Des divergences ont caractérisé la tendance générale de la production agricole durant la campagne agricole 2016-2017, en comparaison avec la précédente 2015-2016, a-t-on appris auprès de l'Office national des statistiques (ONS). Ainsi, plusieurs produits agricoles ont connu des hausses de production. Il s'agit essentiellement des céréales, des légumes secs, des agrumes, des dattes et des figues. Cependant, des baisses ont caractérisé d'autres produits agricoles, dont les cultures industrielles et les fruits à noyaux ou à pépins, alors que des cultures comme les maraîchères ont connu une stagnation. Durant la campagne agricole 2016-2017, la production totale de céréales d'hiver a été évaluée à près de 34,703 millions de quintaux (q), contre plus de 34.300 millions de q, soit une hausse de 1% par rapport à la campagne 2015-2016. Cette légère amélioration incombe à la production de blé dur qui a atteint 19,910 millions de q en 2017, contre 19, 400 millions de q en 2016, en hausse de 3%. Elle est due aussi à la production de l'orge, qui est passée de 9,199 millions de q, à près de 9,700 millions de q, en hausse de 5% durant la même période de comparaison. S'agissant du blé tendre, l'ONS fait état d'une production atteignant 4,455 millions de q en 2017, contre 5,025 millions de q en 2016, soit une baisse de 11%. La production céréalière est constituée essentiellement du blé dur, blé tendre et de l'orge, qui représentent respectivement 57%, 13% et 28% de l'ensemble des productions de céréales, explique la même source. Par ailleurs, la production agricole des légumes secs a connu "une belle performance" pour atteindre près de 1,073 million de q, contre 773.106 q durant la campagne, enregistrant ainsi une hausse de (+39%). Selon les données de l'Office, cette performance est due essentiellement à des hausses "remarquables" de la production des lentilles qui a atteint 191.387 q (+90%), les haricots secs 14.797 q (69%) et les pois chiches 293.356 q (+36%). Pour les agrumes, leur production a connu également une tendance haussière. Ils totalisent plus de 13, 440 millions de q en 2017, contre 12,032 millions de q en 2016 (+12%). La hausse la plus importante concerne les oranges qui a atteint près de 10,140 millions de q (+14%), suivie de celle de la clémentine plus de 2,054 millions de q (7%), les mandarines 452.217 q (+7%), le citron 777.572 q (+5%). La production des pomélos a, toutefois, stagné à près de 19.000 q en 2017, par rapport à 2016. Pour ce qui est de la production de dattes, l'ONS relève un total supérieur à 10,580 millions de q, contre 10,390 millions de q, (+3%). Par variété, près de 54% de la production provient des fameuses dattes algériennes "Deglet-Nour" avec une production de 5,670 millions de q (+2%), les dattes sèches qui représentent 2,866 millions de q (+4%). Et enfin, les dattes molles ont enregistré une production de 2,050 millions de q, soit une hausse +2%. D'autre part, le rendement des figues s'est amélioré en 2017 pour atteindre une production de 1,290 million de q (+7%), par rapport à la même période de comparaison déjà citée.
Recul des cultures industrielles Les cultures industrielles, (tomates, tabacs, arachides et autres), ont atteint plus de 12,555 millions de q, contre plus de 12,800 millions de q, en baisse de 2% durant les périodes de comparaison. Cette baisse s'explique principalement, selon la même source, par le recul de la production de tomates industrielles (-2%) pour totaliser près de 12,100 millions de q. ! Quant à la production de tabac et d'arachides ils ont augmenté respectivement de 5% et de 43%. Le tabac a connu une production de 102.900 q, alors que celle des arachides est de 101.713 q, détaille l'organisme des statistiques dans sa publication sur la production agricole campagnes 2015-2016/ 2016-2017, élaborée sur la base des données du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche (MADRP). La production de l'ensemble des cultures fruitières (espèces à noyaux et/ou à pépins) a atteint plus de 15,170 millions de q en 2017, contre environ 15,400 millions de qx en 2016, enregistrant ainsi une légère baisse de (-1%). Selon l'Office, 80% de la production, proviennent de quatre espèces de cultures fruitières: les pommes (32,6%), les abricots (15,7%), les poires (15,6%) et les pêches (13,01%). Durant la campagne agricole 2016-2017, la production d'olives a été évaluée à plus de 6,844 millions de q, dont plus de 57% destinée à l'extraction d'huile. Comparativement à la campagne 2015-2016, la récolte a baissé de 2%, soit 119.709 q de moins. Cette régression est due, notamment, à la baisse de la production d'olives pour l'huile (-18%) pour totaliser 3,900 millions de q, contre 4,750 millions de q. En revanche, la production d'olive de table a été évaluée à près de 2,930 millions de q contre plus de 2,200 millions de qx, en hausse de 32%. La production de vignoble est estimée à plus de 5,660 millions de q, contre plus de 5,700 millions q, marquant ainsi une légère baisse (-1%) durant les périodes de comparaison. La production de raisins de table, qui représente 87% de la production totale de vignoble, quant à elle, a connu une stabilisation autour de 5 millions de q.
Stagnation des maraîchères La production des cultures maraîchères, qui a connu en 2017 et par rapport à l'année d'avant une stagnation, a été estimée à près de 130,190 millions de q. Cette stagnation s'explique principalement par la baisse des cultures maraîchères des produits phares: la pomme de terre (-3%), l'oignon (-7%), la carotte (-3%), de navet (-15%), et le choux verts (-15%). Par ailleurs, d'autres produits ont connu des hausses de production. Il s'agit notamment des concombres (+24%), des aubergines (+23%), des artichauts (+11%) et des courgettes (+14%). Selon les données statistiques de l'ONS, la production de l'ensemble des fourrages a atteint plus de 41,190 millions de q, contre près de 47,980 millions de q, en baisse de (-14%) durant les périodes de comparaison. La production des fourrages artificiels, qui représentent 86% de l'ensemble des productions fourragères, est estimée à plus de 35,500 millions de q, contre 40,056 millions de q, soit une baisse de 11%. Quant à la production des fourrages naturels (prairies naturelles...), elle a atteint près de 5,700 millions de q, contre 7,920 millions de q en baisse de (-28%). Par ailleurs, l'Office note que l'effectif global du cheptel, toutes races confondues, s'est vu évaluer à près de 36 millions de têtes durant la campagne 2016/2017, un chiffre presque identique à la campagne précédente. L'élevage ovin domine avec un effectif de près de 28,400 millions de têtes, suivi du caprin avec plus de cinq (5) millions de têtes, ensuite le bovin avec près de 1,9 million de têtes et enfin le camelin avec 381.882 de têtes. Les effectifs ovin, caprin et camelin se sont accrus de 1% chacun. En revanche, le cheptel bovin a continué à baisser en 2017, soit -9% pour totaliser 1.895,126 têtes, contre 2.080,936 têtes en 2016. Concernant le cheptel équin, il a affiché "une sensible" baisse (-74%) passant de 177.820 têtes en 2016 à 46.841 têtes en 2017.