Le Sommet arabe d'urgence a débuté vendredi à La Mecque au Royaume d'Arabie Saoudite, avec la participation du Premier ministre, Noureddine Bedoui qui représente le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah. Les travaux du sommet ont été présidés par le souverain saoudien Salmane Ben Abdelaziz, en présence des dirigeants et de représentants de 21 pays et en l'absence de la Syrie dont le siège est gelé depuis 2011. Le président tunisien Béji Caid Essebsi qui a prononcé une allocution d'ouverture avant de confier la présidence des travaux du sommet au souverain saoudien Salmane Ben Abdelaziz, a affirmé que les crises et questions auxquelles font face les pays arabes appellent à la cohésion et à la solidarité en vue de garantir une vie digne pour les peuples de la région et préserver leur stabilité. M . Essebsi a souligné que l'invitation saoudienne à la tenue de trois sommets à La Mecque, reflète l'intérêt que porte le Royaume aux intérêts arabes, ajoutant " nous devrons s'attacher aux valeurs de solidarité et poursuivre nos efforts en vue de faire face aux défis", indiquant que l'attaque contre les navires au large des côtes des Emirats menace la sécurité de la région et le commerce mondial. M. Essebsi a réitéré que l'ingérence dans les affaires internes des pays ne peut être justifiée. Le souverain saoudien a, de son côté, souligné que la réunion de jeudi, était pour examiner les défis exceptionnels auxquels fait face la Oumma arabe et qui menacent la sécurité arabe, la sécurité et la stabilité régionale et internationale, outre la liberté du commerce mondial et la stabilité de l'économie mondiale. Pour ce qui est de la question palestinienne, le souverain saoudien a affirmé que " la question demeure notre première cause jusqu'à ce que le peuple palestinien obtienne ses droits confisqués et établisse son état indépendant avec El Qods-Est comme capitale, conformément aux résolutions internationales et à l'initiative de paix arabe". Abordant la menace à laquelle fait face la nation arabe, suite aux actes de sabotage ayant ciblé des navires commerciaux, près des eaux territoriale de l'Etat des Emirats arabes (EAU) ainsi que les deux stations de pompage en Arabie Saoudite, le souverain saoudien a indiqué que son pays "tend toujours la main" pour la coopération et le dialogue avec les pays de la région et du monde dans tout ce qui est à même de consolider le développement, le progrès et la concrétisation de la paix durable aux pays et peuples de la région, y compris avec le peuple iranien. Le Secrétaire général (SG) de la Ligue des états arabes, Ahmed Aboul Gheit, a indiqué dans une allocution prononcée à cette occasion, que " l'Iran a franchi les lignes rouges", soulignant que la sécurité du Golfe fait partie de la sécurité des Arabes. Pour rappel, les deux sommets d'urgence (arabe et du Golfe) examinent notamment les tensions sécuritaires dans le Golfe, suite aux attaques ayant ciblé 4 navires commerciaux dans les eaux territoriales des EAU, à l'agression ayant ciblé les deux stations de pompage d'Aramco en Arabie Saoudite, ainsi que l'examen du processus de paix et des questions et crises arabes.
Rejeter les atteintes à la sécurité Le Secrétaire général de la Ligue Arabe, Ahmed Aboul Gheit a affirmé vendredi que les Arabes n'accepteraient guère ce qui touche leur sécurité ou menace leurs intérêts, précisant que leur sécurité nationale fait partie intégrante d'une seule chaine aux maillons interdépendants. "Nous sommes, tous, unis et voulons transmettre, d'une seule voix, un message au monde entier dans ce lieu béni", a dit Aboul Gheit devant le sommet arabe extraordinaire qui se tient à la Mecque. Il a indiqué également, dans son allocution, qu'au fil des temps, les Arabes n'étaient jamais hostiles à l'autrui et ne souhaitaient voir que la stabilité et la paix. Toutefois, ils n'accepteront guère l'ingérence dans leurs affaires internes ni l'atteinte à leur sécurité et stabilité. "Nous parlons aujourd'hui d'une seule voix", a-t-il ajouté, soulignant que la menace à la sécurité de la région ou à ses peuples ou la mise en péril de ses potentiels est inacceptable car la sécurité nationale arabe, dit-il, fait partie intégrante d'une seule chaine aux maillons interdépendants. Lors du Sommet arabe d'urgence qui avait débuté dans la soirée de jeudi à vendredi à La Mecque, le souverain saoudien, Salmane ben Abdelaziz a souligné "nous nous sommes réunis aujourd'hui pour examiner les défis exceptionnels auxquels fait face la nation arabe et qui menacent la sécurité arabe, la sécurité et la stabilité régionale et internationale, outre la liberté du commerce mondial et la stabilité de l'économie mondiale". Pour ce qui est de la question palestinienne, le souverain saoudien a affirmé que "la question demeure notre première cause jusqu'à ce que le peuple palestinien obtienne ses droits confisqués et établisse son état indépendant avec Al Qods-Est comme capitale". Conformément aux résolutions internationales et à l'initiative de paix arabe, poursuit-il, nous faisons face aujourd'hui à la menace à notre sécurité arabe, suite aux actes de sabotage ayant ciblé des navires commerciaux, près des eaux territoriales de l'Etat des Emirats arabes (EAU) ainsi que les deux stations de pompage en Arabie Saoudite.
