Le Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES), qui s'est réuni, à Alger, en session ordinaire les 21 et 22 décembre 2006, vient de rendre publique la date fixée pour la tenue de son 3e congrès aux 25, 26 et 27 mars 2007. Le congrès permettra le lancement de l'opération de renouvellement des sections dont les bureaux, pour rappel, ont été gelés par décision disciplinaire. En effet, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Cnes annonce l'installation officielle et définitive de la commission nationale de préparation du congrès scindée en trois sous-commissions chargées respectivement de l'élaboration des projets de textes relatifs au statut, programme d'action du syndicat et règlement intérieur du congrès. En outre, une autre commission a été chargée, lit-on dans le communiqué de la logistique. Le Cnes souligne avec fermeté, que l'organisation est purement syndicale et basée sur les principes de "l'autonomie, du fonctionnement démocratique et l'exercice du droit syndical dans le cadre des lois de la République". Il s'agit là d'une sorte de mise au point pour certains cercles qui se sont créés au sein du syndicat et qui tentent depuis quelque temps de manipuler l'organisation. Il faut dire effectivement que ces dernières semaines, la situation a été particulièrement tendue dans les différents campus en Algérie. A l'Est, à l'Ouest et au Centre. Après la contestation des enseignants du supérieur, s'en est suivie celle des étudiants et des organisations estudiantines qui dénoncent les mauvaises conditions pédagogiques et les obstacles rencontrés dans l'application du nouveau système LMD. De son côté, le Cnes a soutenu la démarche des étudiants. Pour revenir aux divergences apparues entres les membres du CNES, en ce qui concerne la démarche à suivre pour faire valoir les revendications de la corporation, les choses se sont plutôt mal passées, ce qui, d'ailleurs, n'est un secret pour personne. C'est ainsi qu'a débuté un mouvement de dissidence. Dans son communiqué, le Cnes a tenu à dénoncer cette attitude. "Mis en minorité, de par l'absence de propositions et d'arguments, certains collègues dont des responsables locaux et nationaux, se sont retirés des instances nationales faisant fi de toutes les règles de fonctionnement démocratique du syndicat et de toute discipline syndicale", lit-on dans le document. Pis encore, poursuit-on dans le communiqué, "ces mêmes responsables ont entamé un processus de dissidence visant à neutraliser toutes les instances nationales". Et devant cette situation perverse et inédite, les instances habilitées du Cnes, à savoir le conseil national et le conseil national de discipline, ont été mises devant leur responsabilités et ont dû prendre les décisions qui s'imposent. Ainsi, le Cnes a voulu tirer les choses au clair et en finir une bonne fois pour toutes avec ce qu'il appelle "une tentative abjecte d'OPA sur les instances légitimes du Cnes".