Le Conseil national de l'enseignement du supérieur (CNES) tiendra son 3e congrès les 25, 26 et 27 mars 2007. « A cet effet, et en vue de permettre à l'ensemble des adhérents d'y participer, il est recommandé aux instances concernées de continuer à œuvrer au renforcement de l'unité du syndicat », relève le CNES dans une déclaration sanctionnant deux jours de travaux de son conseil national tenu ce week-end à Zéralda. « La session qui a regroupé plus de 30 sections CNES a jeté encore une fois les jalons de la réunification », a déclaré à la presse Ali Boukaroura, coordinateur national, à l'issue des travaux. Les problèmes auxquels est confronté le CNES depuis plusieurs mois semblent ainsi se tasser. En effet, les « camarades syndicalistes » sanctionnés par le conseil de discipline suite à la grève (non cautionnée par la coordination nationale après avoir été suspendue par la justice) qui avait touché plusieurs établissements pourront, « s'ils le désirent », rejoindre le bercail. Entre autres, Farid Cherbal, ex-coordinateur de la région Centre, et Mustapha Mechab, son collègue de l'Ouest. Il suffira d'introduire un recours auprès de l'instance concernée (conseil de discipline), « et ce, pour rester en conformité avec les textes ». « Une simple formalité que nos collègues ne devraient pas prendre pour un préalable », commentent à l'unisson les syndicalistes qui ont pris part aux travaux de Zéralda. Ces derniers n'ont pas caché leur optimisme quant à un CNES « fort et réunifié ». Cela d'autant que du côté des « grévistes », la « réintégration des rangs » relève du possible « pour peu qu'il y ait levée de la sanction disciplinaire », avait confié à El Watan, la veille des travaux, Farid Cherbal. Dans la déclaration finale, le CNES réitère ses principes, suggérant le triptyque suivant : autonomie, fonctionnement démocratique et droit syndical dans le cadre des lois de la République. « Fort de ces principes, le CNES s'est imposé sur le champ syndical non seulement comme une force de revendication mais aussi de proposition à travers la volonté de construire un partenariat social et responsable », souligne le syndicat. Les assises de Zéralda n'omettent pas de secouer les pouvoirs publics, rappelant à ceux-ci qu'il ne sera pas question de se taire si les revendications continuent à être ignorées. « Les engagements de la tutelle concernant l'essentiel des revendications n'ont pas été respectées, ce qui suscite l'inquiétude quant à la lenteur du traitement réservé par les pouvoirs publics aux textes d'application du statut général et l'élaboration de la grille des salaires de la Fonction publique », relève encore le conseil national qui a donné son feu vert pour le lancement de l'opération renouvellement des sections (CNES) dont le mandat arrive à terme ainsi que celles qui ont été gelées par décision disciplinaire.