Au lendemain de la visite effectuée par le ministre des Ressources en eau à la capitale des Bibans, le nouveau wali de Bordj Bou-Arréridj, M. El-Ghali Abdelkader Belhedjazi a présidé hier un conseil exécutif intersectoriel consacré au secteur de l'hydraulique notamment la situation physique des différents chantiers d'AEP, assainissement et protection des villes et localités des inondations. Depuis sa prise de fonction à la tête de l'exécutif de la wilaya, M. El-Ghali s'est saisi du secteur de l'hydraulique éminemment sensible pour lui accorder toute la sollicitude nécessaire. Au regard des bilans présentés et à la lumière des réponses du directeur des Ressources en eau ainsi que les chefs d'entreprise en charge de la réalisation des projets de ce secteur, le wali a été rationnel et pragmatique, efficace et expéditif dans ses réponses et n'a été convaincu par aucun prétexte justifiant les retards dans la réalisation de certains projets à l'instar de la réhabilitation de la station d'épuration de la ville de Bordj-Bou-Arreridj qui accuse un retard de plus de 18 mois. L'entreprise titulaire du marché d'équipement de la station pour une enveloppe de 25 milliards de centimes n'a à ce jour pas livré les équipements et semble même ignorer leurs caractéristiques techniques. Le wali qui s'est étonné de ce grand retard a donné instruction à la fois aux services de l'hydraulique et à l'entreprise de réalisation de la réhabilitation de la station d'épuration de reprendre les travaux, d'installer le matériel déjà acquis et d'annuler l'ordre d'arrêt des travaux. Le wali a déclaré qu'il suivra personnellement ce projet en insistant sur l'obligation de son achèvement au plus vite en rappelant qu'aucun retard ne sera toléré. Comme il a mis en garde les responsables de l'hydraulique à plus d'engagement et de mobilisation car dit-il les investissements colossaux consentis par l'Etat doivent porter leurs fruits et répondre aux préoccupations de la population. Le wali qui a semblé bien stupéfié par une certaine carence de la direction de l'hydraulique tant son plan d'action, ses chantiers sont souvent à la traîne, a évoqué pour l'exemple 796 milliards de centimes inscrits au titre du FCCL et dont les opérations non été lancées. Sans plus de détails, il paraît qu'il va venir incessamment sur ce dossier. Pour rappelle 24 opérations (AEP-Assainissement-lutte contre les inondations sont en cours pour une enveloppe financière globale de 21.468, O75, 875, OO dinars. Un programme aussi de 21 opérations dans le cadre du CGSCL ainsi que deux grands projets de raccordement des systèmes d'alimentation en eau potable l'un pour 8 communes de la zone nord de la wilaya de Bordj Bou-Arreridj à partir d'un transfert du barrage de Tichi-Haf (Bejaia) et le second concerne le transfert d'eau à partir du barrage de Tilsdit (Bouira) vers les cinq communes de la daïra de Mansourah. C'est dire que le nouveau wali a du pain sur la planche pour relancer le secteur de l'hydraulique qui a besoin d'être secoué tant les exposés qui lui ont été présentés sur l'état physique des chantiers de réalisations ne semblent pas avoir satisfait le représentant du gouvernement puisqu'il a dans ses interventions malmené à la fois la direction de l'hydraulique et les entreprises de réalisations. Comme il a déploré la qualité des études techniques qui restent insuffisantes et causes des retards considérables dans l'avancement des chantiers. Le wali qui semble déjà avoir sillonné la région en solitaire s'est emporté contre la non-remise, par les concessionnaires de réseaux, de l'état de la voirie après les travaux, un phénomène qui fait tant de mal à la population, aux usagers de la route, aux dégâts occasionnés aux véhicules et engins sans oublier les accidents qu'il cause. Un vrai massacre sur la voirie urbaine et les réseaux routiers. Donnant quelques exemples qu'il a constatés, le wali dans une critique violente envers ce laisser-aller a lancé des mises en garde contre les intervenants sur la voirie. Il a dans ce sens interpelé les différents secteurs à se compléter et à coordonner les chantiers de remise en état des lieux comme le prévoit la loi. En effet, toutes les entreprises de réalisations ont été présentes à cette réunion et ont été entendues sur les délais du reste à réaliser. Toutes se sont vues accorder des délais pour l'achèvement des travaux. Celles qui n'auraient pas terminer leur travail dans les délais se verront sanctionnées et ne pourront plus exercer sur les marchés publics de la wilaya, a menacé M. El-Ghali. Le wali a saisi cette occasion pour s'étaler sur divers secteurs notamment le foncier industriel sur lesquels nous reviendrons dans une prochaine édition.