Les commerces, les pharmacies, boulangeries, pompes d'essence et autres structures en relation avec la permanence de l'Aïd El-Adha à Alger, ont bien respecté leur programme surtout lors de la première journée qui était crainte par les citoyens. Et il faut bien l'écrire cette fois-ci et le mettre en exergue, c'est la première fois depuis très longtemps qu'on assiste à une véritable permanence des commerçants, bien qu'on est incapables de déterminer qui sont concernés par les statistiques du ministère du Commerce et qui ne le sont pas. d'Aïn Bénian, en passant par Staouéli, Zéralda, Chéraga, Baïnem, la Pointe-Pescade, Bab El-Oued, puis Bouzaréah, El-Biar, Belouizdad, Sidi-M'hamed, Bir Mourad-Rais et Birkhadem, les commerçants ont respecté le programme de permanence, notamment les boulangeries, les cafétérias, les commerces d'alimentation générale et les services de téléphonie mobile et surtout les bouchers pour débiter les carcasses des moutons sacrifiés par les citoyens. A Aïn Benian, "Franchement en allant vers la mosquée pour faire la prière de l'Aïd, j'ai vu quelques commerçants seulement ouverts et je ne pouvais acheter quoi que ce soit, j'avais peur de ne rien trouver après la prière ", raconte ce vieux retraité. Mais, j'ai été agréablement surpris de voir que les commerçants sont ouverts. Le bureau de tabac, le boulanger avec une très longue chaîne de clients attendant la sortie du pain, ainsi que l'alimentation générale. El Hamdou li-Allah pour une fois, je ne me suis vraiment pas inquiété pour les achats ", déclare ce sexagénaire très satisfait. A la Pointe-Pescade, un jeune père de famille estime que "C'est normal qu'on trouve moins de commerçants ouverts avant la prière de l'Aïd. Mais, juste après, ici à la Pointe, précise-t-il, on n'a pas eu trop de problème en matière d'ouverture des commerces, mais c'est la disponibilité qui se fait rare telle la distribution du lait et le pain". Il faut donc se contenter du lait en sachet ou en boîte et faire la chaîne chez le boulanger ou le vendeur de pain qui a pris ses dispositions avec son fournisseur pour lui en ramener " témoigne-t-il. A El-Biar, un cheikh à la chechia " stamboul " qui rappelle le vieil Alger, déclare que " J'avais peur que les commerçants n'ouvrent pas ce premier jour de l'Aïd, mais heureusement qu'il y a des commerçants responsables qui ont compris leur "devoirs" pour servir les citoyens et bien sûr se faire de l'argent halal.". Ce sont quelques témoignages de " reconnaissance" à ces commerçants qui ont ouvert en ce premier jour de l'Aïd bien que c'est leur devoir. Ainsi et d'une manière générale, car il y a certaines localités où on n'a pas vu de commerces ouverts, on note l'absence de perturbations sauf en matière d'approvisionnement de lait et en pain notamment dans les nouvelles cités ou localités qui manquent de boulangeries. Mieux encore, selon l'APS, pour la région est d'Alger, Rouiba, El-Harrach, Baraki, Bordj El- Kiffan et Dergana, les produits de large consommation tels que le pain, les légumes et les fruits étaient disponibles. Outre les stations d'essence concernées par la permanence qui ont approvisionné leurs clients de manière normale, les pharmacies ont ouvert leurs portes aux citoyens.
Les transports ont fait défaut En dehors des commerçants, et des stations de bus long trajet, il y a lieu de relever l'absence de bus inter-urbains sauf, la permanence ETUSA. Ce qui veut dire que les responsables concernés doivent bien voir et revoir avec minutie les "transports privés" qui privent justement les citoyens de ce moyen leur permettant de se déplacer d'un point à un autre entre les communes. "J'attends le bus de l'ETUSA, car au moins-là, je sais qu'il va y avoir un qui passe. Mais, les privés, lorsqu'un responsable ne veut pas travailler je ne vois pas qui va le sanctionner ? Et c'est pour ça qu'en l'absence d'un contrôle les concernés par le transport font à leur guise", déclare ce vieux attendant à l'arrêt d'un bus Etusa du côté de Baïnem. Un citoyen de Staouéli fait remarquer qu'"il faut bien penser à l'ouest de la capitale où on n'a pas de métro ni de tramway pour nous déplacer et on est surtout à la merci des transporteurs privés qui travaillent comme ils veulent et lorsqu'ils veulent !". Ainsi donc il a été constaté un manque en termes de moyens de transports au niveau de quelques communes en dépit de la mobilisation des bus de l'Etusa pour renforcer les lignes desservant les cimetières. A la première matinée de l'Aïd, les services d'urgences des hôpitaux Mustapha-Bacha, Bab El-Oued et Beni-Messous ainsi que les établissements de santé de proximité ont recensé plusieurs cas de blessures au niveau des mains et des pieds survenus lors de l'égorgement des bêtes. Les blessés ont été pris en charge par les équipes médicales. Il est important de rappeler au passage que le ministère du Commerce a mobilisé près de 64.000 commerçants au niveau national dont 40.491 commerçants dans l'alimentation générale et fruits et légumes, 5.695 boulangeries et 20.059 commerçants dans diverses activités. S'agissant des opérateurs économiques et des unités de production, le premier responsable du secteur a fait état de la mobilisation de 150 unités de production laitières, 284 minoteries, 40 unités de production d'eaux minérales et 474 unités produisant d'autres produits. Et pour contrôler ces permanences, 2.222 agents de contrôle relevant des services du ministère du Commerce ont été mobilisés pour veiller à ce que les commerçants et les unités de production respectent ce programme. Enfin et concernant les mesures coercitives, en cas de non-respect du programme de permanence, la direction du commerce de la wilaya d'Alger a fait état d'amendes pouvant aller de 30.000 à 100.000 DA, en plus du risque de fermeture pour un mois au minimum.