L'Etat est bien décidé à contrôler ses dépenses dans tous les secteurs. En effet, en attendant la promulgation du projet de loi organique sur les finances, adopté récemment par le gouvernement, afin de contrôler les budgets fournis aux différents ministères et de suivre avec efficacité la réalisation du programme de relance économique, et la mise en œuvre du décret relatif au contrôle des entreprises économiques publiques, c'est au tour des dispositifs d'aide à l'emploi, notamment, l'Agence nationale de soutien de l'emploi des jeunes, d'être soumise au contrôle. Lors de sa visite d'inspection aux siège et antennes de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) dans la wilaya d'Alger, ce jeudi, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes de suivi, de contrôle et d'accompagnement des différents dispositifs d'emploi des jeunes. Cette démarche s'inscrit dans le cadre de la stratégie de promotion de l'emploi et de la lutte contre le chômage dont le projet a été récemment présenté en Conseil des ministres portant notamment sur la réorganisation des structures et services chargés de sa mise en oeuvre. Dans ce contexte, il a appelé les responsables de l'Ansej à accorder toutes les facilités aux jeunes promoteurs pour la création de leurs entreprises et les orienter selon leurs aspirations d'une part et les exigences de l'économie de marché, d'autre part. M. Tayeb Louh a indiqué que cette stratégie sera appliquée à travers un contrôle et un suivi rigoureux en vue de rattraper les lacunes enregistrées en matière d'emploi et réduire de taux de chômage, notamment chez les jeunes. En se rapprochant des préoccupations des jeunes et les difficultés auxquelles ils sont confrontés, notamment avec les banques pour l'octroi de crédits, le ministre a rassuré ces jeunes quant à la prise en charge de leurs préoccupations à travers le groupe de travail mis en place au niveau de son département en vue d'examiner cette question avec les parties concernées. Dans ce cadre, il a rappelé que le ministère dispose d'un fonds de garantie dans le cadre de l'Ansej assurant les droits des banques qui octroient les crédits aux jeunes. En outre, le ministre a remis des décisions d'accès aux avantages à des jeunes promoteurs dans différents secteurs économiques et de services. Il s'agit, selon les responsables de l'agence, de bénéficier gratuitement de matériaux et d'équipements ou de payer 5% si ces équipements sont importés. Par ailleurs , le ministre s'est dit insatisfait de la manière dont sont traités les dossiers des jeunes en quête de travail, notamment des conditions d'accueil et d'orientation , au niveau des agences nationales de l'emploi (Anem) de la wilaya d'Alger et à la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac). A cet effet, il a reproché aux responsables la mauvaise gestion de ces deux institutions affirmant à leur adresse: "Ne vous étonnez pas de me voir prendre les mesures qui s'imposent car vous êtes les seuls et uniques responsables". A cette occasion, le ministre a inauguré la salle de conférences relevant de la Direction générale de l'Anem où il a écouté un exposé sur le rôle et les missions de l'agence à la lumière des mutations que connaît la société algérienne et des exigences de l'économie de marché. Il a pris part aux activités menées dans le cadre de la journée de sensibilisation organisée à l'occasion de la Journée nationale de lutte contre les stupéfiants. M.Louh a souligné que l'Etat algérien a prévu dans sa législation des mesures répressives contre toute personne qui consomme des stupéfiants ou s'adonne au trafic de drogue. En affirmant que ces mesures répressives doivent être accompagnées de mesures préventives dont la mise en oeuvre doit s'opérer en collaboration avec la société civile, les mosquées et les établissements éducatifs.