentent seulement 2,2% des importations mondiales bien que le taux de croissance moyenne annuel des importations dans les pays en développement a dépassé celui des pays développés pendant la même période.