La 14ème réunion du Comité de suivi ministériel conjoint Opep et non Opep (JMMC) aura lieu ce dimanche à Djeddah au Royaume d'Arabie saoudite, en présence du ministre de l'Energie, Mohammed Arkab. Le JMMC est co-présidé par le Royaume d'Arabie saoudite et la Russie, le JMMC est composé également de l'Algérie, les Emirats arabes unis, l'Iraq, le Kazakhstan, le Koweït, le Nigéria et le Venezuela. Et lors de la réunion d'aujourd'hui, les membres du Comité de suivi ministériel conjoint Opep et non Opep examineront le rapport mensuel préparé par son Comité technique mixte (JTC) et les développements récents sur le marché mondial du pétrole, ainsi que les perspectives pour le reste de l'année 2019. Il est important de souligner que les pays participant à la Déclaration Opep et non Opep s'engagent en faveur de la stabilité des marchés pétroliers, de l'intérêt mutuel des pays producteurs et consommateurs, de l'approvisionnement efficace, économique et sûr des pays consommateurs, d'un rendement équitable du capital investi, ainsi que du retour de la confiance des investisseurs dans l'industrie pétrolière. Et il se trouve que la 14ème réunion du Comité de suivi ministériel conjoint Opep et non Opep (JMMC) coïncide d'une part avec le recul, vendredi, des cours du pétrole mais sont restés en nette hausse sur la semaine. Et d'autre part, cette réunion intervient dans un contexte marqué par les tensions géopolitiques autour du détroit d'Ormuz qui inquiètent les investisseurs. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a fini à 72,21 dollars à Londres, en baisse de 41 cents par rapport à la clôture de jeudi. A New York, le baril de WTI pour le contrat de juin a reculé de 11 cents, à 62,76 dollars. Sur la semaine, le Brent a grimpé de 2,3% et le WTI de 1,8%. "Les courtiers ont visiblement pris quelques profits après la forte hausse qui a suivi les tensions au Moyen-Orient", a affirmé Andy Lipow de Lipow Oil Associates. La coalition sous commandement saoudien intervenant au Yémen a mené par la suite une série de raids aériens sur la capitale Sanaâ, contrôlée par les rebelles Houthis. L'Iran de son côté a appelé vendredi la communauté internationale à agir pour empêcher de nouvelles frappes saoudiennes au Yémen, après celles qui ont tué, selon Médecins sans frontières (MSF), au moins quatre personnes. Un conflit entre l'Arabie saoudite et l'Iran pourrait mettre en danger la circulation dans le détroit d'Ormuz, artère du monde de l'or noir au large de l'Iran par laquelle circule la majorité des exportations de brut saoudien. C'est dans ce contexte que certains ministres de l'Energie des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires se réuniront ce dimanche à Djeddah, en Arabie saoudite, pour discuter de leur accord de limitation de la production. "Au niveau actuel des cours du pétrole, il n'y a pas d'incitation particulière à augmenter sensiblement la production au second semestre. La crainte semble être que les cours ne sont pas assez hauts pour ne pas risquer de plonger", a commenté Andy Lipow. Mais toute décision devrait normalement attendre la réunion plénière qui se tiendra fin juin à Vienne, en présence de représentants de tous les pays participant à l'accord. A rappeler que le JMMC a été créé à la suite de la 171ème Conférence ministérielle de l'OPEP du 30 novembre 2016 et de la Déclaration de coopération ultérieure faite lors de la réunion ministérielle conjointe Opep-non-Opep tenue le 10 décembre 2016.