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Analyse Situation socio-économique, politique et perspectives de l'Algérie 2020/2030
Publié dans Le Maghreb le 01 - 10 - 2019

Professeur des universités, expert international Dr Abderrahmane MEBTOUL











L'Algérie traverse une crise politique sans précédent depuis l'indépendance politique avec les risques d'aller vers une cessation de paiement fin 2021 début 2022 avec des incidence à la fois très graves sur le plan économique, social , politique et des impacts géostratégiques au niveau de la région africaine et méditerranéenne.

Le système politique hérité depuis l'indépendance, 1963/2019 tissant des liens dialectiques entre la rente et les logiques de pouvoir, trouve ses limites naturelles, incapable de résoudre les nouveaux problèmes auxquels est confronté le pays, les replâtrages accentuant la crise. Les partis politiques pouvoir / opposition et les sociétés dites civiles appendices des partis traditionnels se trouvent incapable de servir d'intermédiation politique, non crédibles aux yeux de la population, et donc de contribuer à la socialisation politique. Cette présente contribution, synthèse de nombreuses interventions nationales et internationales se propose de réaliser un diagnostic de la situation politique et socio-économique en 2019 et de proposer, très modestement, des pistes de sortie de crise horizon 2020/2030

1. Tensions budgétaires et situation socio-économique

1.1-Toute augmentation ou baisse du cours des hydrocarbures a des incidences à la fois économiques et politiques comme en témoignent les impacts politiques de la crise de la baisse du cours entre 1986/1990. Le cours du pétrole a subi une baisse brutale depuis le troisième trimestre 2019, étant coté entre 59/61 dollars avant de remonter suite à l'attentat en Arabie Saoudite à plus de 67 dollars mais ayant connu une stabilisation par la suite étant coté le 21 septembre 2019 à 64,32 dollars et celui de WTI, de 1,13% à 58,67 dollars. Le cours sur le marché libre du gaz naturel qui représente 33% des recettes de Sonatrach entre 2018/2019, a été coté le 21/08/2019 à 2,53 dollars le MBTU ayant fluctué ces 12 derniers mois entre 4,93 et 2,06 le MBTU, où à ce cours l'Algérie peinera à couvrir les frais de production. Concernant la structure de la balance commerciale pour 2018, les importations ont été de 46,19 milliards de dollars US soit une très légère hausse de 0,30 % par rapport aux résultats de l'année 2017. Les exportations ont été de 41,17 milliards de dollars US, en augmentation de 16,98% par rapport aux résultats de l'année 2017 grâce à un cours moyen de 70 dollars le baril. Cela s'est traduit par un déficit de la balance commerciale durant la période de l'année 2018 de l'ordre de 5,03 milliards de dollars US et un taux de couverture des importations par les exportations de 89% durant l'année 2018, contre un taux de 76% au cours de l'année 2017. Les hydrocarbures ont représenté l'essentiel des exportations à l'étranger durant l'année 2018 avec une part de 93,13% du volume global des exportations, les exportations hors hydrocarbures ayant été évaluées à 2,83 milliards de dollars US. Pour le premier semestre 2019, les tendances profondes n'ont pas changé dans leurs structures. La balance commerciale de l'Algérie a enregistré un déficit de 3,18 milliards de dollars durant le 1er semestre 2019, contre un déficit de 2,84 milliards de dollars à la même période en 2018, selon les douanes algériennes. Pour les importations, elles ont atteint 22,14 mds usd, contre 23,14 mds usd, enregistrant une faible baisse malgré toutes les mesures bureaucratiques prises, avec notons une baisse de la facture carburant mais qui pose avec la forte consommation intérieure la problématique des subventions généralisées nécessitant un ciblage et un nouveau modèle de consommation énergétique . Les exportations algériennes ont atteint 18,96 milliards de dollars (mds usd) durant le 1er semestre de 2019, contre 20,29 mds usd à la même période de 2018, soit une baisse de -6,57% ayant assuré la couverture des importations à hauteur de 86%, contre 88% à la même période de l'année 2018. Pour les exportations hors hydrocarbures, y compris les dérivées d'hydrocarbures, elles restent toujours marginales, avec près de 1,31 md usd le 1er semestre 2019, contre 1,45 md usd à la même période en 2018, moins de 350 millions de dollars si l'on soustrait les dérivées d'hydrocarbures. Les hydrocarbures représentent toujours l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger au cours du 1er semestre 2019 (93,10% du volume global des exportations et plus de 98% avec les dérivées, en s'établissant à 17,65 mds usd, contre 18,84 mds usd à la même période 2018, en baisse de (-6,31%). Au vu de la tendance du premier semestre 2019, dans l'hypothèse d une moyenne annuelle d'environ 60/65 dollars le baril pour le pétrole et 3/5 dollars le MBTU pour le gaz, donnerait une recette Sonatrach avoisinant 30/35 milliards de dollars. Mais, le document de référence est la balance de paiement, la balance commerciale ayant une signification limitée. Selon la Banque d'Algérie, au cours des 9 dernières années, les importations de services ont fluctué entre un bas de 10,776 milliards de dollars (2013) et un haut de 11,696 milliards (2014) dont la facture fluctue entre 2010/2018 entre 10/11 milliards de dollars annuellement qui impacte négativement la balance des paiements dont le transport maritime (2,95 milliards de dollars en 2018), le BTP (2,65 milliards de dollars en 2018) et l'assistance technique (3,22 milliards de dollars en 2018). Bien que la dette extérieure soit d'environ 1/2% du PIB, nous assistons à la baisse drastique des réserves de change, Rappelons que la loi de finances 2019, prévoyait, pour la période 2019-2021, une baisse des réserves de change à 62 milliards usd en 2019, puis à 47,8 milliards usd en 2020 pour atteindre 33.8 milliards usd en 2021.Or avec la crise politique qui non résolue paralyse l'économie, ces prévisions risquent de ne pas être concrétisées. En effet, nous avons eu une baisse d'environ 7 milliards de dollars entre janvier et avril 2019 et à ce rythme la baisse fin 2019 serait de 21 milliards de dollars. Les investissements directs étrangers fléchissant à cause de la crise politique et au rythme de la dépense publique qui tire à plus de 80% la croissance, les réserves de change risquent de fondre début de l'année 2022. En effet nous avons l'évolution suivante . -2012 :190,6 milliards de dollars -2013 :194,0 milliard de dollars -2014 :178,9 milliards de dollars -2015 :144,1 milliards de dollars -2016 : -114,1 milliards de dollars -2017 : 97,3 milliards -2018 : 79,88 milliards de dollars -fin avril 2019 : 72,6 milliards de dollars -fin 2019 : 58/60 milliards de dollars au rythme d'une sortie de devises de 21 milliards de dollars/an (prévision). -fin 2020 :36/38 milliards de dollars (prévision) -fin 2021 : 16/18 milliards de dollars (prévision) -premier semestre 2022 -hypothèse de cessation de paiement (prévision) . Cette baisse des réserves de change a un impact sur la la cotation du dinar. Contrairement à certaines déclarations hasardeuses récentes comparant le non comparable (pays développés) le cours du dinar officiel 1990/2019, est corrélé aux réserves de change, via les recettes d'hydrocarbures à plus de 70%. Pour toute comparaison, l'on devra se référer non aux pays développés (réserves de change faible, mais une structure productive) mais à l'expérience vénézuélienne. C'est que 70/80% des besoins des entreprises publiques et privées ainsi que des besoins des ménages proviennent de l'extérieur, le taux de croissance, le taux d'emploi dépendant de la dépense publique via les hydrocarbures. La période antérieure n'étant pas significative (cotation administrative en 1970 avec 5 dinars un dollar ) , récemment de 2001 à juillet 2019 la cotation est la suivante : 2001, 69,20 dinars un euro, 77,26 dinars un dollar -2002, 75,35 dinars un euro, 69,20-dinars-un-dollar-2008, 94,85 dinars un euro, 64,58 dinars un dollar -2014,106,70-dinars-un-euro,-80,06-dinars-un-dollar, 2019 (21 septembre ) une cotation- cours achat de 132,62 dinars un euro et de 119,96 dinars un dollar et sur le marché parallèle , l'écart avec le cours officiel est d'environ 50% dépendant de l'équilibre offre/demande. Le gouvernement vient de décider en ce mois de fin septembre 2019 d'abandonner le financement non conventionnel, où sur les 6 556,2 milliards de dinars mobilisés par le Trésor public auprès de la Banque d'Algérie (BA), au titre de la mise en œuvre du financement non conventionnel entre la mi-novembre 2017 et fin janvier 2019, environ 3 114,4 mds de DA ont été injectés dans l'économie, soit près de 50%. Sur le plan budgétaire en cas de non recours au financement non conventionnel s'offrent trois solutions : une plus grande rigueur budgétaire avec la lutte contre le fléau de la corruption, l'endettement extérieur ciblé et le dérapage du dinar par rapport au dollar et à l'euro qui permet d'augmenter artificiellement la fiscalité hydrocarbures et la fiscalité ordinaire, cette dernière accentuant l'inflation étant supportée par le consommateur final comme un impôt indirect. En cas de baisse drastique des réserves de change à 10/12 milliards de dollars, qui tiennent la cotation du dinar algérien à plus de 70%, la banque d'Algérie sera contrainte de dévaluer le dinar officiel à environ 200/220 dinars un euro avec une envolée du cours sur le marché parallèle qui fluctuera en fonction du taux d'inflation entre 300/400 dinars un euro, ce qui accélérera le processus inflationniste. Il s'ensuit que la croissance devrait ralentir très fortement dès 2020 en provoquant une augmentation du taux de chômage. Elle se traduira aussi par la persistance des déficits budgétaires et surtout des déficits externes qui vont éliminer progressivement toutes les marges de manœuvre dont dispose l'Algérie. Comme je l'ai souligné dès sa mise en œuvre, après des discours euphoriques sur le bienfait du financement non conventionnel de certains experts organiques , ce mode de financement risque de conduire le pays vers une dérive inflationniste à la vénézuélienne (devant comparer le comparable) avec des incidences économiques, politiques et sociales négatives, les slogans politiques étant insensibles aux lois économiques applicables dans tous les pays et l'Algérie ne fait pas exception.

