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L'ex-allégeance acquiesce, réserves et rejet chez l'opposition
APPEL DE GAID SALAH AU DIALOGUE POUR UNE PRESIDENTIELLE AU PLUS VITE
Publié dans Le Soir d'Algérie le 30 - 05 - 2019

L'appel, mardi, du chef d'état-major de l'ANP et vice-ministre de la défense national à un «dialogue qui mène à un consensus et un compromis sur l'impératif de l'organisation de l'élection présidentielle, le plus tôt possible» a été différemment apprécié par la classe politique et la société civile. Ainsi, si des membres de la défunte alliance présidentielle et ceux gravitant autour se sont précipités à signifier leur adhésion à ce mot d'ordre du commandement de l'armée, les appréhensions, quand ce n'est tout simplement pas le rejet de cette offre de dialogue, sont de mise chez l'opposition et la société civile. Des appréhensions au sujet notamment du contenu de dialogue mais surtout des profils de ceux qui devront le mener quand on sait que le peuple algérien, la classe politique, la société civile et les personnalités, dans leur écrasante majorité, craignent que les symboles du régime, dont ils réclament le départ, mettent à profit ce dialogue pour faire régénérer le système.
Amara Benyounès, président du MPA :
«Pour une élection présidentielle dans les meilleurs délais»
«Le MPA souscrit pleinement à l'appel au dialogue lancé par le vice-ministre de la Défense nationale et chef d'état-major de l'ANP à partir de Tamanrasset. Le MPA, fidèle à ses principes patriotiques et démocratiques, fait du dialogue constructif entre les différents partenaires politiques, économiques et sociaux l'unique moyen de parvenir à des solutions consensuelles pour régler d'une manière politique et pacifique les problèmes qui se posent à la Nation, à la condition fondamentale de placer l'Algérie au-dessus de toute autre considération. Le MPA se déclare prêt à participer à ce dialogue entre les Algériens afin, d'une part, de sortir le plus rapidement possible de cette crise en tenant compte des expériences passées et vécues douloureusement par notre peuple et, d'autre part, de permettre aux Algériens de vivre ensemble dans la paix et la prospérité.
Ce dialogue devra permettre l'organisation de l'élection présidentielle dans les meilleurs délais. Vive l'Algérie .»
TAJ acquiesce
Au niveau de Tajamoue Amel El-Jazaïr (TAJ), on estime que le dialogue auquel a appelé le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), était une occasion «précieuse et importante» pour amener l'Algérie «le plus rapidement possible» à bon port.
Le parti que préside Amar Ghoul a appelé toute la classe politique, la société civile, les personnalités, l'élite, des représentants du Hirak et toutes les institutions concernées à une «participation efficace» à ce dialogue qui «doit être rassembleur, responsable, sincère et constructif avec comme objectif primordial, l'intérêt de la patrie et du citoyen».
Et de saluer les positions «responsables et historiques» de l'ANP notamment celles «liées à l'accompagnement des institutions de l'Etat, des revendications et espérances du peuple algérien, ainsi que dans la sauvegarde de la sécurité et la stabilité du pays et la confrontation des dangers qui le menacent».
Le RND salue
Le RND salue «l'appel au dialogue adressé par le chef d'état-major de l'ANP aux forces et personnalités nationales afin de sortir de la crise», écrit le parti dans un court communiqué rendu public, hier mercredi. Le parti estime que « la tenue de l'élection présidentielle sera une issue pour concrétiser la volonté du peuple et réaliser les réformes attendues».«Cette position de principe depuis l'éclatement de la crise découle de la conviction du parti que l'Algérie a besoin de sauvegarder sa stabilité, son unité avec la contribution de tous les citoyens jaloux de leur pays», lit-on, enfin, dans ce communiqué.
Belkacem Sahli, secrétaire général de l'ANR :
«Tout pour éviter une transition à risques»
«Nous ne pouvons que partager cette vision de l'armée d'autant plus que nous n'avons cessé, depuis la démission de l'ex-président de la république, d'appeler à un dialogue serein et responsable, inclusif et sans exclusion aucune et où tout le monde doit écouter tout le monde, un dialogue basé sur le sens de responsabilité pour permettre un début de solution à la crise. Nous prenons également acte de l'appel à l'implication de l'élite et des personnalités nationales.
A l'ANR, nous saluons les engagements réitérés du commandement de l'armée à accompagner le mouvement populaire dans ses préoccupations de même que les institutions de l'Etat et la justice dans sa lutte contre la corruption. Ce dialogue a pour objectif d'éviter la transition à risques et réunir les conditions nécessaires pour une élection présidentielle au plus vite.»
Mohcine Belabbas, Président du RCD :
«Gaïd Salah n'a pas à fixer les termes du dialogue»
«Le traitement de la crise par la constitution a vécu. Les entourloupettes des laboratoires du pouvoir de fait ne peuvent tromper personne. A force de manipulations et de manœuvres, les décideurs officiels se retrouvent nus.
Leurs échecs à répétition ne doivent être imputés à aucune institution en tant que telle. Seules les personnes ayant squatté les centres de décision durant ces deux derniers mois et s'étant entêtées à imposer un calendrier sans consultations ni vision assumeront la responsabilité de l'impasse.
