Il est plus que nécessaire , aujourd'hui, de parachever le processus de réglementation et l'encadrement juridique des activités agricoles à travers l'adoption de la loi d'orientation de l'agriculture et le règlement définitif de la question du foncier agricole relevant des domaines de l'Etat pour que les efforts consentis par l'Etat ne soient pas vains. C'est ce qu' a tenu à souligner ,jeudi, devant les sénateurs, le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Saïd Barkat.Les efforts consentis par l'Etat ont visé essentiellement le renforcement de la sécurité alimentaire du pays en donnant la priorité aux produits alimentaires de base, à savoir le lait et les céréales, puis poursuivre la lutte contre la désertification, la dynamisation et la modernisation des exploitations agricoles, l'économie et la préservation de l'eau et l'élargissement de la superficie des terres agricoles. L'Etat est “déterminé donc à faire avancer l'ensemble des programmes arrêtés pour le développement agricole, particulièrement dans les régions pastorales” . Il s'agit également , selon le ministre , de lutter efficacement contre la désertification pour recouvrer près de 7 millions d'hectares de terres détériorées. Répondant à une question d'un membre du Conseil de la nation sur la relance des activités d'élevage du cheptel ovin dans ces régions, le ministre a indiqué, à ce propos que la disponibilité du fourrage, la gestion des terres pastorales et l'amélioration des conditions de vie des habitants des régions pastorales comptent parmi les priorités des autorités publiques pour protéger cette richesse. L'Etat, a-t-il dit, intervient à travers le Fonds national de promotion de la santé animale et de protection des espèces végétales et le Fonds de lutte contre la désertification et le développement des steppes, qui se sont vu allouer, entre 2000 et 2007, des montants respectifs de 1,6 milliard de DA et 23,2 milliards de DA. Il a tenu à faire remarquer que les efforts s'articulent autour de trois axes, en l'occurrence le développement de l'élevage du cheptel ovin, la conservation de son environnement et la protection de la santé du cheptel. Les actions entreprises par l'Etat dans ce domaine ont permis, selon le ministre de l'Agriculture, d'améliorer les quantités de fourrage annuelles, qui ont atteint 600 millions d'unités soit 6 millions de quintaux d'orge, la multiplication des réseaux d'abreuvage et le renforcement des capacités de stockage d'eau et la création de centres de vaccination artificielle pour préserver les espèces du cheptel, estimé actuellement à 20 millions de têtes. Concernant la subvention des éleveurs, Barkat dira que l'Office algérien professionnel des céréales a procuré, à travers les coopératives relevant de ce dernier et avec la coordination des Chambres agricoles de wilayas, 350 000 quintaux d'orge aux éleveurs au prix de 1 550 DA le quintal alors que le prix de revient est de 3 700 DA. Le soutien des activités des éleveurs est désormais régi par un nouveau cadre prévu dans l'arrêté ministériel 305, mais le soutien à titre individuel n'a pas encore pris forme et ce, pour plusieurs raisons qui ne sont pas du ressort des services agricoles, a-t-il précisé. Répondant à une autre question sur les moyens de promouvoir le secteur agricole, le premier responsable du secteur a indiqué que le principal objectif de l'Algérie demeure “la sécurité alimentaire du citoyen”, affirmant que l'Etat a alloué, lors des sept dernières années, 284 milliards DA pour l'investissement dans le développement agricole soit une moyenne de 40,5 milliards DA/an.