Le recours à la planche à billets pour financer le déficit budgétaire aura un impact négatif à terme tout en favorisant, contrairement à certains discours, la baisse des réserves de change puisque en mettant à la disposition de certaines entreprises des dinars, (70% des matières premières et des équipements des entreprises publiques et privées étant importées, le taux d'intégration ne dépassant pas 15/20%) ces dernières se porteront importatrices, la poussée inflationniste n'étant pas encore perceptible entre 2018 et septembre 2019.

1.2-Ce qui m'amène à analyser l'impact de la décision du gouvernement de ne plus recourir au financement non conventionnel Comme je l'ai souligné dès sa mise en œuvre, après des discours euphoriques sur le bienfait du financement non conventionnel de certains experts organiques. Le recours à la planche à billets pour financer le déficit budgétaire aura un impact négatif à terme tout en favorisant, contrairement à certains discours, la baisse des réserves de change puisque en mettant à la disposition de certaines entreprises des dinars, 70% des matières premières et des équipements des entreprises publiques et privées étant importées, le taux d'intégration ne dépassant pas 15/20%, ces dernières se porteront importatrices en devises. Le gouvernement vient de décider en ce mois de fin septembre 2019 d'abandonner le financement non conventionnel, où sur les 6 556,2 milliards de dinars ( environ 56 milliards de dollars au cours de 118 dinars un dollar) mobilisés par le Trésor public auprès de la Banque d'Algérie (BA), au titre de la mise en œuvre du financement non conventionnel entre la mi-novembre 2017 et fin janvier 2019, environ 3114,4 mds de DA( 26,38 milliards de dollars au cours de 118 dinars un dollar) ont été injectés dans l'économie, soit 47,50%. Le non recours au financement non conventionnel pour éviter les tensions budgétaires pourrait s'articuler autour de huit axes. Premièrement, accroitre la production et la productivité interne et attirer l'investissement étranger mais cela demandera plusieurs années, si l'on met en place une autre politique économique. Deuxièmement, un cours supérieur à 90 dollars le baril et accroire les exportations d'hydrocarbures. Mais, outre le respect du quota de l'OPEP par l'Algérie les prévisions internationales pour 2020 donnent un cours entre 60/65 dollars, moins, en cas de la résolution des tensions commerciales entre les USA et la Chine. Troisièmement, une plus grande rigueur budgétaire dans l'allocation ciblée du financement, impliquant une planification stratégique qui fait défaut. Quatrièmement, un endettement extérieur ciblé pour des projets créateur de valeur ajoutée. Cinquièmement, lutter contre la corruption et les surfacturations et dans ce cadre, il faut se demander pourquoi le faible impact de la dépense publique entre 2000/2018, plus de 1100 milliards de dollars (part dinars et devises) sur la sphère économique et donc sur la sphère sociale. Les études internationales montrent que l'Algérie avec ces dépenses en référence aux pays de la région MENA qui ont des résultats supérieurs avec trois fois moins de dépenses : corruption, surfacturation ou mauvaise gestion des projets. Sixièmement, déraper le dinar pour ne pas dire dévaluation (inflation importée) pour augmenter à la fois la taxe hydrocarbures ( reconversion du dollar en dinar dévalué passant par exemple de 118 dinars un dollar à 125 ) et la fiscalité ordinaire ( par exemple 138 dinars un euro à 150, la taxe s'appliquant au dinar au port), ce qui constitue un impôt indirect supporté par le consommateur ou l'entreprise pour les entrants importés, réduisant son profit net ou le répercutant sur le consommateur. Septièmement, augmenter la TVA sur les produits, solution de facilité, l'impôt indirect étant injuste par définition, l'impôt direct étant le signe d'une plus grande citoyenneté. Enfin huitièmement recours ultime, puiser dans les réserves de change