Par contre, l'entêtement du chef de l'état-major de l'armée à aller à une présidentielle sans passer par une période de transition constituante doit être dénoncé et stoppé. Il n'a pour but que de spolier le peuple algérien de sa révolution pour installer de nouveaux hommes liges du pouvoir de fait.
Le dialogue est un moyen civilisé que l'opposition a toujours prôné et espéré. Il reste qu'il n'appartient pas à Gaïd Salah de fixer les termes du dialogue.
Exclure d'autorité toute idée de transition qui tourne la page de l'autoritarisme relève d'un hold-up de la mobilisation et de la souveraineté du peuple en lutte ; l'absence criante de discernement et de vision du vice-ministre de la défense nommé par le Président déchu s'impose de plus en plus comme un facteur de blocage au dénouement de la crise.
L'heure n'est pas pour vous donner une fausse bonne conscience en rejetant la responsabilité sur d'autres acteurs, l'opposition notamment. Après l'échec de votre tentative de vous présenter en sauveur maintenant, vous invitez à un dialogue de dupes. Obnubilé par le sauvetage de ce qui peut l'être dans votre système, vous êtes toujours à la traîne ; on ne préparant jamais le coup d'après.
Pour notre part, nous voulons un dialogue vrai, sincère et fécond. Oui, nous voulons un dialogue ouvert et productif sur les problèmes de fond qui ont handicapé notre pays et la façon de sortir des crises cycliques que notre pays traverse depuis 1962.
Non, il ne s'agit pas de sortir d'une phase complexe mais de faire de cette période révolutionnaire une porte d'entrée dans une Algérie de liberté et de progrès. Voici nos différences d'approche.»
MSP :
«Bensalah doit laisser la place à une personnalité consensuelle»
«Nous exprimons notre disponibilité, au MSP, à participer à la réussite de tout processus de dialogue que mèneront des personnalités novembristes, jouissant de l'adhésion du peuple et qui ne sont pas impliquées dans la corruption et la fraude électorale. Pour nous, l'heure du dialogue est arrivée et un dialogue sérieux, responsable et raisonnable est une exigence de l'heure après l'échec du projet de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain.
Pour nous, le chef de l'Etat intérimaire doit démissionner et laisser la place, d'une manière ou d'une autre, à une personnalité acceptée par le mouvement populaire et n'est pas impliquée dans la corruption et la fraude.
Cette personnalité devra engager un dialogue sincère et responsable avec la classe politique, l'élite et les personnalités nationales pour composer un nouveau gouvernement, mettre sur pied l'instance indépendante d'organisation des élections fruit d'un consensus et pas celui de décisions d'en haut, amendement de la loi portant régime électoral et des facilitations des modalités de création de partis, d'associations avant d'aller vers une élection présidentielle avant la fin de l'année en cours.»
Soufiane Djilali, président de Jil Jadid :
«Nous enregistrons une évolution significative»
«Le chef d'état-major de l'ANP vient de constater l'échec de la stratégie mise en place, soit l'application de l'article 102 de la constitution et l'élection présidentielle du 4 juillet. Ce qui crée une nouvelle perspective. Ahmed Gaïd Salah est en train de préparer la phase finale en souhaitant un dialogue qu'il qualifie de sérieux et durant lequel il y aurait des concessions de part et d'autre.
Il rejette pour le moment le terme transition mais il en accepte le contenu, c'est-à-dire sortir du cadre constitutionnel même s'il veut encore garder le lien légal et il accepte la création d'une commission indépendante d'organisation des élections.
Je pense qu'il y a une évolution significative et le mouvement populaire maintient la pression pour connaître les conditions du dialogue proposé, c'est-à-dire le cadre, le contenu et les personnes qui doivent mener ce dialogue. Nous attendons des clarifications pour nous positionner de manière officielle.»
Abdelouahab Fersaoui, Président de RAJ (Rassemblement-Actions-Jeunesse) :
«Nous sommes de fait face à une période de transition»
«Tout le monde est d'accord sur le principe de dialogue, mais la question a trait au dialogue que nous voulons mener, un dialogue sincère et franc, sans préalables ni conditions. A ce sujet, nous estimons que le discours du chef d'état-major de l'ANP est flou.
Quand il parle de la nécessité d'aller au plus vite pour l'élection présidentielle alors que le peuple algérien n'est pas sorti depuis le 22 février à ce jour pour organiser une autre élection bâclée et sur-mesure, comme les précédentes. Pour nous, l'organisation d'une élection présidentielle le plus tôt possible ne peut que régénérer le système en place.
Aussi, le vice-ministre de la défense nationale rejette la transition et continue à appeler à une solution constitutionnelle. Pourtant, nous sommes dans une situation où toutes les solutions constitutionnelles ont été épuisées, ce qui nous met de fait face à une période de transition indépendamment des solutions constitutionnelles.
S'il y a dialogue, ce sera autour du contenu de cette période de transition, ses mécanismes, ses instances et sa durée et ce dialogue ne peut être mené par les symboles du système rejetés par le peuple, entre autres, le gouvernement et le chef d'Etat intérimaire.»
M. K.


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