Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a appelé mardi l'Onu à mettre en œuvre "sans délais" les résolutions adoptées dans le cadre du règlement du conflit du Sahara occidental, dont celles portant sur le droit inaliénable à l'autodétermination du peuple sahraoui, réaffirmant son soutien aux efforts de médiation menés actuellement, par l'Envoyé spécial du SG des Nations unies, Horst Kohler, entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario. Dans un discours prononcé lors de la deuxième journée de la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui initiée par la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), à Pretoria, le chef d'Etat sud-africain a réaffirmé l'aide et le soutien de son pays aux Sahraouis auprès de l'ONU pour "la mise en œuvre sans délais des résolutions portant sur le règlement du conflit du Sahara occidental y compris celle prévoyant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui". Appelant les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, à des "négociations sans conditions préalables pour trouver une solution durable dans l'esprit du multilatéralisme et de la Charte des Nations unies", M. Ramaphosa a assuré que l'Afrique du Sud est disponible à faciliter le dialogue et à ramener les deux pays autour de la table des négociations, en vue de faire de l'Afrique "un continent où règneront la stabilité et la paix, dans la perspective de la concrétisation des objectifs de l'Agenda 2063 de l'UA". Réitérant le plein soutien de son pays à la cause sahraouie, le président Ramaphosa a affirmé, dans ce contexte, que "l'Afrique du Sud n'oubliera jamais le peuple sahraoui et sera toujours à ses côtés". Dans cet esprit, il a cité l'engagement du militant de la cause anti-apartheid et président du Congrès National Africain (ANC), Oliver Reginald Tambo (1917 - 1993), qui avait combattu pour l'indépendance de son pays, et dont le siège du ministère des Affaires étrangères porte son nom aujourd'hui. M.Ramaphosa a rappelé que Olivier Reginald avait toujours reconnu que c'était grâce à la solidarité internationale que l'Afrique du sud avait pu se libérer du système d'apartheid et mettre fin à la domination de l'occupation. Faisant le constat en ce qui concerne la situation du peuple sahraoui, le chef d'Etat de l'Afrique du Sud a dénoncé "une crise humanitaire, notamment celle des populations sahraouies vivant dans les camps de réfugiés, en la considérant comme +la plus longue crise dans l'histoire de l'humanité+". "La situation des Sahraouis est un fléau dans la conscience humaine. Malgré l'adoption de la résolution 621 par le Conseil de sécurité prévoyant le droit à l'autodétermination des Sahraouis, à travers un référendum, cette étape n'a pas été encore réalisée", a souligné l'intervenant appelant l'Onu et l'UA à agir pour mettre fin aux souffrances du peuple sahraoui, qui a été privé, a-t-il mentionné, de son droit à la liberté". L'Algérie est représentée à cette conférence par le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et une délégation de parlementaires.
