Les participants au troisième atelier de la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel ont insisté, hier, sur le rôle « central » de l'Algérie dans la lutte contre l'extrémisme religieux et l'extrémisme violent. A l'issue des travaux de cet atelier de deux jours sur « les expériences des pays du Sahel dans la lutte contre le phénomène de l'extrémisme religieux et l'extrémisme violent », les participants ont salué l'expérience de l'Algérie et son rôle « central » dans la lutte contre ce phénomène, appelant à prendre le projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale comme modèle à suivre dans le continent africain pour la réalisation de la paix. Les principales causes de ce phénomène « étranger à l'Islam » et à la communauté musulmane consistent essentiellement en « la propagation de l'ignorance religieuse », notamment des préceptes de notre religion qui prône la paix, le dialogue et la réconciliation », en sus de causes psychologiques, éducatives et sociales, ont-ils souligné. Ils ont mis l'accent sur « la nécessité d'impliquer les oulémas et les imams de la région du Sahel dans la lutte contre l'extrémisme ». Ils ont insisté sur l'importance de « relancer le rôle de la femme africaine instruite et cultivée dans l'orientation religieuse » pour contribuer à la lutte contre l'extrémisme religieux. Les participants ont convenu de « criminaliser les actes commis par les groupes armés extrémistes dans la région du Sahel dont Boko Haram et Daech ». Ils ont appelé les Etats, les organisations et les oulémas à la nécessité d'aider « le peuple malien à achever le processus de réconciliation et d'édification, ainsi qu'à aider le peuple libyen à sortir de la crise qu'il traverse ». Créée en janvier 2013 à Alger, la Ligue des oulémas, prêcheurs et imams des pays du Sahel a vu récemment l'adhésion du Sénégal, de la Côte d'Ivoire et de la Guinée.