L'oléiculture semble prendre son essor dans les Hauts-Plateaux et le Sud. C'est à l'exemple de la wilaya d'El Bayadh, où le programme d'intensification de la culture d'olivier avance à mesure que les superficies réservées à l'oléiculture sont étendues. Ainsi et rien que pour la période 2006-2007, la superficie plantée d'oliviers a été estimée à 375 hectares avec une densité de 400 arbres à l'hectare. Pour la saison agricole en cours, les responsables de la direction des services agricole projettent de planter 375 autres hectares dans le but de parvenir à la concrétisation des objectifs prévisionnels évalués à 750 hectares plantés d'oliviers. Ce programme d'intensification a ciblé les communes de Bousemghoune et Brézina, à la faveur de la disponibilité des ressources hydriques (puits karstiques) et l'adhésion massive des agriculteurs de ces deux localités à ce programme qui repose sur le système d'irrigation du goutte à goutte. En effet, un débit de 72 litres/seconde d'eau suffit à l'irrigation d'un hectare d'oliviers grâce au système du goutte à goutte. Au delà de son impact de lutte contre la désertification, l'olivier contribue également à fixer, dans son emplacement original, le sol et à éviter l'érosion induite par le siroco qui sévit, souvent, dans cette région des Hauts-Plateaux. Cet arbre se fait remarquer, en plus, par son rendement pour la commercialisation de l'olive comme produit brut ou par le biais de sa transformation, explique-t-on à la DAS. Les superficies, nouvellement plantées, seront productives d'ici à trois ans avec une durée de vie de plusieurs années, ajoute-t-on. L'intensification de l'oléiculture aura un impact encore plus significatif avec la promotion de l'investissement à moyen et long terme. Les délégués agricoles au niveau des 22 communes de la wilaya ont proposé, d'ailleurs, 321 projets dans le cadre du développement de l'investissement dans ce créneau. Pour rappel, le programme destiné au développement de l'oléiculture en intensif, notamment dans les zones steppiques, sahariennes et présahariennes, vise à augmenter la production afin de répondre aux besoins de l'Algérie qui sont, souligne-t-on du côté du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, de plus en plus importants. Il faut dire que la production d'huile d'olive en Algérie a atteint pour l'exercice de 2006, 35 000 tonnes et celle de l'olive de table 80 000 tonnes. L'Algérie fait partie des principaux pays méditerranéens dont le climat est des plus propices à la culture de l'olivier. Elle se positionne après l'Espagne, l'Italie, la Grèce et la Tunisie qui sont par ordre d'importance, les plus gros producteurs d'huile d'olive. En Algérie, les superficies occupées par l'olivier sont de l'ordre de 281 000 ha auxquels il faut ajouter 110 000 ha qui doivent entrer progressivement en production à partir de 2007 pour s'étaler sur trois ans. Avec 32 millions d'oliviers l'Algérie est en passe de rattraper son retard et pourquoi pas arracher une place plus honorable dans le classement mondial. L'oléiculture couvre une superficie de 240 000 ha en Algérie, dont 80 % de la récolte sont destinés à la production d'huile. L'Algérie recèle d'énormes potentialités et peut promouvoir cette culture et se positionner sur le marché mondial comme l'a fait la Tunisie.