L'essentiel du moment est de sortir d'une certaine stérilité politique et de s'orienter vers un dialogue politique, au sens large, susceptible de nourrir les racines et les veines d'une sortie de crise consensuelle plutôt que de transformer le début en un marchandage politicien dans une foire de partage d'avantages partisans particuliers et de sinécures entre personnalités. L'initiative du Forum de la société civile pour le changement qui a proposé une liste de personnalités nationales pour mener le dialogue pour une sortie de crise, s'avère être une potentialité suffisante d'orientation et d'organisation pragmatique du dialogue global et inclusif qui rendrait en même temps possible une synthèse des revendications populaires réelles dans un ensemble de feuille de route mais aussi une conclusion collective susceptible de se transformer en une large plateforme visant la tenue de l'élection présidentielle dans les plus brefs délais. Au-delà de cette initiative de la société civile du sens du dialogue et de son approche à mettre un terme à l'éparpillement des solutions de crise, le panel des personnalités nationales qui aura la lourde tâche de mener le dialogue est capable de secréter les meilleures voies et de trouver un consensus sur les besoins politiques du moment et ainsi circonscrire les difficultés et obstacles au profit des préoccupations et revendications citoyennes de changement et ouvrir l'accès correct à la démocratie pour l'élection d'un nouveau président de la République. La limite à cela, serait de ne pas sortir du cadre d'une recherche consensuelle telle que déjà déclinée par le chef de l'Etat et le vice-ministre de la Défense nationale ; un débat politique et un dialogue constructif dans le respect de la Constitution du pays. Limite réelle à l'occasion de ce genre d'approche des divergences et des points de vue sur un fond de compromis à la mesure de la profondeur de la crise et du climat de défiance entre le pouvoir actuel et la classe politique et ce, afin que l'objectif du dialogue initié puisse porter des résultats probants qui vont mener le pays vers un Etat de droit authentique car le seul enjeu du moment c'est bien l'Algérie à travers l'avancée de la modernité et la démocratie. Il convient de rappeler ici que le chef de l'Etat et le vice-ministre de le Défense nationale ont réaffirmé à maintes occasions leur ouverture, leur disponibilité, leur engagement à accompagner cet exercice de dialogue et à accompagner les revendications légitimes du peuple au changement. Un engagement à inscrire dans la perspective de la recherche du consensus national de sortie de crise, sur par, exemple, l'autorité indépendante qui sera chargée de l'organisation des élections, sur la loi électorale, et peut-être même la tenue d'une Conférence nationale entérinant ce socle politico-démocratique, des valeurs et de la responsabilité partagée entre l'Etat, la classe politique et la société civile pour faire sortir le pays de l'engrenage actuel dans lequel il se débat. La Révolution tranquille du 22 février est de ce fait, comme l'estime le professeur Chems-Eddine Chitour, aussi un tsunami dans la droite ligne de la révolution de Novembre. Le peuple veut un nouveau départ. C'est son devoir vis-à-vis des générations futures. Il devra cependant de son point de vue, faire de la tempérance et arriver au bout du but recherché par étapes en ne négligeant rien et en savourant cette autre victoire qui est celle d'organiser l'élection en dehors du pouvoir qui n'est là que pour dire à la face du monde que l'Algérie est gouvernée et qu'elle n'est pas en pesanteur et qu'elle s'en sortira seule avec la bienveillance de ses enfants soucieux d'aller à l'essentiel. Pour le professeur Chitour il y a lieu de consolider la nécessité rapide de l'élection " car nous ne sommes pas seuls dans l'univers. Beaucoup de parties malfaisantes tapies dans l'ombre- et ceci en ne s'interdisant pas de parler de complot, attendent des dérapages. Soyons unis et rassurons les jeunes : Plus rien ne sera comme avant. Ils ont droit au bonheur. La Deuxième République c'est leur victoire mais c'est aussi leur devoir que d'aller vers le travail bien fait qu'il faut réhabiliter, la compétence en dehors de toute autre combine seule compétence devra être notre guide.. Nous devons donner sa chance à ce processus de sortie de l'impasse actuelle et nous jugerons sur pièce cette organisation pour que le processus réussisse. L'Armée, qu'on ne se le dise, est une armée du peuple qui n'a rien à voir avec les armées du tiers-monde où même des pays arabes qu'il ne faut surtout pas prendre en exemple. Notre armée est la digne héritière de l'Armée de Libération Nationale issue du peuple du FLN qui en son temps a étonné le monde à telle enseigne que des thèses se soutenaient aux Etats-Unis sur la Révolution de Novembre.. Le monde était suspendu à la sentence de mort de Djamila Bouhired, de Djamila Boupacha dont le portrait fut immortalisé par Picasso ".