Patrons et syndicalistes ont divulgué leurs avis hier sur les ondes d'Alger Chaîne III, à propos de la nouvelle stratégie industrielle. les assises nationales sont d'ailleurs prévues pour le début de l'année 2007, selon la déclaration du ministre des Participations et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar. Il est à rappeler que cette stratégie se base précisément sur l'investissement dans le domaine de l'industrie, vu qu'elle est l'avenir et "l'après pétrole, donc il faut que l'Etat investisse dans le domaine l'industrie d'une façon bien ciblée afin de développer l'économie algérienne", c'est ce qu'a déclaré Mme Saliha Hassab vice-présidente de la Confédération algérienne du patronat (CAP). Dans le même cadre, Mme Hassab, a affirmé qu'il faudrait promouvoir la production industrielle que ce soit dans le secteur privé ou dans le secteur public, de ce fait, il y aura un lien solide entre ces deux secteurs importants pour le bon fonctionnement de la nouvelle stratégie industrielle. D'autre part, M. Belahcen Ahmed, le représentant de la Fédération des travailleurs de la mécanique, de la sidérurgie et de l'industrie, a mis l'accent lors de son intervention, sur l'accompagnement d'exécutants professionnels permettant aux élaborateurs de la stratégie industrielle de se mettre en place dans le meilleur des encadrements. Il est aussi à noter que l'ère de l'informatisation dans laquelle l'industrie vit, mérite une nouvelle politique afin d'être compétitive pour remédier à l'économie de bazar, c'est ce qu'a déclaré M. Belahcen. Concernant la régulation de la concurrence jugée de déloyale, M. Belahcen, ajoute que l'Etat n'arrive pas à s'imposer dans ce marché, vu que de nombreux industriels ne payent même pas les intérêts intercalaires, donc le problème qui se pose est de pouvoir redresser la situation de l'industrie algérienne en créant une cohésion entre les PME/PMI qui leur permettra par la suite de créer des emplois dans divers domaines. De ce fait, il y aura, une certaine coordination au sein de l'industrie, ce qui permettra à l'Etat de prendre part dans l'investissement, surtout que l'Algérie est dans une phase décisive du point de vue de la production industrielle. Dans ce sens, Mme Hassab a donné l'exemple de la production de tomates en Algérie, qui ne bénéficie pas de subventions à même de lui permettre de développer ce domaine, contrairement à l'Italie ou l'Espagne. L'intervention de l'Etat est donc nécessaire dans deux cas bien précis : l'encouragement des différents secteurs de l'industrie et l'intégration des différents atouts régionaux à travers tout le territoire national afin de créer des pôles d'intégration régionaux, grâce à une investissement intensif dans les secteurs public et privé lequel permettra de diminuer la facture de l'importation et en parallèle arriver à concurrencer les marchés des pays voisins dans divers domaines de l'industrie.