1.3-Cette situation socio-économique renvoie aux indicateurs globaux et dans ce cadre, il est intéressant de se référer au classement annuel du The Global Competitiveness Report, du World Economic Forum (WEF), qui concerne les contraintes du milieu des affaires et l'efficacité économique dans le monde , établi sur la base d'une centaine d'indicateurs quantitatifs émanant des Etats membres et des organisations internationales (Banque mondiale, FMI, UIT, CCI, Unesco…) ainsi que d'enquêtes qualitatives réalisées par le WEF lui-même. Pour rendre possible l'agrégation de données hétérogènes, tous les résultats sont convertis sur une échelle de notes de 1 à 7. Ces 110 notes sont ensuite regroupées en 12 catégories appelées "piliers", eux-mêmes répartis entre grands "sous-indices". Dans son rapport de 2018, l'étude du WEF, réalisée auprès de 14 000 chefs d'entreprise de 137 pays fournit un classement mondial des pays les plus compétitifs. Pour établir le classement de compétitivité de l'Algérie, le Forum s'est basé sur 114 indicateurs regroupés dans les 12 catégories suivantes : l'Algérie est classée 88e, loin derrière le Maroc (49e position) et la Tunisie (80e position). Quant au niveau de corruption, (85e place), l'Algérie est très mal classée, la corruption étant le deuxième plus grand écueil qui se dresse sur le chemin des investisseurs. Pour la performance du secteur public, le pays arrive au 81e rang et en matière de sécurité il se trouve à la 54e place. L'indice de l'ouverture de l'économie algérienne à l'investissement privé, le classement est la 128e place, l'économie étant jugée trop peu diversifiée et l'initiative privée est l'une des moins compétitives du monde arabe. Concernant les infrastructures, malgré d'importantes dépenses, l'Algérie est classée à la 93e place. Brièvement, nous avons le classement suivant : institutions : 88e rang ; infrastructures : 93e rang ; environnement macroéconomique : 71e rang ; santé/éducation : 71e rang ; enseignement supérieur et formation : 92e rang ; marchandises et efficacité du marché : 129e rang ; efficacité du marché du travail : 133e rang ; développement du marché financier : 125e rang ; état de préparation technologique : 98e rang ; taille du marché : 36e rang ; sophistication des affaires : 122e rang ; innovation : 104e rang. S'agissant des mesures incitatives à l'investissement, le pays se situe à la 98e position sur les 137 pays évalués, ce qui est une performance qui se situe dans la moyenne. Selon Bloomberg, l'Algérie, pour remonter son déficit budgétaire au titre de l'exercice 2019, "aurait besoin d'un baril de pétrole à 116,40 dollars, contre 95/100 dollars en 2017/2018", soulignant que "la production algérienne est restée relativement stable à environ 1 million de barils par jour. Au vu des importantes dépenses la croissance tirée essentiellement par la dépense publique a été faible de 1,4% en 2018, contre 1,3% en 2017, selon le rapport de l'Office national des statistiques (ONS) et en valeur courante, le PIB est passé de 18 575,8 milliards de dinars en 2017 à 20259 milliards de dinars. En 2018, le déflateur du PIB a connu une hausse de 7,6% contre 4,7% en 2017 et par tête d'habitant, le Produit intérieur brut a atteint 4 080,7 dollars en 2018 contre 4 011,2 dollars en 2017. Selon le rapport de la banque mondiale , dossier consacré aux perspectives économiques mondiales la croissance en Algérie devrait être de 1,7 % en 2020, l'assainissement des finances publiques pesant sur l'activité non pétrolière, alors que l'édition de janvier 2019 du rapport prévoyait une croissance de 1,8% en 2020 et 2021, cette projection ayant été abaissée de -0,1 point pour 2020 et de -0,4 points pour l'année 2021. Ce qui forcément entrainera un accroissement du taux de chômage souvent gonflé par les officiels incluant les emplois rentes et les emplois temporaires non productifs. La situation politique actuelle avec l'emprisonnement des oligarchies accentue ce taux à la hausse avec une baisse du taux de croissance alors que la population active est estimée à environ 12,463 millions fin 2018 pour une population totale au 01 janvier 2019 de plus de 43 millions d'habitants. Le chômage touche près de 29/30% des jeunes et données importantes , les diplômés de l'enseignement supérieur, taux qui avait atteint , selon l'ONS, 17,6% au mois d'avril 2017 et en septembre 2018, 27,9%. Le taux d'emploi est fonction du taux de croissance des entreprises productives et des structures des taux de productivité , ne créant pas d'emplois par décrets ou en gonflant les emplois dans l' administration , les différents organismes d'emplois qui devraient être regroupés pour plus de cohérence, ayant eu un résultat mitigé.

2.-La corruption, cancer de la rente a un impact négatif sur la société et le climat des affaires

2.1-Selon le Centre d'analyse des opérations et déclarations financières du Canada, qui surveille les télé-virements de fonds de plus de 10 000 $ en provenance de l'étranger, " Le Devoir " les chiffres des transferts effectués depuis l'Algérie uniquement vers le Canada entre janvier et juillet 2019, ont été plus de 78,6 millions dollars. Selon le quotidien québécois, Selon les analystes, du fait de la crise politique en Algérie, c'est de l'argent des " dirigeants, de compagnies ou de particuliers qui, craignant la chute de la devise nationale qui " cherchent à protéger la valeur de leurs avoirs dans une monnaie plus forte et plus stable " Qu'en est-il des transferts vers d'autres pays démontrant que la crise actuelle porte un coup fatal à l'économie et que les règles économiques sont insensibles aux slogans politiques. Selon la majorité des experts internationaux, la majorité des institutions administratives et économiques sont concernés par ce cancer de la corruption. L'on sait que les auteurs de l'IPC considèrent qu'une note inférieure à 3 signifie l'existence d'un " haut niveau de corruption, entre 3 et 4 un niveau de corruption élevé, et que des affaires saines à même d'induire un développement durable ne peuvent avoir lieu, cette corruption favorisant surtout les activités spéculatives. La sphère informelle produit des dysfonctionnements du système, ne pouvant pas la limiter par des décrets et lois mais par des mécanismes de régulation transparents, existant des alliances entre le pouvoir bureaucratique et cette sphère contrôlant plus de 40% de la masse monétaire en circulation, alliances qui favorisent cette corruption qui tend à se socialiser. Selon le classement de Transparency International de 2003 à 2018, l'Algérie connait une corruption élevée où en 2018, elle a eu la note 3,5 et 105ème place sur 168 pays. Ces indicateurs renvoient à l'urgence de lutter contre les transferts illicites de capitaux à travers les surfacturations. Devant différencier acte de gestion pratiques normales de la corruption, afin d'éviter la démobilisation des managers, les services de sécurité et les différents organismes de contrôle devant vérifier l'origine de ces montants de transferts illicites de devises , l'objectif stratégique est d'établir la connexion entre ceux qui opèrent dans le commerce extérieur soit légalement ou à travers les surfacturations et les montants provenant essentiellement d'agents possédant des sommes en dinars au niveau local légalement ou illégalement, non connectés aux réseaux internationaux. Il s'agira par une analyse objective, de quantifier sérieusement ces transferts illicites de devises qui portent atteinte à la sécurité nationale, d'où l'urgence d'une nouvelle régulation de l'économie nationale, de quantifier objectivement l'impact de l'écart d'environ 50% entre le cours du dinar sur le marché parallèle et la cotation officielle du dinar algérien. Les subventions généralisées et sans ciblages permettent le trafic des marchandises aux frontières, avec des connexions avec le terrorisme via la drogue Il ne faut pas se tromper de cibles, devant différencier stratégie et tactiques pour paraphraser le langage des stratèges militaires, existant souvent une confusion entre les sorties de devises résultant des importations de biens et services d'environ 700 milliards de dollars entre 2000/2018 selon les statistiques du gouvernement et le total des dépenses d'environ 1100 milliards de dollars( document officiel du FMI , budget équipement et fonctionnement (constitué en grande partie de salaires). Il s'agit de différencier les surfacturations en dinars (pour des projets ne nécessitant pas ou peu de devises) des surfacturations en devises, existant deux sphères d'agents ceux reliés uniquement au marché interne ( dinars) et ceux opérant dans le commerce extérieur (devises), ce processus se faisant en complicité avec les étrangers, bien que certains agents économiques opèrent sur ces deux sphères. Prenons l'hypothèse d'un taux de 15% de surfacturation, ce n'est qu'une hypothèse, étant plus facile pour les services où certaines surfacturations peuvent atteindre plus de 20%. Les sorties de devises de biens et services entre 2000/2018, étant estimées à environ 700 milliards de dollars, cela donnerait un montant total de sorties de devises de 105 milliards de dollars sans compter la période 1970/1999 où bon nombre d'estimations contradictoires ont été données avec des montants faramineux ramenés au pouvoir d'achat 2019. Ces transferts illégaux de devises ne datent pas d'aujourd'hui, devant ramener pour des comparaisons sérieuse, la valeur du dinar qui est cotée en septembre 2019 à 119 dinars un dollar et en 1974 nous avions 5 dinars pour un dollar ( fixation administrative) , 45 dinars un dollar vers les années 1974/1975, Ce montant serait plus important si les surfacturations étaient d'environ de 20/25% par rapport aux normes internationales. Malheureusement nous avons assisté à des discours creux populistes de ceux qui devaient donner l'exemple et dont les actions de justice actuelles ont montré qu'ils étaient guidés par leurs propres intérêts et leurs familles et non par les intérêts supérieurs du pays, ayant contribué à la dilapidation de l'Algérie. Des actions urgentes pour récupérer ces biens mal acquis tant au niveau national qu'international sont nécessaires pouvant également jouer comme tampon social. Mais il faut être réaliste. Si les transferts illicites de capitaux sont dans des paradis fiscaux ou en actions ou obligations anonymes, il sera difficile de les récupérer, concernant uniquement des biens ou placements réels tangibles tant en Algérie qu'à l'étranger en cas où l'Algérie a des accords internationaux avec certains pays où les procédures risquent d'être longues.

