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Journée de la presse: La question de la régulation et de l'organisation se pose avec acuité
Publié dans Le Maghreb le 05 - 05 - 2019

La corporation des journalistes algériens célèbre vendredi la Journée internationale de la liberté de la presse dans un contexte national crucial où la question de la régulation de la presse et de l'organisation de la profession se pose avec acuité, 30 ans après l'ouverture du champ médiatique.
L'absence d'un Conseil d'éthique et de déontologie dans la presse nationale a entamé sa crédibilité et son professionnalisme, de l'avis de nombreux professionnels de la presse qui considèrent que la mise en place de cette instance est devenue une nécessité pour l'instauration de l'éthique professionnelle et des règles du métier de journaliste.
L'existence d'un conseil d'éthique et de déontologie, comme stipulé dans la loi organique de l'information pourrait, pourtant, "contribuer à la moralisation de la presse et à mettre fin à la désinformation en Algérie", selon ces professionnels.
La loi de l'information, promulguée en 2012 consacre, en effet, un chapitre au respect de l'éthique et de la déontologie en détaillant les principes que le journaliste doit respecter dans l'exercice de son activité.
Cette loi prévoit la mise en place d'une instance nationale de déontologie et d'éthique de la presse, élue par la corporation, qui veillera au respect par les médias des règles de déontologie. Cependant, plus de 7 ans après, cette disposition est restée lettre morte.
La presse algérienne attend aussi la mise en place de l'Autorité de régulation de la presse écrite (ARPE), prévue par cette même loi.
Néanmoins, un pas a été franchi sur le plan de la réglementation avec la libéralisation de l'espace audiovisuel (loi 14-03 du 24 février 2014), la dépénalisation du délit de presse ou encore l'installation de l'autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV).
Toutefois, le législateur qui a voulu octroyer à l'ARAV un poids et une autonomie de décision, "ne l'a pas dotée de moyens nécessaires à son fonctionnement", alors que "la question de son statut et son budget demeurant en suspens", avait déploré cette institution en février dernier.
L'ARAV a assuré, dans un communiqué, qu'elle "ne peut fonctionner normalement que si les pouvoirs publics concernés satisfont à leurs obligations en matière de mise en ordre du paysage audiovisuel".
En plus de la question de la régulation à laquelle fait face la presse, la corporation peine à s'organiser pour affronter les problèmes auxquels elle est confrontée.
L'absence d'un véritable syndicat capable de défendre les intérêts des journalistes et œuvrer pour l'amélioration de leurs droits socio-économiques a été relevée, à plusieurs reprises, par les professionnels du secteur qui regrettent la "résignation" des journalistes devenus "insensibles" à leurs problèmes.
La multiplication des projets de création de syndicats autonomes et l'échec du projet de création d'un syndicat fédérateur de tous les journalistes a compliqué davantage la situation des journalistes, notamment ceux du secteur privé, sombrant dans la précarité.

Transparence et objectivité dans l'octroi de la publicité
Mais, cet échec n'a pas entamé la volonté et la détermination des journalistes à se regrouper au sein d'un syndicat indépendant. Jeudi, plus d'une centaine de journalistes de différents horizons, ont tenu à Alger une assemblée générale pour la création d'un syndicat national autonome.
Par ailleurs, la presse continue de faire face à de nombreux obstacles qui entravent la production d'une information libre, luttant chaque jour pour garantir aux citoyens un véritable service public et une information crédible.
Le principal obstacle reste les ressources financières. La plupart des titres de la presse peine à assurer leur équilibre financier. La publicité est pour la plupart des journaux une ressource financière très importante. Sauf que l'accès à la publicité distribuée par l'Agence nationale d'édition et de publicité (ANEP) n'est pas garanti équitablement à tout le monde, ont dénoncé, à plusieurs reprises, les éditeurs de la presse.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement a annoncé, il y a quelques semaines, la mise en place d'une commission chargée d'appliquer la décision du gouvernement relative à l'adoption de la transparence et l'objectivité dans l'octroi de la publicité publique, entre tous les médias publics et privés.
Le nouveau gouvernement a même créé le poste de porte-parole, une mission confiée au ministre de la Communication qui anime chaque mercredi, à l'issue de la réunion du Conseil du gouvernement, un point de presse pour éclairer l'opinion publique sur les actions entreprises par le gouvernement et répondre aux questions des journalistes sur les questions de l'heure.
Soumise à une pression croissante au fil des années, la presse en Algérie a su surmonter les obstacles et défendre ses droits pour arracher de précieux acquis.
Aujourd'hui, condamnée à aller de l'avant sur la voie du renforcement de ces acquis, la corporation doit aussi faire preuve d'un plus grand professionnalisme et respecter la déontologie journalistique.
Cette presse qui a payé un lourd tribut dans l'exercice de son activité et pour assurer son rôle essentiel, non seulement en tant que vecteur d'informations fiables, mais surtout en tant que leader qui éclaire l'opinion publique, est confrontée, à l'ère du numérique, à la désinformation. L'amélioration de la détection de la désinformation constitue pour les professionnels de la presse une priorité. Mais, même si cette question revêt une grande importance pour l'ensemble de la corporation, celle-ci peine à vérifier la véracité de certaines informations, notamment en l'absence de communication institutionnelle. En témoigne, les difficultés rencontrées par la presse à accéder à l'information concernant les nombreux dossiers de lutte contre la corruption ouverts, ces dernières semaines, par la justice.