Une solution juste à la question palestinienne Les chefs d'Etat arabes ont affirmé à l'unanimité lors du sommet arabe, dont les travaux se sont achevés vendredi, que la consécration de la stabilité dans la région ne saurait être réalisée qu'à travers une solution juste et durable à la question palestinienne, insistant sur le droit de l'Arabie Saoudite de défendre ses territoires. Après passation de la présidence tournante des travaux du Sommet à l'Arabie Saoudite, le roi saoudien, Salmane Ben Abdelaziz a indiqué que la réunion avait porté particulièrement sur les défis exceptionnels qui guettent la sécurité du Monde arabe et la stabilité régionale et internationale ainsi que la stabilité de l'économie mondiale. Il a souligné en premier lieu que la cause palestinienne demeurait "la première priorité jusqu'à ce que le peuple palestinien recouvre ses droits et établisse son Etat indépendant avec Al-Qods pour capitale, conformément aux résolutions internationales y afférentes et l'initiative arabe pour la paix". Le souverain n'a pas manqué d'aborder à l'occasion les attaques ayant pris pour cible des navires dans les eaux territoriales des Emirats arabes unis. "Aujourd'hui, la sécurité arabe est menacée par les opérations des agressions qui ont ciblé des navires commerciaux dans les eaux territoriales des Emirats arabes unis (EAU)", a-t-il dit. Pour sa part, le président tunisien Bedji Kaid Essebsi, a mis l'accent sur la poursuite des efforts pour mettre un terme à l'instabilité et le règlement des principales questions, particulièrement la cause palestinienne, et ce à travers une solution juste selon les références onusiennes et l'initiative arabe de paix. Dans son allocution, le roi de Jordanie, Abdallah II a souligné que la consécration de la stabilité dans la région ne saurait se faire sans une solution juste et permanente de la question palestinienne sur la base de la solution de deux Etats et de l'initiative arabe de paix pour permettre au peuple palestinien d'arracher ses droits légitimes à l'établissement d'un état indépendant sur les frontières du 4 juin 1967, avec pour capitale Al Qods-Est. L'Emir du Koweït, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah a aussi réaffirmé que tout plan de paix doit reposer sur la base d'un Etat palestinien, avec pour capitale Al Qods. Dans son allocution, le président palestinien Mahmoud Abbas a précisé que la partie palestinienne ne prendra pas part à l'atelier de paix prévu à Bahreïn à l'appel des Etats Unis et de Manama.
