Le prix du panier de quatorze pétroles bruts, qui sert de référence à l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), a baissé jeudi à 68,76 dollars le baril, contre 69,12 dollars la veille, a indiqué vendredi l'Organisation pétrolière sur son site web. Introduit en 2005, le panier de référence de pétrole brut de l'OPEP (ORB) comprend actuellement le Sahara Blend (Algérie), Girassol (Angola), Djen(Congo),Oriente (Equateur), Zafiro (Guinée Equatoriale),Rabi light (Gabon), Iran Heavy (Iran),Basra Light (Irak), Kuwait Export ( Koweït), Es-Sider (Libye), Bonny Light (Nigéria), Arab Light (Arabie saoudite), Murban (Emirats arabes unis) et Mery (Venezuela). Jeudi, les cours du pétrole divergeaient en cours d'échanges européens mais restaient proches des sommets de la veille, alors que les stocks américains ont bondi mais que l'OPEP poursuit ses efforts. Dans l'après-midi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 69,47 dollars à Londres, en hausse de 16 cents par rapport à la clôture de mercredi. A New York, le baril de WTI pour le contrat de mai cédait 17 cents à 62,29 dollars. Lors de la semaine achevée le 29 mars, les réserves commerciales de brut des Etats-Unis ont augmenté de 7,2 millions de barils pour s'établir à 449,5 millions, selon les données publiées mercredi par l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA). "Le chiffre publié par l'EIA a entraîné une baisse des prix, mais la correction était jusqu'à présent marginale, si on la compare au fort mouvement haussier observé récemment", a commenté un analyste. En effet, les cours s'inscrivaient en hausse de 26,75% pour le Brent et de 34,14% pour le WTI depuis le début de l'année, et ont atteint mercredi leurs plus hauts niveaux en près de cinq mois, à 69,96 dollars pour le Brent et à 62,99 dollars pour le WTI. Cette hausse s'explique en partie par les baisses de production volontaires de l'OOPEP et de ses partenaires, dont la Russie. Mais deux des membres de l'Organisation, le Venezuela et l'Iran, voient leurs extractions fondre, notamment en raison de sanctions américaines. "La stabilité politique du Venezuela continue de se détériorer, avec des pannes d'électricité récurrentes qui handicapent la production de pétrole", ont commenté des analystes. Selon eux, si le président Nicolas Maduro parvient à rester à la tête du pays, les exportations du pays vont continuer à diminuer sur les 18 prochains mois. Dans ce contexte, "il est possible que l'OPEP retouche à la marge ses objectifs de production", ont estimé des spécialistes, qui jugent que l'accord sera reconduit jusqu'à la fin de l'année lors de la prochaine réunion plénière, fin juin à Vienne. Menés par l'Arabie saoudite et la Russie, l'OPEP et ses partenaires appliquent un accord de limitation de leur production, renforcé depuis début janvier, qui a fait grimper les prix sur cette période.