Assemblée constitutive du Syndicat national autonome des journalistes
Le Syndicat national autonome des journalistes algériens a tenu, jeudi à Alger, une Assemblée constitutive, qui a donné lieu à un Conseil national regroupant des journalistes de différents médias pour la défense des droits socioprofessionnels, ont indiqué des membres de la commission de préparation.
Cette assemblée constitutive a vu la participation de plus de 100 journalistes, venus de différentes wilayas pour confirmer leur représentativité au sein de cette nouvelle organisation syndicale, qui a pour objectif "la défense les droits socioprofessionnels des journalistes", a déclaré Aziz Touahar, membre du bureau constitutif.
Le débat qui a marqué cette Assemblée constitutive avait pour but de dégager "les textes fondamentaux à même de préserver la dignité du journaliste algérien", a-t-il indiqué, précisant qu'il s'agit d'"un syndicat apolitique qui "regroupe tous les journalistes des secteurs public et privé, des médias audiovisuels ainsi que ceux de la presse écrite et électronique".
Les journalistes étaient réunis depuis la matinée au cercle des moudjahidines au Square Port-Saïd (Alger) jusqu'à l'obtention de l'autorisation de tenir leur rencontre, refusée à trois reprises auparavant", a-t-il encore dit.
Lors de cette Assemblée constitutive, il a été convenu d'élire un président et un vice-président pour permettre à la nouvelle organisation d'examiner les dossiers importants de la scène médiatique.

Vigilance, responsabilité et la lucidité, "instruments de clairvoyance" d'un journalisme professionnel
Le gouvernement a affirmé jeudi que la vigilance, la responsabilité et la lucidité "doivent être les instruments de clairvoyance" d'un journalisme professionnel et éthique pour être à la hauteur d'un rôle de "médiateur d'un dialogue vital" entre tous les Algériens au service de l'intérêt supérieur de la Nation.
"Vigilance, responsabilité et lucidité doivent être les instruments de clairvoyance d'un journalisme professionnel et éthique, pour être à la hauteur d'un rôle qui n'est pas moins celui de médiateur d'un dialogue vital entre tous les Algériens au service de l'intérêt supérieur de la Nation", précise le gouvernement dans une déclaration lue en son nom par le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, Hassan Rabehi, à l'occasion de la Journée de la presse qui correspond au 3 mai de chaque année.
Le gouvernement affirme que "l'Algérie célèbre, avec le reste du monde la Journée mondiale de la liberté de la presse, en pensant à tous ceux qui accomplissent, parfois au péril de leur vie, le noble métier d'informer".
"Engagée au service de la cause nationale durant la Guerre de Libération nationale, la presse algérienne ne s'est pas moins illustrée par son engagement dans l'œuvre nationale de développement dès après l'indépendance, de même qu'elle a payé un lourd tribut en résistant à l'obscurantisme et à la violence des années de terrorisme au service de la sauvegarde de la République", souligne-t-il.
Le gouvernement note que "le retour de la sécurité et de la stabilité a favorisé un développement conséquent de la presse, de ses ressources humaines et de ses moyens techniques et technologiques, et requis par la même, un besoin d'aller plus en avant dans la concrétisation de nouvelles avancées, qu'il s'agisse d'apports en matière de progrès technique et technologique ou d'ouverture médiatique dans les champs audiovisuel et électronique".
"Les moyens ainsi mobilisés dans les sphères privée et publique et la pluralité médiatique qui en a résulté ont donné lieu à une dynamique qui met en avant le rôle important que les médias algériens jouent et doivent jouer face aux défis que l'Algérie rencontre aux échelons national et international", relève-t-il.
Le gouvernement a appelé la presse algérienne "à traduire, au mieux, auprès de l'opinion nationale, les enjeux et les défis actuels" et "à porter les projets de modernité et de progrès social en favorisant, en son sein l'argumentation et le débat constructifs, en tant qu'accompagnateur de la société, de ses femmes et ses hommes, sur la voie du changement".
"Mais de telles missions ne peuvent aller sans la réunion des conditions socioprofessionnelles adéquates qui respectent autant les exigences minimales liées aux contraintes qu'impose le métier de journaliste, que celles liées à la décence et à la dignité qui doivent être garanties à tout journaliste", souligne le gouvernement.
"Forte de la passion et de la foi qui animent ses journalistes, la presse algérienne a tout de même besoin, pour préserver ses lettres de noblesse, de mécanismes organisationnels et régulateurs structurants qui favorisent les conditions d'un exercice professionnel et éthique du métier de journaliste", ajoute-il.
Le gouvernement affirme que "c'est dans cet ordre d'idées que nous entendons agir, en notre qualité de pouvoirs publics, afin d'aider la corporation à s'organiser et à se fédérer dans le sens de la prise en charge, par les journalistes eux-mêmes, des préoccupations à caractère éthique et professionnel que soulève l'exercice quotidien de leur métier".
"Seule, en effet, une presse responsable et en mesure de se prendre en charge peut se mettre à la hauteur des défis multiples auxquels notre pays est confronté, de la même manière qu'elle saura, au mieux, se pencher sur les nombreuses préoccupations socioprofessionnelles des journalistes eux-mêmes", estime le gouvernement.
"Par ailleurs, aucun média, aucun journaliste ne perdent de vue les enjeux de l'étape particulière que vit notre pays qui est autant porteuse d'opportunités pour notre nation, qu'elle foisonne de dangers pour les aspirations, que chaque Algérienne et chaque Algérien, portent pour eux-mêmes et pour l'Algérie", indique le gouvernement, pour qui "la presse nationale, avec ses journaux, ses émissions radio, ses rendez-vous audiovisuels, ses éditions électroniques se doit d'être un espace responsable de conciliation des démarches des uns et des autres pour consacrer les conditions d'une solution consensuelle possible".


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