2.2-Comment lutter contre la corruption ? Il faut se demander pourquoi le faible impact de la dépense publique entre 2000/2018, plus de 1100 milliards de dollars (part dinars et devises) sur la sphère économique et donc sur la sphère sociale. Les études internationales montrent que l'Algérie avec ces dépenses en référence aux pays de la région MENA qui ont des résultats supérieurs avec trois fois moins de dépenses : corruption, surfacturation ou mauvaise gestion des projets. L'Algérie a les meilleurs textes du monde mais l'expérience montre clairement que les pratiques sociales quotidiennement contredisent le juridisme, renvoyant à la démocratisation des décisions politiques et économiques. Comment mobiliser les citoyens au moment où certains responsables au plus haut niveau ou leurs proches sont impliqués ou supposés impliqués dans les scandales financiers et peuvent-ils avoir l'autorité morale auprès tant de leurs collaborateurs que de la population algérienne ?

Ayant eu à diriger le dossier du bilan de l'industrialisation entre 1965 et 1978 pour le gouvernement de l'époque ayant quantifié d'importants surcouts par rapport aux normes internationales, et le dossier des surestaries en 1983 en tant que directeur général des études économiques et haut magistrat comme premier conseiller à la Cour des comptes, pour la présidence de l'époque au moment du programme anti-pénurie , au vu des importants montants illégaux détectés à travers des échantillons, j'avais conseillé à la présidence de l'époque d'établir un tableau de la valeur en temps réel, reliant toutes les institutions concernées aux réseaux internationaux (prix, poids, qualité) , tableau qui malheureusement n'a jamais vu le jour du fait que la transparence des comptes s'attaquait à de puissants intérêts occultes. Car si la corruption existe dans tous les pays du monde, comme en témoigne les scandales financiers, et s'il y a des corrompus existent forcément des corrupteurs impliquant tant une moralisation des gouvernants internes que l'urgence d'une moralisation des relations internationales. Pour les pays développés, la corruption est relativement faible en rapport à la richesse globale créée, ce qui n'est pas le cas pour des pays ayant un faible PIB, comme l' Algérie où elle s'est socialisée remettant en cause la sécurité nationale du pays. La lutte efficace contre la corruption passe par l'impérieuse réforme des institutions et du système financier, lieu de distribution de la rente impliquant de saisir les liens dialectiques entre la production de la rente -Sonatrach et sa distribution à travers le système financier notamment les banques publiques qui canalisent plus de 85% des crédits octroyés expliquant que la réforme profonde du ministère des finances qui doit être couplé avec celui du ministère du commerce (une seule DG suffirait) pour plus de cohérence, responsable de nombreuses licences d'importation et autres autorisations de complaisance. La réforme du système financier, intimement liée à la démocratisation de la société et à la liberté d'entreprendre sans contraintes bureaucratiques ne saurait se limiter à la rapidité de l'intermédiation à travers l'informatisation, pourtant nécessaire, n'a jamais eu lieu depuis l'indépendance politique, car étant un enjeu crucial de luttes de pouvoir de redistribution de la rente à travers des relations de clientèles diffuses. Sans sa réforme profonde autant que celle de des institutions (l'administration centrale/locale) et de la justice, il serait utopique de s'attaquer à l'essence de la corruption, se limitant à des actions conjoncturelles où demain les mêmes causes produiront les mêmes effets de corruption si l'on maintient les mêmes mécanismes de régulation. La réforme doit toucher toutes les structures du Ministère des finances : toutes les banques publiques/ privées avec leurs annexes régionales, les caisses de garanties octroyant parfois des garanties de complaisance comme cela a été constaté récemment, -la DG de la fiscalité avec ses annexes régionales, avec des non recouvrements faramineux inexplicables les seuls pénalisés étant les salariés et fonctionnaires dont la retenue est à la source, les domaines avec ses annexes régionales, incapables d'avoir un registre cadastre transparent afin d 'éviter le bradage du patrimoine national, -la douane avec ses annexes régionales, avec des tableaux de la valeur reliés aux réseaux tant nationaux et qu'internationaux. La pleine réussite de cette entreprise qui dépasse largement le cadre strictement technique, restera tributaire largement d'un certain nombre de conditions dont le fondement est la refonte de l'Etat au sein d'une économie mondiale de plus en plus globalisée. Il s'agit à l'avenir de favoriser le dialogue productif où nous assistons à la léthargie du conseil économique et social dont la composante n'a pas changé depuis des décennies alors que la société a évoluée, de favoriser des contre-pouvoirs, par plus de dynamisme des institutions de contrôle tant politiques que techniques dont notamment le conseil national de l'énergie, la Cour des Comptes, les autres organes qui se télescopent dépendant de l'exécutif étant donc juge et partie, l'action des services de sécurité ne pouvant être que ponctuelle. En fait, la lutte contre la corruption gangrénant le corps social, implique un véritable Etat de Droit une nouvelle gouvernance si l'on veut la combattre efficacement, constituant le plus grand danger, pire que le terrorisme qu'a connu l'Algérie entre 1990/2000.

