Le numéro trois mondial de l'exploitation des terminaux à conteneurs dans le monde, en l'occurrence Dubai Ports World (EAU), a pris du retard dans les négociations avec ses deux partenaires locaux sur les modalités de la création des joint-ventures qui opéreront les terminaux à conteneurs des ports d'Alger et de Djendjen. A rappeler que récemment, le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, M. Abdelhamid Temmar a indiqué, que «la concession de la gestion du port de Djendjen au profit de l'opérateur émirati concerne seulement la partie liée au terminal de conteneurs, étant donné que Djendjen a été choisi parmi les trois grands ports spécialisés dans le chargement et le déchargement de conteneurs dans la région de la Méditerranée», assurant, dans le même contexte, que les négociations interviennent parallèlement aux démarches entreprises par le gouvernement afin de développer le port et son activité, d'autant plus qu'une enveloppe financière de 1300 milliards de centimes lui a été allouée. Les négociations entre DPW et le gouvernement algérien portent sur la durée de la concession. Les deux parties s'acheminent vers un accord pour une gestion d'une durée de vingt ans. L'autre aspect des négociations concerne le montant des investissements à réaliser par DPW pour moderniser les terminaux à conteneurs des deux ports. Le gouvernement veut jumeler le port d'Alger à celui de Djendjen. DPW prendra automatiquement la concession des deux ports. C'était la condition posée par la partie algérienne. Pour le moment, il n'y a aucun accord signé par l'opérateur portuaire et le gouvernement. A noter que DPW a déjà effectué plusieurs missions d'évaluation technique des deux ports, parmi les plus importants du pays. Elles se sont avérées concluantes. L'Algérie veut faire du port de Djendjen l'un des plus modernes de la Méditerranée et le positionner comme un concurrent direct à celui de Tanger, au Maroc pour attirer des investisseurs étrangers. DPW, l'opérateur mondial de terminaux pour containers, gère 42 terminaux et 13 projets en développement dans 27 pays. En 2006, le groupe a réalisé un bénéfice de 191,78 millions de dollars sur un chiffre d'affaires de 3,49 milliards. Nassima B.