Lamamra salue l'engagement des Etats de la SADC Le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra a salué mardi à Pretoria l'engagement des pays membres de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) en faveur de la cause sahraouie, affirmant que l'organisation de la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui est une initiative opportune et pertinente. Lors des travaux de la deuxième journée de la conférence de solidarité avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) organisée dans la capitale sud-africaine, Ramtane Lamamra, a salué l'engagement des pays membres de la SADC en faveur de la cause sahraouie, affirmant que la tenue de la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui est une initiative "opportune" et "pertinente". Transmettant les "chaleureuses salutations" du président de la République Abdelaziz Bouteflika à l'ensemble des chefs d'Etats et de gouvernements de la SADC ainsi qu'aux autres dirigeants invités à ce symposium, le chef de la diplomatie algérienne a rappelé à l'occasion le soutien de l'Algérie à toutes les luttes africaines pour obtenir leur indépendance et leur souveraineté. M. Lamamra a soutenu, dans ce contexte, que la position de l'Algérie quant à la question sahraouie s'inscrit dans cet esprit afin de résoudre un conflit qui remonte à plus de 40 ans. Exprimant sa satisfaction de la tenue de la conférence de solidarité avec le peuple sahraoui sur le sol du défunt Nelson Mandela, dirigeant historique de l'Afrique du Sud, le vice-premier ministre a souligné que celle-ci intervient dans une conjoncture marquée par l'engagement de l'Envoyé personnel du SG de l'ONU pour le Sahara occidental, Horst Kohler à raviver les négociations entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, afin d'amorcer une solution juste et durable qui garantira le doit à l'autodétermination du peuple sahraoui dans le cadre des résolutions des Nations unies. A ce propos, le chef de la diplomatie algérienne a déploré le "manque de volonté de la part du Maroc" dans le processus de résolution de ce conflit. Ceci implique à la fois, a relevé, M. Lamamra, un "défi" et une "mobilisation" constante pour défendre le respect de la justice et légalité". A cet effet, il a souligné qu'il est important d'impliquer l'Union africaine dans ce processus dans le cadre général et à travers l'appropriation des mécanismes pouvant constituer une riposte aux préoccupations des Sahraouis. Parmi ces préoccupations, le ministre des Affaires étrangères a cité la situation des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés par le Royaume marocain, appelant à mettre un terme aux atteintes enregistrées en la matière. Il a, en outre, évoqué le pillage des ressources naturelles sahraouies par le Maroc dans le cadre des accords commerciaux avec l'Union européenne,précisant que cette question constitue une source de préoccupation qui mérite d'être prise en compte par les Etats membres de de l'UA. Le chef de la diplomatie algérienne a réitéré, à l'occasion, le soutien de l'Algérie, en tant que pays voisin, aux efforts menés par Horst Kohler, pour la résolution du conflit sahraoui, assurant que l'Algérie restera fidèle à sa tradition de solidarité à l'égard des réfugiés sahraouis. Les travaux de la conférence de solidarité de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) avec le Sahara occidental occupée se poursuivent mardi pour la deuxième et dernière journée à Pretoria en Afrique du Sud avec un programme chargé devant déboucher sur l'adoption d'une déclaration finale. Ouverte lundi par la présidente du Conseil de la SADC, Netumbo Nandi-Ndaitwah, qui est Vice-Première ministre et ministre des Affaires étrangères de la Namibie, la conférence de solidarité avec le Sahara occidental occupé sera marquée durant sa deuxième journée par des interventions des chefs d'Etat africains et de ministres des Affaires étrangères des pays membres de la SADC et d'autres Etats amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD). Ainsi, le président sud-africain Cyril Ramaphosa doit prononcer lors de cette journée un discours de bienvenue à l'ensemble des invités représentant une vingtaine d'Etats africains et de responsables gouvernementaux venus de plusieurs coins du monde pour appuyer la cause sahraouie et défendre son droit à l'autodétermination tel qu'il avait été statué par les résolutions des Nations unies. Il est prévu également à l'occasion l'intervention du Président sahraoui et Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, avant de donner la parole aux chefs de diplomatie des Etats membres de la SADC, de l'Algérie, de Cuba et du Venezuela. L'Algérie est représentée à la conférence par le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et une délégation de parlementaires. La conférence de la solidarité avec le Sahara occidental fait suite à une décision prise lors du 38e Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la SADC, tenu en août, de convoquer la Conférence de solidarité avec le Sahara occidental. Ce symposium qui se déroule à la salle des conférences du ministère des Affaires étrangères et des relations internationales, à Pretoria, vise, entre autres, à réaffirmer le droit du peuple du Sahara occidental à l'autodétermination, conformément aux principes de la Charte des Nations Unies (ONU) et des documents applicables de l'Organisation des Nations Unies. L'Union africaine (UA) œuvre à travers plusieurs actions à mettre en œuvre des résolutions de l'ONU permettant au peuple du Sahara occidental d'exercer son droit à l'autodétermination.