3- Pas de développement de l'Algérie sans la résolution de la crise politique
3.1-Selon les données du ministère de l'Intérieur, le taux de participation global aux élections législatives du 4 mai 2017 au niveau national et au sein de la communauté nationale à l'étranger s`est établi à 37,09%. Les bulletins nuls qui se sont établis à 2.098.324, représentent 24,60% rapportés sur le nombre de votants. Par rapport aux inscrits, nous avons le taux de 9,02% donc 28,07% qui ont voté pour les partis ou indépendants, donnant 71,93% des inscrits qui ne font pas confiance à la classe politique contre 64,70% en 2012. Le taux de participation est faible devant tenir compte dans les calculs également de la population réelle en âge de voter, donc de ceux qui ne se sont pas inscrits. L'on doit en tirer toutes les conséquences et surtout agir pour remédier au divorce Etat-citoyens par l'implication de la société civile. Il y va de la crédibilité nationale et internationale de l'Algérie. Privilégions sans passion, l'avenir du pays étant en jeu sans sinistrose vis-à-vis de l'avenir de l'Algérie, ni autosatisfaction source de névrose collective. Un changement de trajectoire s'impose en urgence car le statut quo serait suicidaire. Aussi face à cette situation - tout en rappelant que le discrédit qui frappe le système partisan n'est pas spécifique à l'Algérie, car la révolution mondiale des systèmes de communications produit partout à l'émergence de nouveaux comportements - il y a urgence à adapter les partis politiques, souvent déconnectés de la société et présentant pour la majorité d'entre eux la spécificité d'être liés à des intérêts de rente. Il s'agit donc d'introduire d'avantage de rigueur dans la procédure relative à la création des partis, sans pour cela verser dans l'excès qu'induit inévitablement toute approche bureaucratique de la chose politique. Il est sans doute utile, voire nécessaire, de s'intéresser à la représentativité des partis avant de décider de leur avenir. En tout état de cause, il nous semble plus équitable, et plus juste politiquement, de raisonner en termes de marché électoral et de laisser, dès lors, les règles du jeu politique et le nombre d'acteurs qui s'y adonnent, se fixer de manière concurrentielle. Le rôle des pouvoirs publics consistera alors à mettre en place les garde-fous indispensables et à veiller au respect strict des lois et des règles qui régissent le fonctionnement de ce marché. Quant à la société civile, force est de constater qu'elle est impotente. La confusion qui prévaut actuellement dans le mouvement associatif national rend malaisée l'élaboration d'une stratégie visant à sa prise en charge et à sa mobilisation. L'implication de la société civile dans les affaires de la cité est un acte éminemment civilisationnel, qui intègre les changements d'une société en pleine mutation, et une manière d'aboutir à un projet de progrès. Sa diversité, les courants politico-idéologiques qui la traversent et sa relation complexe à la société et à l'État ajoutent à cette confusion, rendent impérative une réflexion collective. En raison de la très grande jeunesse de la société civile, des conditions historiques qui ont présidé à sa naissance et des événements tragiques qu'a connus notre pays et auxquels elle a été directement ou indirectement associée, la question qui touche à sa mobilisation doit être traitée avec une attention et une vigilance soutenues. Constituée dans la foulée des luttes politiques qui ont dominé les premières années de l'ouverture démocratique, elle reflètera les grandes fractures survenues dans le système politique national. Sollicitée à maintes reprises, et à l'occasion d'échéances parfois cruciales, cette dernière manifestera souvent sa présence d'une manière formelle et ostentatoire, impuissante presque toujours à peser sur le cours des choses et à formuler clairement les préoccupations et les aspirations de la société réelle. Il est ainsi urgent d'engager une action vigoureuse de réorganisation et de redynamisation qui ne pourra être que salutaire pour elle. Cette action permettra, entre autres d'offrir un cadre adéquat d'expression collective à des centaines de milliers de jeunes et de moins jeunes qui ne sont pas structurés et qui ne demandent qu'à être utiles et à mettre au service de la communauté leur bonne volonté et leur générosité. Dans cet ordre d'idées, la création d'associations dans des secteurs qui sont porteurs mais qui restent vierges et complètement ignorés du mouvement associatif contribuerait à un encadrement des forces vives qui agissent dans la société de manière dispersée et un levier puissant de leur mobilisation en vue de leur implication active dans l'œuvre de redressement national.
3.2- Cette politique n'a de chance de réussir que si le mouvement associatif est assaini et si les associations qui le composent ne sont pas au service d'ambitions personnelles inavouables, et parfois douteuses D'où l'urgence de résoudre la crise politique sans laquelle aucun développement n'est possible. C'est que l'Algérie sera ce que les Algériennes et les Algériens voudront qu'elle soit, loin de toutes immiscions étrangères. Car avec la corruption combinée à la détérioration du climat des affaires, selon la majorité des rapports internationaux, il est utopique de parler d'une véritable relance économique. L'Algérie souffre avant tout d'une crise de gouvernance et non d'une crise financière. Mais cette crise de gouvernance risque de se transformer dans deux années en crise financière, économique et politique avec l'épuisement des réserves de change. Si l'Algérie veut dépasser la crise multidimensionnelle à laquelle elle est confrontée au sein d'un monde turbulent et instable préfigurant d'importants bouleversements géostratégique, le futur défi de l'Algérie, elle a les potentialités de sortie de crise, et elles sont énormes, sera d'avoir une visibilité dans la démarche des reformes structurelles indispensables conciliant efficacité économique et une très profonde justice sociale, avec une nouvelle architecture institutionnelle reposant sur de véritables contre-pouvoirs démocratiques L'élection présidentielle devra être transparente, devra reposant sur trois axes : une commission de surveillance des élections totalement transparente indépendante de l'exécutif et des actuels élus centraux et locaux, la révision du fichier et du code électoral afin que les pratiques du passé (fraude massive) ne se renouvelle pas. Il s'agit impérativement d'aller rapidement vers une élection présidentielle dans des délais raisonnables mais avec comme condition qu'elle soit transparente, loin des pratiques occultes du passé qui a vu la majorité de la population bouder les urnes à plus de 70/75% lors des dernières élections législatives en tenant compte des bulletins nuls, traduisant le divorce Etat-citoyens. Cela implique forcément comme cela a été retenu en conseil des ministres du 9/09/2019 la révision du fichier et code électoral, la création d'une instance indépendante de supervision des élections où ni l'exécutif (gouvernement- surtout le ministère de l'intérieur et les Walis ), ni les députés/sénateurs et représentants des APC actuels dénoncés par Al Hirak , ne seront parties prenantes, appartenant aux candidats et à la société civile de désigner ses représentants. L'on devra être attentif tant à sa composante nationale qu'à travers ses réseaux des 48 wilayas, des personnalités morales et neutres. L'administration centrale et locale n'ayant jamais été neutre du fait de ses pratiques occultes datant depuis l'indépendance politique et pas seulement durant la période actuelle, l'actuel gouvernement composé en majorité d'anciens hauts fonctionnaires impliqués directement dans la gestion du passé et donc responsable de la situation actuelle, dont s'est fait l'écho la presse qui seraient impliqués pour certains de malversations ou de trafic dans les élections passées est rejeté massivement par la population, qui l'assimile à tort ou à raison du fait de sa composante à la fraude. Un nouveau gouvernement de techniciens " neutre ", est nécessaire, compromis entre le pouvoir, l'opposition et Al Hirak, tant pour crédibiliser l'action de la justice que pour favoriser la réussite du dialogue. Le président de l'Etat actuel par intérim continuant à assurer le fonctionnement de l'Etat sans s'immiscer dans les élections afin d'éviter la déstabilisation de l'institution suprême du pays.

