Huit personnes ont déjà fait part de leurs candidatures à la succession de Theresa May qui doit quitter ses fonctions le 7 juin. C'est Boris Johnson, ancien chef de la diplomatie britannique et l'un des artisans du Brexit, qui est considéré, selon les médias, comme le grand favori de cette course. Quatre actuels ministres, trois ex-ministres et une ancienne leader de la Chambre des communes. Voici les huit candidats qui ont déjà affirmé leur intention de concourir au poste de Premier ministre britannique après la démission de Theresa May. Selon The Guardian, leur nombre pourrait augmenter jusqu'à 20 prétendants. L'ancien chef de la diplomatie britannique et l'un des artisans de la victoire du Brexit au référendum de 2016, Boris Johnson, a annoncé sa candidature le 24 mai quelques heures après la déclaration de Mme May. Selon les médias, il est considéré comme étant le grand favori des militants de la base du Parti conservateur. En déplacement en Suisse pour le Swiss Economic Forum, M. Johnson a fait part de sa volonté de renégocier l'accord conclu par Mme May avec Bruxelles. Dans le même temps, il a promis que le Royaume-Uni quitterait l'Union européenne le 31 octobre, "accord ou pas", s'opposant ainsi à tout nouveau report de cette date butoir. L'actuel chef du Foreign Office, Jeremy Hunt, était aussi l'un des premiers à se déclarer candidat. Dans un entretien avec The Sunday Times, il a promis de trouver un accord sur le Brexit. Il a été suivi par le ministre du Développement international Rory Stewart et l'ex-ministre du Travail Esther McVey. Le samedi 25 mai, trois autres candidats ont annoncé leur intention de concourir. Il s'agit de Dominic Raab, ancien secrétaire d'État à la Sortie de l'Union européenne, Andrea Leadsom, ancienne leader de la Chambre des communes, et Matt Hancock, le ministre de la Santé. Le secrétaire d'État à l'Environnement, Michael Gove, s'est déclaré candidat le dimanche 26 mai. Comme Boris Johnson, il était l'un des principaux adeptes de la sortie du Royaume-Uni de l'UE dans le cadre du référendum du 23 juin 2016. Mme May a échoué à trois reprises depuis la mi-janvier à faire adopter l'accord de retrait négocié avec Bruxelles. Le nouveau leader du Parti conservateur doit être nommé d'ici fin juillet. Le futur Premier ministre sera confronté aux mêmes rapports de force à la Chambre des communes, avec les travaillistes en tant que principale force d'opposition, puisque son arrivée n'est pas liée à de nouvelles élections législatives. Empêtrée dans des négociations sur le Brexit, la Première ministre britannique Theresa May quittera son poste le 7 juin. La reine Elisabeth II a déjà été informée de sa démission. Theresa May a annoncé sa décision de démissionner de son poste de cheffe du Parti conservateur au pouvoir au Royaume-Uni et, par conséquent, de celui de Premier ministre. Sa déclaration est survenue lors de son discours devant sa résidence officielle au 10 Downing Street. Mme May a précisé qu'elle démissionnerait de ses fonctions de cheffe du Parti conservateur et donc de cheffe du gouvernement le 7 juin. C'est au bord des larmes qu'elle a exprimé "un profond regret de ne pas avoir été capable de mettre en œuvre le Brexit." "Il est maintenant clair pour moi qu'il est dans l'intérêt du pays qu'un nouveau Premier ministre dirige cet effort. Ainsi, j'annonce aujourd'hui que je démissionnerai de mes fonctions de dirigeante du Parti conservateur et unioniste le vendredi 7 juin", a-t-elle déclaré. En fonction depuis juillet 2016, dans la foulée du référendum lors duquel une majorité de Britanniques se sont prononcés pour la sortie de leur pays de l'UE, Theresa May a échoué à trois reprises depuis la mi-janvier à faire adopter l'accord de retrait négocié avec Bruxelles. Le Brexiteur Boris Johnson, son ancien ministre des Affaires étrangères, fait pour l'heure figure de favori pour sa succession. Sous l'émotion, Mme May a exprimé son "regret de ne pas avoir été capable de mettre en œuvre le Brexit". La démission de Theresa May a été prévue par les médias britanniques depuis jeudi. Le mandat de Theresa May restera comme l'un des plus courts de l'histoire des Premiers ministres britanniques depuis la Deuxième Guerre mondiale. Avant d'entrer en fonction, son successeur devra être élu à la tête du Parti conservateur, puis être nommé officiellement à la tête du gouvernement par la reine Elizabeth II. Theresa May avait pris la tête de l'exécutif en juillet 2016, peu après que les Britanniques eurent voté à 52% en faveur du Brexit lors du référendum du 23 juin 2016, succédant à David Cameron. Mais cette ancienne ministre de l'Intérieur n'est pas parvenue à rallier derrière sa vision de la sortie de l'UE une classe politique profondément divisée sur la question, à l'image de la société britannique. L'accord de divorce qu'elle a âprement négocié avec Bruxelles a été rejeté à trois reprises par les députés, ce qui a contraint l'exécutif à repousser au 31 octobre au plus tard le Brexit, alors qu'il était initialement prévu le 29 mars, et à organiser les élections européennes en catastrophe.