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Atelier LOPIS en Côte d'Ivoire : Proposer des mécanismes pour encourager le développement local
Publié dans Le Maghreb le 17 - 03 - 2019

Les Oulémas, les prêcheurs et les imams du Sahel ont insisté, mercredi à Abidjan (Côte d'Ivoire), sur l'impératif de proposer des mécanismes pratiques et des outils économiques utiles, à même d'accompagner les politiques générales empruntées par les pays de la région, en vue d'éradiquer la pauvreté, d'encourager le développement local et de tarir les sources de la radicalisation et de l'extrémisme violent.
Les participants aux travaux du 9e atelier régional de la Ligue des Oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS) sur "le rôle des leaders religieux dans la promotion du développement local pour la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent", se sont accordés à dire que le phénomène de l'extrémisme violent qui frappe la région du Sahel africain puisait sa force dans la propagation de la pauvreté et du chômage notamment les jeunes qui constituent la grande partie des populations de cette région.
Le représentant de l'Algérie, Kamel Chekkat a appelé à l'impératif de développer le discours religieux en vue de d'insuffler l'esprit d'initiative et d'entrepreneuriat en milieu des jeunes, loin de toute dépendance.
Il a évoqué, dans son intervention, les actions caritatives et leur rôle dans le développement, précisant que celles-ci ne se limitent pas uniquement à la construction des mosquées et des écoles coraniques, d'autant que la réalisation des projets de développement notamment la construction de locaux commerciaux au profit des jeunes ou la dotation d'artisans en outils et équipements nécessaires pour leur permettre d'exercer leur métier, est aussi importante et bénéfique, selon les textes, que toute autre action caritative ou acte religieux accompli par les fidèles musulmans.
Pour sa part, le représentant de la Côte d'Ivoire a salué l'expérience algérienne en matière d'exploitation de la Zakat en tant que ressource de développement via le Fonds de la Zakat, faisant savoir que son pays a opté pour la même expérience.
Le représentant de l'Etat du Niger, Mohamed Hassini Nama Dina a estimé que la Zakat, l'une des traditions séculaires de la société nigérienne, "doit être organisée en vue d'une exploitation optimale de ses fonds", ajoutant qu'il est nécessaire aujourd'hui de revoir le mode à suivre pour mettre la règlementation coutumière au service du développement local, en vue de prémunir les citoyens contre le fléau de l'extrémisme violent.
Evoquant la nouvelle terminologie usitée et attribuée aujourd'hui à l'islam notamment le système bancaire islamique, il a fait savoir que "ces nouveaux termes et concepts existaient déjà dans nos sociétés, mais lorsqu'il faut les règlementer, ces notions sont rejetées, à condition de les assimiler à l'islam pour leur conférer un minimum de légitimité".
Le représentant de la Mauritanie a évoqué les facteurs à relancer en vue de créer des structures de développement à même d'éradiquer tous les fléaux qui rongent les sociétés des pays du Sahel dont la pauvreté et le chômage et de freiner le phénomène de migration et d'exode des populations des régions rurales vers les grandes villes ou même d'un Etat à un autre, en quête d'une vie meilleure.
Pour rappel, les travaux du 9ème atelier régional sur "le rôle des leaders religieux dans la promotion du développement local pour la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent" avaient débuté, mercredi à Abidjan (Côte d'Ivoire), avec la participation de plus de 60 imams et leaders religieux et de représentants du gouvernement ivoirien.
Les travaux de cet atelier avaient été lancés, au nom du ministre ivoirien de l'Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakita, par le Coordinateur national du renseignement et conseiller spécial du président de la République, Vassiriki Traoré.