4.-Les 14 axes du redressement économique de l'Algérie

Seul un président légitime peut amender la constitution et mener les profondes réformes tant politiques qu'économiques pour arrimer l'Algérie au nouveau monde, en faire un pays émergent et elle en a les potentialités, élu sur la base d'un programme transparent, incluant les revendications légitimes d'Al Hirak. J'émets quatorze propositions, en précisant que toute politique économique est forcément portée par des forces sociales, politiques et économiques, tout en n'oubliant pas les facteurs géostratégiques, étant à l'ère de l'interdépendance mondiale des économies,
Premièrement, la condition fondamentale, existant un lien dialectique entre sécurité et développement, condition de la stabilisation de l'Algérie qui d'ailleurs détermine la stabilité de la région méditerranéenne et africaine , devant éviter le retour au drame qu'a connu l'Algérie entre 1990/1999 et récemment , les drames irakiens, syriens ou libyens , qui implique la mise en place d'un minimum de Smig social où les différentes sensibilités puissent dialoguer dans un cadre organisé se fondant sur la tolérance et le droit à la différence., s'adaptant à la quatrième révolution mondiale fondé sur l'intelligence artificielle et le digital.
Deuxièmement., il y a lieu de se poser la question centrale de la mise en place d'un Etat de droit et de véritables contrepoids politiques, les partis actuels et leurs satellites suscitant une méfiance généralisée de la population algérienne incapables de mobiliser et surtout de susciter une adhésion qui influent négativement sur l'économie, favorisant une corruption socialisée.
Troisièmement, ayant un impact tant sur le fonctionnement du système politique et économique, poser correctement la question de la place de la sphère informelle produit de la bureaucratie fonctionnant dans un espace qui est le sien avec des organisations informelles (une société civile informelle dominante) expliquant la dualité institutionnelle drainant plus de 40% de la masse monétaire en circulation, plus de 50% de la valeur ajoutée et de l'emploi total : comment donc l'intégrer par des mécanismes transparents loin des mesures administratives autoritaires de peu d'effets ? Ces objectifs doivent se fonder sur une société plurielle plus participative des partis politiques , la promotion de la femme signe de la vitalité de tout société, permettant la responsabilisation pleine et entière de l'ensemble de la société civile, conciliant la modernité et la préservation de notre authenticité, la léthargie, l'activisme et le populisme conduisant à la régression car en ce nouveau monde n'existe pas de statut quo, toute Nation qui n'avance pas recule forcément.
Quatrièmement, la nouvelle politique économique devra s'inscrire, comme je l'ai démontré dans plusieurs contributions internationales, dans le cadre de l'espace Europe/Maghreb/Afrique et plus globalement de l'espace économique Méditerranée/ Afrique. Cinquièmement, améliorer le fonctionnement des marchés et posant la problématique du futur rôle de l'Etat dans le développement économique et social devant poser forcément les relations dialectiques des rôles respectifs et complémentaires Etat-marché et loin des discours, avoir une nette volonté politique d'aller vers une économie de marché à finalité sociale, conciliant efficacité économique et la nécessaire cohésion sociale, évitant que les relations marchandes ne détruisent les liens de solidarité. Sixièmement, éviter la politique économique utopique du passé, notamment la politique industrielle car la nouvelle politique économique devra être caractérisée par l'adaptation à l'universalisation de l'économie de marché, tenant compte des spécificités sociales, où la dominance est le consommateur et l'arbitre, les marchés financiers.

Le véritable patriotisme à ne pas confondre avec le nationalisme chauviniste étroit, source d'intolérance, se mesurera par la capacité des Algériens d'améliorer leur niveau de vie grâce à leur contribution à la valeur ajoutée locale et mondiale. Septièmement , soutenir le développement par une administration centrale et locale rénovée, ( e-administration) et une lutte contre la bureaucratisation centrale et locale par une rationalisation des choix budgétaires tant des entreprises (réévaluation permanente, surcouts) notamment l'administration et les services collectifs dont les modes de gestion datent encore du début des années 1970 et établir un tableau de la valeur relié aux réseaux internationaux pour lutter contre les surfacturations .Donc, muter progressivement les services collectifs, qui deviennent de plus en plus créateurs de valeur ajoutée (éducation, santé, télécommunication, transport, infrastructure) en introduisant les paramètres marchands pour tester de leur efficacité, tout en encourageant la mixité pour améliorer les prestations fournies aux consommateurs. Huitièmement, sous réserve d'objectifs socio-économiques précis datés dans le temps, une réelle décentralisation autour de cinq pôles régionaux, devant revoir le fonctionnement des wilayas et des APC mutant les collectivités locales providences en collectivités locales managers créateur de richesses et citoyenne afin de rapprocher l'Etat du citoyen à travers une véritable décentralisation. Neuvièmement, une nouvelle organisation institutionnelle gouvernementale par la création de grands ministères surtout ceux de l'économie et de l'éducation, avec des Secrétaires d'Etat techniques et ce afin d'éviter les télescopages et dynamiser les secteurs santé, travaux publics-transport, énergie, agriculture/eau, tourisme, nouvelles technologues où l'Algérie peut avoir des avantages comparatifs.
Dixièmement, revoir les politiques industrielles globales, dépassées et d'imaginer une nouvelle politique non de l'industrie globale, mais de l'entreprise non calquée sur les anciennes organisations hiérarchiques bureaucratiques mais sur la souplesse des organisations basées sur la décentralisation des décisions économiques, la gestion prévisionnelle des compétences, le travail en groupes, tenant compte des nouvelles technologies. Onzièmement, réformer le système financier dont les banques, (cœur des réformes) et la dynamisation de la bourse des valeurs, dynamiser d'une manière cohérente, le partenariat public/privé, les ouvertures de capital et la privatisation en évitant le bradage du patrimoine national. Douzièmement, définir une nouvelle politique de l'emploi fonction du développement des entreprises créateur de richesses, si l'on, veut éviter l'implosion des caisses de retraite, dont le fonctionnement doit être revu, devant lever toutes les contraintes d'environnement- bureaucratie, système financier, système socio-éducatif non adapté, le foncier, ( ne créant pas d'emplois par décrets, renvoyant à une nouvelle politique de formation adaptée aux nouvelles technologies, conciliant flexibilité et sécurité, devant faire un bilan sans complaisance de tous organismes chargé de l'emploi et devant les regrouper en un centre unique pour plus de cohérence.
Treizièmement, réduire les inégalités sociales par une nouvelle politique des subventions ciblées intra socio professionnelle et intra-régionale et revoir le système fiscal par la combinaison de l'équité verticale et horizontale. En effet, l'Etat, dans toutes les lois de finances de 2019, et certainement celle de 2020, continue à subventionner les principaux produits de première nécessité, encore que cela est injuste ,celui qui perçoit 30.000 dinars mois bénéficiant des mêmes subventions que celui dont le revenu dépasse 300.000 dinars. Pour 2019, une enveloppe budgétaire de 1.763 milliards de DA a été allouée aux transferts sociaux (contre 1.760 milliards de DA en 2018), soit près de 21% de la totalité du budget de l'Etat de l'année 2019.Les crédits budgétisés pour les transferts sociaux couvriront notamment plus de 445 mds DA destinés au soutien aux familles, tandis que près de 290 mds DA seront attribués aux retraites, et auxquels s'ajoutera une dotation d'appui de 500 mds DA à la Caisse Nationale des Retraites (CNR). Ces transferts sociaux comportent également près de 336 mds DA pour la politique publique de santé et plus de 350 mds DA pour la politique publique de l'habitat auxquels s'ajouteront près de 300 mds DA mobilisés pour ce secteur par le Fonds National d'Investissement (FNI).En revanche, moins de 40% de la population algérienne ont un véhicule et le relèvement du prix du gasoil et de l'essence est relativement faible comparé au prix international.
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Quatorzièmement, ne jamais oublier la diaspora qui possède d'importants moyens financiers mais surtout intellectuelle dans le management stratégique, qui à l'instar d'autres pays qui peut permettre de contribuer au développement national pour peu que les traves bureaucratiques soient levées.

