Les travaux de la 3ème Assemblée générale de l'Afripol qui ont débuté, hier à Alger, constituent une très bonne occasion pour les chefs de police africains d'examiner et de débattre les aspects fonctionnels et organisationnels, et d'échanger leurs points de vue et leurs expériences sur la prévention et la lutte contre les diverses formes de criminalité transnationale organisée. Cette rencontre conviendra des "priorités stratégiques en termes de renforcement des capacités de lutte et formulera des recommandations concrètes sur une coopération efficace en matière de prévention et de lutte contre les menaces criminelles prioritaires". Il est utile de rappeler au passage que la deuxième Assemblée générale du mécanisme de l'Union Africaine de Coopération Policière (Afripol) s'est tenue à Alger les 15 et 16 octobre 2018. Encore faut-il savoir aussi que l'Afripol est une institution technique de l'UA pour la coopération policière, alors que l'Assemblée générale, qui se compose des chefs de police des Etats membres de l'UA, est l'organe technique et délibérant suprême d'Afripol chargé de diriger les affaires de police en Afrique aux niveaux stratégique, opérationnel et tactique. D'ailleurs l'idée de la création d'Afripol a été lancée lors de la 22e conférence régionale africaine de l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol), tenue en septembre 2013 à Oran, en présence de 41 chefs africains de police qui l'ont adoptée à l'unanimité. L'initiative a été appuyée en marge de la 82e Assemblée générale d'Interpol, tenue du 21 au 24 octobre à Carthagène (Colombie). Le siège d'Afripol, situé à Ben Aknoun (Alger), avait été inauguré le 13 décembre 2015 en présence de représentants des appareils de police de plus de 40 Etats africains. La tenue de la première Assemblée générale d'Afripol, en mai 2017, a été notamment marquée par l'élection de l'Algérie pour présider cette organisation pour un mandat de deux ans.