Les dirigeants arabes attachés à la paix et à la stabilité Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi a souligné que les Arabes sont attachés à leur sécurité nationale et n'accepteront aucune atteinte à leurs droits, appelant à activer les mécanismes de coopération arabe en matière de lutte antiterroriste. Pour sa part, le président irakien, Braham Salah a souligné que la région a besoin d'une stabilité basée sur le système de la sécurité commune, appelant les pays voisins et les alliés à appuyer la stabilité de son pays. Il a souligné que la stabilité dans la région repose sur un système de sécurité commune basé sur le respect de la souveraineté, la non-ingérence dans les affaires internes, le rejet de la violence et de l'extrémisme, indiquant que "nos démarches ne visent pas uniquement la mise en place d'un système économique et politique complémentaire avec nos frères dans le royaume, le Golfe et la région arabe mais ont plutôt pour objectif faire contribuer nos pays via les circuits diplomatiques à la concrétisation de la paix et de la stabilité permanentes dans la région ainsi qu'au règlement des crises qui y prévalent". Mohamed Ould Abdelaziz, président de la République Islamique de Mauritanie a estimé que la nation arabe fait face à des défis sécuritaires majeurs, marqués par les actes terroristes de sabotage, les conflits armés que connaissent plusieurs pays arabes et les interventions étrangères, mettant en garde contre l'aggravation du risque des activités destructrices à travers les tentatives répétées de déstabilisation dans le Golfe. Mohammed Ould Abdelaziz a condamné vigoureusement les actes de sabotage qui ont mis en danger, la stabilité des marchés mondiaux de pétrole et la navigation maritime dans le Golfe. Mohamed Ould Abdelaziz a appelé à la nécessité de resserrer les rangs et de faire face à toute atteinte à la sécurité de la région, mettant l'accent sur l'importance de consolider l'action arabe commune et de consacrer les règles de solidarité et de fraternité pour faire face aux périls et relever les défis. A rappeler que deux sommets d'urgence du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) et de la Ligue des Etats arabes ont été tenus, jeudi soir et vendredi matin, pour examiner les menaces sécuritaires auxquelles fait face la région du Golfe.
Conclusions des précédents sommets Le communiqué final du sommet arabe urgent tenu en Arabie Saoudite a souligné, vendredi, l'attachement des dirigeants arabes aux décisions du 29e sommet de la Ligue arabe à Dhahran ainsi qu'aux décisions du 30e sommet de l'organisation tenu à Tunis. Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit a procédé à la lecture du communiqué final du sommet qui réitère que la question palestinienne demeure "la question arabe centrale". Les pays arabes veillent à rétablir la sécurité et la stabilité dans la région, a-t-il indiqué, soulignant que cela exigeait le respect par tous les pays de la région des principes de bon voisinage et l'abstention de l'utilisation de la force, de l'ingérence dans les affaires internes des pays et de la violation de leur souveraineté". Le communiqué final condamne les attaques aux drones ayant ciblé deux stations de pompage en Arabie Saoudite ainsi que les actes de sabotage contre des navires dans les eaux territoriales de l'Etat des Emirats. Le texte a pointé du doigt ce qu'il a qualifié d'"ingérences iraniennes dans leurs affaires internes" et a dénoncé également la poursuite des attaques aux missiles balistiques ciblant le royaume d'Arabie Saoudite par des houthis du Yémen. Au terme de la lecture du communiqué final des dirigeants arabes, l'Irak s'est opposé à un passage dans le communiqué qui dénonce la conduite de l'Iran. Dans son allocution lors des travaux du sommet arabe urgent, le président irakien, Barham Saleh a indiqué que "l'Iran est un pays voisin dont il faut préserver la sécurité".
Sécurité commune des pays du Golfe Les dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont mis l'accent, dans la déclaration finale qui a sanctionné leur sommet d'urgence tenu jeudi à la Mecque, sur la sécurité commune des pays du Golfe, mettant en garde contre toute menace sur la région. Insistant sur la nécessité de la cohésion entre les membres du CCG, les dirigeants des pays du Golfe ont souligné la solidité de leurs relations privilégiées fondées sur la religion musulmane, la culture arabe et le destin commun. Le CCG a passé en revue dans sa déclaration finale sa politique de défense basée sur la sécurité collective de ses intérêts, territoires, espaces aériens et eaux territoriales, rappelant les principes mentionnés dans la traitée de la défense commune à savoir l'unité de la sécurité des pays du Golfe. Les dirigeants du CCG ont mis en garde, par la même, contre toute menace ciblant la libre navigation maritime, appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités. Dans le même contexte, les membres du CCG ont condamné les agressions ayant ciblé des navires commerciaux dans les eaux territoriales des Emirats arabes unis (EAU) et le sabotage de deux stations de pompage de pétrole en Arabie Saoudite et ses retombées sur la paix et la sécurité régionales et internationales, ainsi que sur les approvisionnements et la stabilité des marchés pétroliers à l'échelle mondiale. Les dirigeants des pays du Golfe ont appelé à cet effet la communauté internationale à assumer ses responsabilités à savoir la préservation de la sécurité et de la paix internationales.