5.-Quel est le devenir de l'Algérie 2020/2030?

5.1-Après plusieurs décennies d'indépendance politique, c'est toujours le cours du pétrole qui détermine l'évolution des réserves de change et la pression démographique (plus de 50 millions d'habitants en 2030), devant créer minimum 300.000/400.000 postes de travail nouveaux par an nécessitant un taux de croissance annuel sur plusieurs années de 8/9% en termes réels. Il faut être réaliste : en ce mois de septembre 2019, Sonatrach c'est l'Algérie et l'Algérie c'est Sonatrach. Face à une concurrence acerbe où l'Algérie risque de perdre des parts de marché, s'impose la révision de la loi des hydrocarbures de 2013 non adaptée à la conjoncture actuelle mais devant s'insérer dans le cadre de la transition énergétique en Algérie qui pose un problème de sécurité nationale. Cela renvoie à une nouvelle, vison du modèle de consommation énergétique et également un nouveau management stratégique de Sonatrach, de Sonelgaz et des organes de régulation du Ministère de l'Energie. Le dossier hydrocarbures engage l'avenir du pays sur une ressource éphémère propriété de toute la population algérienne, , devant éviter toute précipitation, où les investisseurs sérieux, dans ce segment hautement capitalistique et à maturité lente, sont attentifs tant au cadre juridique qu'à la légitimité politique. Tant que la crise politique ne sera pas résolue, ils seront sceptiques vis-à-vis de l'initiative de l'actuel gouvernement transitoire. C'est au futur président de la république et son gouvernement , après avis du conseil national de de l'Energie qu'il préside selon la Loi, l'Algérie devant respecter ses propres lois si elle veut être respectée, de traiter ce dossier en toute transparence. Etant une question de sécurité nationale, l'objectif essentiel sera d'avoir une vision stratégique 2020/2025/2030 qui concerne toute l'action gouvernementale future, toutes les institutions de l'Etat, l'implication des partis politiques et toute la société civile dans sa diversité afin que l'Algérie ait une économie diversifiée dans le cadre des valeurs internationales. Garder la règle des 49/51% n'incitera guère les investisseurs étrangers à investir dans petits gisements qui sont les plus nombreux, la préférence pour ces cas, pas les grands gisements, étant une minorité de blocage 30%. Par ailleurs et cela concerne tous les secteurs, sans la dé-bureaucratisation, la bonne gouvernance, et sans la résolution de la crise politique, aucun investisseur sérieux ne viendra. Impérativement, l'Algérie doit donc résoudre la crise politique et élaborer une stratégie réaliste, nécessitant une adaptation culturelle, s'adaptant à la nouvelle quatrième révolution économique mondiale (intelligence artificielle-digital).

5.2- L'Algérie doit faire face à la nouvelle stratégie de la route de la soie couvrant une centaine de pays, près de la moitié de la planète, non seulement en Asie mais également Afrique et en Amérique du Sud et centrale. Ces adaptations impliquent de profondes réformes structurelles tant dans le domaine politique, économique, sécuritaire, social et culturel. Avec une plus grande rigueur budgétaire, une meilleure gouvernance, un changement de cap de la politique économique actuelle, avec un baril même à 60 dollars, l'Algérie peut sens sortir. Pour paraphraser les militaires l'on devra s'attaquer à l'essentiel et non au secondaire afin de ne pas se tromper de cibles. Il existe une loi en sciences politiques : 20% d'actions bien ciblées ont un impact de 80%. Mais 80% d'actions mal ciblées ont un impact seulement de 20%. Les décennies qui ont marqué la vie politique et économique de bon nombre de pays du tiers monde, qui malgré des ressources naturelles considérables n'arrivent pas à asseoir une économie diversifiée dans le cadre des valeurs internationales, dont l'Algérie, me réconfortent aujourd'hui dans ma conviction, qui consiste à dire que le développement n'est pas une affaire de quincaillerie industrielle, de signes monétaires, tant par l'importance des réserves de change, ou de dépenses monétaires, sans se soucier de la bonne gestion - dépenser sans compter - et de la démocratisation. L'Algérie ne peut revenir à elle-même que si les faux privilèges sont bannis et les critères de compétence, de loyauté et d'innovation sont réinstaurés comme passerelles de la réussite et de promotion sociale. L'Algérie n'a pas d'autres choix que d'accélérer les réformes structurelles, microéconomiques et institutionnelles, condition de la stabilité macroéconomique, sociale et politique et donc rétablir comme symbole de la réussite le travail et l'intelligence. L'Algérie avec des détournements qui dépassent l'imagination humaine par leurs ampleurs, qui conduisaient le pays droit au mur, a besoin d'une nouvelle stratégie, loin des slogans creux populistes, s'adaptant au nouveau monde qui sera dominé par le savoir (l'intelligence artificielle) , d'un retour à la CONFIANCE pour sécuriser son avenir. Impérativement, il ya lieu de s'éloigner des aléas de la mentalité rentière, de réhabiliter la bonne gouvernance. Comme l'a souligné le grand sociologue Ibn Khaldoun, il y a de cela plusieurs siècles "lorsque le pouvoir est atteint d'immoralité, c'est la décadence de toute la société". Les scandales financiers généralisés touchant la majorité des secteurs de l'activité nationale menacent les fondements de l'Etat algérien. Avec la situation géostratégique au niveau de la région, la menace est encore plus grande. Les dernières élections législatives et locales ont déjà montré un taux de non-participation très élevé. D'où l'urgence d' un renouveau de la gouvernance centrale et locale , par plus de moralité dans la gestion de la Cité, un Etat de Droit ne pouvant y avoir d'Etat de droit que si l'Etat n'est pas droit, c'est-à-dire immoral, s'impose pour des raisons de sécurité nationale. L'après hydrocarbures est à ce prix avec cet épuisement inéluctable des réserves du pétrole et du gaz conventionnel horizon 2030 et d'un bas prix pendant de longues années. Or la population algérienne qui est de 43 millions d'habitants au 1er janvier 2019 sera d'environ 50 millions en 2030 avec une demande d'emplois additionnelle qui varierait entre 300.000 à 400.000 personnes par an, nombre d'ailleurs sous estimé puisque le calcul de l'ONS applique un taux largement inférieur pour les taux d'activité à la population féminine, représentant pourtant la moitié de la population active et dont la scolarisation est en forte hausse, qui s'ajouteront au stock de chômage.

