A la veille de la tenue des assises nationales sur la stratégie industrielle, qui s'ouvriront aujourd'hui, le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, M. Hamid Temmar, s'est exprimé, hier, sur les ondes de la Chaîne III, dans le cadre de l'émission hebdomadaire "En toute franchise" à travers laquelle, il a donné un aperçu sur le projet portant stratégie et politique du développement industriel. Il faut dire qu'un projet devient aujourd'hui une nécessité, d'ailleurs la mise en œuvre de la nouvelle stratégie industrielle devrait démarrer cette année et s'étalera, selon le ministre sur cinq à dix ans. Ainsi, il a expliqué qu'à travers cette démarche, le gouvernement veut mettre en place une économie fiable, avec des entreprises productives, et, c'est pour cette raison, que "nous avons décidé de remettre au-devant de la scène, les entreprises, afin qu'elles puissent créer la richesse et le développement " Pour ce qui est des objectifs de la nouvelle politique de développement industrielle proposée par le gouvernement, le ministre a cité, entre autres, pérenniser la croissance de l'économie nationale, assurer la notre compétitivité sur le plan international, et surtout bâtir une économie indépendantes des recettes générées par les exportations d'hydrocarbures. Quant aux principes de base de l'industrialisation, que s'apprête à mettre en œuvre notre pays, ceux-ci portent essentiellement sur la conquête des marchés internationaux à travers l'orientation des entreprises vers ces mêmes marchés, la réhabilitation et le redéploiement du parc industriel et la mise en place de conditions adéquates pouvant garantir le développement industriel. Il est question, aussi, de favoriser les activités industrielles qui utilisent le gaz, et notamment de la mise à niveau des entreprises, en particulier privées dont les performances sont jugées moyennes. Après avoir donné un aperçu sur les grandes lignes de la stratégie industrielle, M. Temmar a affirmé que "les assises nationales nous aideront à mieux élaborer un schéma fiable et efficace pour cette stratégie. Nous devons nous y mettre ensemble pour trouver le meilleur chemin pour une meilleure industrialisation" Abordant le chapitre des secteurs jugés prioritaires dans le cadre du projet portant stratégie industrielle, le ministre a tenu à expliquer ce point éminent pour éviter toute ambiguïté. "Ceux sont des choix premiers et non pas exclusifs" a-t-il dit avant de préciser qu'"en effet, une dizaine de secteurs ont été choisis par le gouvernement, car ils sont considérés comme étant des branches porteuses qui ont la capacité d'entraîner les autres créneaux vers la compétitivité". Autrement dit, les secteurs d'activité non désignés ne sont pas exclus de cette stratégie, bien au contraire, le gouvernement a mis en place dans ce contexte un programme de mise à niveau et un dispositif d'investissement, afin de les encourager à créer de l'innovation et de la productivité. Et dans ce même ordre d'idée, M. Temmar a annoncé que l'Etat va s'engager dans un programme de requalification des ressources humaines des entreprises dites moyennes. "Le gouvernement va se concentrer sur la qualification du personnel qui va travailler dans l'industrie" a-t-il souligné et ajoutant que "l'Etat prendra en charge cette initiative" mais le ministre n'a pas manqué de signaler le manque flagrant de personnel formé en management. A propos de la privatisation, notons que le ministre n'a pas voulu s'étaler sur ce volet ou un autre qui n'est pas lié directement au sujet d'actualité, mais, il a affirmé néanmoins que "le processus de privatisation des entreprises suit son cours". Il dira qu'il n'a pas de chiffre exact avant d'indiquer que celui-ci " tourne autour de 450 entreprises privatisées". En somme, les assises nationales sur la stratégie industrielle, qui regrouperont aussi bien experts, chefs d'entreprises que des représentants du patronat et de l'UGTA, donneront certainement lieu à des débats enrichissants à la mesure des enjeux que cette industrialisation représente pour le pays. Aussi, un large débat devrait s'ouvrir, notamment en donnant la parole aux spécialistes des questions économiques et autres experts qui auront l'occasion de dialoguer et de discuter sur ce projet.