Neuf ateliers de sensibilisation depuis 2013
La Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams du Sahel (LOPIS) a mené, depuis sa création en 2013, plusieurs activités de prévention contre le radicalisme et l'extrémisme violent.
Parmi ces actions figure une série d'ateliers de sensibilisation, dont voici les dates et les lieux de leur tenue, ainsi que leurs thèmes.
-Le 1er Atelier, tenu en janvier 2013 à Alger, pour la création de la Ligue. Lors de cette rencontre, les statuts et le règlement de la Ligue ont été adoptés.
-Le 2ème Atelier, tenu les 7 et 8 avril 2013 à Alger, lequel avait permis l'adoption d'un communiqué final, intitulé, "L'appel des Oulémas", et dans lequel figurait, notamment, un appel à la promulgation d'une fatwa interdisant le paiement des rançons.
-Le 3ème Atelier, tenu les 3 et 4 novembre 2015, à Alger, avait abordé le thème: "l'Afrique et la menace de l'extrémisme violent ". Au cours de cette rencontre, les participants avaient exposé les expériences de leurs pays respectifs dans le domaine de la lutte contre l'extrémisme violent.
-Le 4ème Atelier, tenu les 30 et 31 mai 2016 à Dakar, sur le thème: "les valeurs de la convivialité et de la paix dans la lutte contre l'extrémisme violent dans les pays du Sahel". Les travaux de l'atelier en question se sont soldés par un communiqué final dans lequel il a été souligné l'importance des efforts pour ancrer ces nobles valeurs islamiques de tolérance et d'humanité et les inculquer à l'ensemble de la nation musulmane, surtout en cette conjoncture régionale et internationale, particulière.
-Le 5ème Atelier, tenu les 24 et 25 janvier 2017 à N'Djaména au Tchad, sur le thème: "le rôle des Imams de la région du Sahel dans la protection des jeunes contre la radicalisation et l'extrémisme violent". Au cours de cet atelier, les participants se sont accordés à dire que la catégorie des jeunes, étant une cible vulnérable, doit faire l'objet d'une attention particulière de la part des leaders religieux de la région, en vue de lui éviter de tomber dans le piège de la radicalisation et de l'extrémisme.
-Le 6ème Atelier, organisé les 6 et 7 juillet 2017, à Nouakchott (Mauritanie), autour du thème: "Les procédés du renforcement des manuels d'enseignement de l'éducation religieuse dans les écoles des pays du Sahel". Lors de cet atelier, dont le thème a suscité un intérêt particulier de la part des participants, l'importance de privilégier un contenu promouvant les valeurs du bon comportement dans la religion musulmane a été soulignée.
-Le 7ème Atelier, tenu les 7 et 8 mai 2018 à Conakry (République de Guinée) autour du thème: "les valeurs et les principes de l'Islam dans la lutte contre le radicalisme et l'extrémisme violent".
-Le 8ème Atelier, tenu du 12 au 14 septembre 2018 à Agadez (Niger) autour du thème "les valeurs et les principes de l'Islam dans la lutte contre le radicalisme et l'extrémisme violent", durant lequel tous les intervenants dans le domaine de la religion ont été appelés à s'impliquer dans la promotion des valeurs de paix et de réconciliation, étant "le terreau fertile de l'enrôlement des jeunes pour la violence".
- Le 9ème Atelier, organisé les 13 et 14 mars 2019, sur le thème "le rôle des leaders religieux dans la promotion du développement local pour la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent".
Un Atelier, hors-série, a été organisé le 6 décembre 2017 à Alger en collaboration avec le Centre africain d'études et de recherches sur le terrorisme (CAERT) autour de "l'importance de l'éducation religieuse dans les écoles et de la promotion de son enseignement pour contrer les idées subversives et extrémistes étrangères aux sociétés du Sahel".
Appuyée par l'Unité de fusion et de liaison des pays du Sahel (UFL), la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams du Sahel regroupe les membres permanents suivants: l'Algérie, le Burkina Faso, la Libye, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Tchad.
La République de Guinée, la Côte d'Ivoire et le Sénégal, ont rejoint la Ligue en tant que membres honorifiques.
Le développement de la femme, un impératif pour lutter contre l'extrémisme
Les participants au 9ème atelier régional sur "le rôle des leaders religieux dans la promotion du développement local pour la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent" ont affirmé que le développement de la femme constituait un impératif pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme violent.
Dans son intervention lors de cet atelier organisé par la Ligue des Oulémas, prêcheurs et imams du Sahel (LOPIS), le prédicateur Zaïneb Mustapha Si a souligné que la femme, qui est le noyau de la société, doit être pleinement consciente de la bonne conduite à tenir pour contribuer au développement local, indiquant que la contribution de la femme au développement "débute dans son foyer même, et ce à travers l'éducation qu'elle transmet à ses enfants".
Elle a appelé la Ligue, les organisations et les associations à "faire répandre la conscience et à mettre en exergue l'aspect spirituel à travers l'organisation de ce genre d'ateliers".
De son côté, Soumaher Maïmouna, Professeur à l'Institut de formation des prédicateurs et imams au Côte d'Ivoire a précisé que "les femmes ont grandement besoin de cet atelier, vu les objectifs auxquels aspire la Ligue, car nous faisons face, aujourd'hui, à des obstacles décisifs qui pointent du doigt notre Nation, notre doctrine et notre éthique", indiquant que ces problèmes sont dus essentiellement à la pauvreté et à l'ignorance.
"Il faut encourager la société à contribuer au développement local et prendre en charge particulièrement les aspects spirituels, social, d'enseignement et de santé de cette catégorie marginalisée (la femme)", a-t-elle dit.
"Nous demandons à la Ligue de nous prêter assistance pour encadrer les femmes, à travers la création de projets wakfs pour assurer un revenu à la femme pour subvenir aux besoins de sa famille, sachant que la femme de la région du Sahel et d'Afrique de l'Ouest partage les dépenses avec son conjoint".
De son côté, le président de la Ligue, le nigérian Ahmed Mourtadha considère que la femme contribue au développement notamment à travers l'enseignement, l'alphabétisation et l'intégration dans les associations activant dans ce domaine.
Le développement local exige l'esprit de collaboration, le rapprochement entre la communauté locale et la grande communauté nationale, a-t-il souligné, indiquant que le développement local repose sur plusieurs fondements, dont la science, le savoir, l'éthique, la psychologie, l'aisance financière et la capacité d'investissement des ressources.
Les travaux du 9ème atelier régional sur "le rôle des leaders religieux dans la promotion du développement local pour la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent" ont repris jeudi.
Participent à cet atelier de deux jours, plus de 60 Imams, prédicateurs et oulémas des pays membres de la Ligue, à savoir l'Algérie, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Tchad, la Côte d'Ivoire, le Sénégal et la Guinée.
Prennent part également à cet atelier des représentants du Centre africain des études et recherches sur le terrorisme (CAERT) relevant de l'Union africaine (UA), du Comité des services d`intelligence et de renseignement d'Afrique (CISSA) et la mission de l'UA pour le Mali et le Sahel (MISAHEL).


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