La loi de finances de 2017 avait institué un nouveau cadre budgétaire triennal plafonnant les dépenses publiques à l'effet de prévenir ou, tout au moins, limiter les tensions sur les équilibres internes, mais cette mesure n'a cependant pas été respectée, a déclaré le directeur général de la Prévision au ministère des Finances, M. Sidi Mohamed Ferhane. Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, le directeur général de la prévision au ministère des Finances révèle que les mesures indiquées dans la loi de finances 2017 ont été introduites suite aux tensions constatées sur les équilibres financiers de l'Etat, à partir de juin 2014. Ce qui explique, entre autres, pourquoi le déficit financier actuel est de l'ordre d'environ 11 milliards de dollars. Le DG de la Prévision au ministère des Finances explique alors que ce déficit est justifié par la baisse de la fiscalité pétrolière compliqué, dit-il, par des ordonnateurs qui ont mis les pouvoirs publics " devant le fait accompli ", en libérant des projets censés être gelés. D'autre part, évoquant l'érosion des réserves de change du pays qui s'établissent actuellement à environ 82 milliards de dollars, le DG de la prévision au ministère des Finances , M. Sidi Mohamed Ferhane, a estimé qu'il existe encore " une marge de manœuvre ",. Pour le responsables des prévisions au ministère des Finances, et jusqu'à 2023, l'Algérie a encore la possibilité de " remonter la pente " grâce, selon lui, aux réformes structurelles mises en œuvre au niveau du budget et du commerce extérieur, en particulier. De plus, M. Sidi Mohamed Ferhane explique que des suites des instructions du Premier ministre, ces dépenses, occasionnées par ailleurs par d'importantes surévaluations de projets, de l'ordre de 1.200 milliards de dinars, ont commencé à être plus strictement régulées. Les tensions sur les équilibres extérieurs et, par contre-coup sur la balance des paiements, sont induits, dit-il, par les importations de marchandises et de services. Il justifie cet état par le fait que ces derniers consomment à eux seuls, entre 10 à 15 milliards de dollars annuellement. Au passage, l'invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio nationale, a tenu à signaler que les transferts sociaux, qui à eux seuls consomment 3.500 milliards de dinars, ont commencé à faire l'objet d'une étude destinée à examiner les conditions de réforme et de ciblage des subventions. Poursuivant les données chiffrées, et sur la base d'une enquête de l'ONS relative à la consommation des ménages, le DG de la prévision au ministère des Finances, révèle, en outre, que cette réforme devrait toucher en priorité, par le biais de taxes, les produits énergétiques, (gaz, électricité et carburants) subventionnés à hauteur de 1.700 milliards de dinars pour la seule année de 2017. Enfin, il n'a pas omis d'ajouter les autres types de transferts sociaux qu'il évalue également à environ 1.700 milliards de dinars. Des chiffres qui confortent bien les dires du responsable des prévisions au sein du ministre des Finances.