En conclusion : réformes politiques et économiques 2020/2030 ou régression
Il y a urgence d'une nouvelle orientation gouvernementale et d'une mobilisation générale citoyenne pour éviter de vives tensions budgétaires 2021/2022 avec des incidences dramatiques à la fois économiques, sociales, politiques, voire sécuritaires, sauf miracle d'un cours de baril de 100 dollars. Le retour au FMI courant 2022 aurait six conséquences : premier impact, une dévaluation du dinar avec comme conséquence la diminution du pouvoir d'achat des revenus fixes ; deuxième impact, dégraissement de la fonction publique notamment diminution des fonctionnaires, réduction du budget défense nationale/services de sécurité dont DGSN ; troisième impact, flexibilité du marché du travail ; quatrième impact, subventions ciblées notamment du carburant et des produits de première nécessité ; cinquième impact, privatisation et démonopolisation et réduction du secteur d'Etat y compris le secteur financier et liquidation des entreprises déficitaires ; sixième impact, diplomatiques vis-à-vis des prises de position traditionnelles de l'Algérie au niveau international, sans compter d'éventuels impacts géostratégiques. Or, nous ne pouvons pas ne pas reconnaître le décalage qui existe entre les potentialités que recèle l'Algérie, et elles sont énormes, et le niveau de développement proprement dérisoire que le pays a atteint après plusieurs décennies d'indépendance malgré des dépenses monétaires colossales Les réformes nécessaires nécessiteront des stratégies d'adaptation tenant compte de la projection de notre environnement, bien commun, où le dialogue des cultures fondée sur la tolérance sera déterminant, pour éviter le sous-développement, la misère et des conflits préjudiciables à l'avenir de l'humanité. Il s 'agira impérativement d'éviter de différer les réformes de structures, de prendre en compte ce désir de changement des deux tiers de la population , de combattre la corruption qui devient une menace pour la sécurité nationale, facteur de démobilisation des citoyens et également lutter contre toute forme de xénophobie et d'intolérance. Méditons Voltaire : monsieur je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai de toutes mes forces pour que vous puissiez le dire ". Du fait des importants bouleversements géostratégiques mondiaux qui s'annoncent entre 2020/2030, l'Algérie qui traverse une phase cruciale de son histoire a besoin qu'un regard critique et juste soit posé sur sa situation sur ce qui a déjà été accompli et sur ce qu'il s'agit d'accomplir encore au profit exclusif d'une patrie qui a besoin de se retrouver et de réunir tous ses enfants autour d'une même ambition et d'une même espérance. En cette période difficile de tensions budgétaires, personne n'ayant le monopole de la vérité et du patriotisme, le dialogue productif est l'unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différence et trouver de nouvelles raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire le destin exceptionnel que nos glorieux aînés de la génération du 1er Novembre 1954 ont voulu pour eux. ademmebtoul@gmail
Docteur d'Etat en sciences économique avec mention très bien et félicitations du jury (1974) diplômé de l'expertise comptable de l'Institut supérieur de gestion de Lille -France - auteur de 20 ouvrages et de plus de 700 contributions nationales et internationales , membre de conseil scientifique de plusieurs organisations internationales, est professeur des universités et expert international- Officier d'administration à la route de l'unité africaine-tronçon Ghardaïa -El Goléa- In-Salah (1972/1973) -Directeur d'Etudes Ministère Energie/Sonatrach 1974/1979-1990/1995-2000/2006-ayant dirigé le premier audit assisté des cadres dirigeants de Sonatrach sur l'efficience de Sonatrach (8 volumes 720 pages 1974/1976 MIE/ Alger 1976) - Le bilan de l'industrialisation assisté des cadres du Ministère de l'Industrie/Energie et 12 experts 8 volumes 980 pages MIE Alger 1975/1977) - -Ayant dirigé une importante étude pour le compte du comité central du FLN entre 1979/1980 ( audit sur les réformes et place du secteur privé 1980 780 pages 7 volumes ) avec 15 experts -Ancien magistrat- premier conseiller -directeur général des études économiques à la Cour des comptes ayant dirigé l'audit sur l'habitat en collaboration des 31 walis de l'époque et le dossier des surestaries
(1980/1983) -Président du Conseil algérien des privatisations -rang Ministre Délégué- (1996/1999) -Directeur d'Etudes au cabinet de la sureté nationale- DGSN - (1997/1998), optimalisation des moyens de la DGSN -Expert conseil économique et social 1995/2007 - Expert indépendant à la présidence de la république 2007/2008 audit avec 15 experts emploi et salaires (9 volumes 890 pages) - Expert indépendant premier ministère (2013/ décembre 2016 ) ayant dirigé avec 15/20 experts le dossier pétrole et gaz de schiste, " opportunités et risques " 10 volumes 950 pages, et le dossier de la relance économique 2014/2020/2025 ( 7 volumes 820 pages) -Plusieurs importants dossiers pour le compte des gouvernements successifs algériens de 1974 à 2019 et des institutions de l'Etat -ayant été le chef de file de la délégation algérienne pour le forum de la société civile des 5+5 en 2019
ANNEXE
Evolution des exportations et importations 2012/2018-prévision 2019
Nous avons les évolutions suivantes. Pour les exportations :-2012 : 71,7 milliards de dollars-2013 : 64,8 milliards de dollars-2014 : 60,1 milliards de dollars-2015 : 34,5 milliards de dollars-2016 : 29,3 milliards de dollars -2017 : 32,9 milliards de dollars -2018 : 41,17 milliards de dollars -2019 : entre 30/32 milliards de dollars, hypothèse cours moyen 60/62 dollars et gaz 4/5 dollars le MBTU (prévision).Pour les importations :-2012 : 51,5 milliards de dollars en 2012 -2013 : 54,9 milliards de dollars en 2013 -2014 : 59,6 milliards de dollars en 2014 -2015 : 52,6 milliards de dollars en 2015 -2016 : 49,7 milliards de dollars en 2016 -2017 : 48,7 milliards de dollars en 2017 -2018 : 46,19 milliards de dollars US -2019 : 45 milliards de dollars (prévision, montant incompressible). Mais pour une appréciation objective, pour 2018, il y a lieu d'analyser la structure ou les hydrocarbures où avec les dérivées, représentent plus de 98% des recettes en devises. En effet selon les statistiques officielles, les engrais minéraux ou chimiques azotés représentent 917 millions de dollars soit 32,42% ; les huiles et autres produits provenant de la distillation des goudrons 613 millions de dollars soit 21,68%, les ammoniacs anhydres 446 millions de dollars soit 15,79%, le phosphate de calcium 51 millions de dollars soit 1,80% et hydrogène, les gaz rares 38 millions de dollars soit 1,34% soit au total 73, 03% ,les autres produits nobles moins de 27% soit 764 millions de dollars en 2018, dont le ciment 25 millions de dollars soit 0,96% C'est la même tendance pour le premier semestre 2019. On est loin de l'euphorie des déclarations du ministère du commerce. Concernant la période du premier semestre 2019, elle a été caractérisée par un cours moyen du baril entre 65/67 dollars et un cours du gaz qui représente 33% des recettes de Sonatrach entre 4/5 dollars le MBTU.

Indice de corruption 2003/2018
Selon le classement de Transparency International de 2003 à 2018, l'Algérie connait une corruption élevée : 2003 : 2,6 sur 10 et 88e place sur 133 pays-2004 : 2,7 sur 10 et 97e place sur 146 pays-2005 : 2,8 sur 10 et 97e place sur 159 pays-2006 : 3,1 sur 10 et 84e place sur 163 pays-2007 : 3 sur 10 et la 99e place sur 179 pays-2008 : 3,2 sur 10 et 92e place sur 180 pays-2009 : 2,8 sur 10 et 111e place sur 180 pays-2010 : 2,9 sur 10 et 105ème place sur 178 pays-2011 : 2,9 sur 10 et 112ème place 183 pays-2012 : 3,4 sur 10 et 105e place sur 176 pays-2013 -105 rangs sur 107 pays-2014 - note 3,6 et 100ème sur 115 pays-2015 -note, 3,6 et 88 ème sur 168 pays-2016 -note 3,4 et 108ème sur 168 pays-2017 -note 3,3 et 112ème place sur 168 pays-2018- note 3,5 et 105ème place sur 168 pays.


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