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Il est trop tôt pour parler de sécheresse : Les pluies à venir de janvier à mars peuvent changer la donne. FACE AU MANQUE DE PLUVIOMETRIE DANS LE PAYS, LE MINISTRE DES RESSOURCES EN EAU RASSURE
Le taux de remplissage des barrages est jugé «satisfaisant» Les pluies à venir de janvier à mars peuvent changer la donne. Bien que le pays enregistre actuellement un déficit pluviométrique qui inquiète sérieusement les agriculteurs, le ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, Abdelouahab Nouri, a rassuré en déclarant qu'il est «prématuré de parler de sécheresse alors que l'hiver est juste à son début», tout en précisant que «les barrages à travers le pays enregistrent un taux de remplissage satisfaisant à hauteur de 70% en moyenne». Confirmant ainsi une déclaration faite à la presse il y a quelques jours, il a cité les barrages qui ont atteint un taux de 100% comme ceux de Bouharoun (Mila) ou Tichi Haf (Béjaïa) estimant de ce fait qu'il est trop tôt pour parler de sécheresse alors que les pluies de janvier à mars peuvent être décisives. Le ministre, qui a effectué dimanche dernier une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de Bordj Bou Arréridj, accompagné du wali Abdessamie Saïdoune, a indiqué que le secteur qu'il préside «n'est pas concerné par les mesures de gel de certains projets» que dicte l'austérité recommandée par le gouvernement. Le ministre a sobrement rappelé la position stratégique du secteur dont il a la responsabilité, car «l'approvisionnement en eau potable et la réalisation des réseaux d'assainissement constituent une priorité». Nouri a saisi cette occasion pour «démentir catégoriquement toute rumeur d'augmentation du tarif de consommation de l'eau», pour le moment.Lors de l'inspection des travaux du chantier de transfert d'eau vers les régions ouest de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, à partir du barrage de Tilisdit (Bouira), Nouri a annoncé que huit commues de la daïra de Mansourah seront raccordées au réseau d'AEP (alimentation en eau potable) avant le mois de Ramadhan prochain, tandis que la commune d'Ouled Braham sera approvisionnée avant la fin du mois de mars prochain. Concernant l'environnement, qui cause problème dans la région visitée, le ministre a insisté sur la nécessité de se mobiliser pour éradiquer les 32 décharges sauvages disséminées à travers la wilaya de la capitale des Biban. Il faut dire que le programme de visite d'une seule journée était «très chargé» pour le ministre dont le périple l'a mené successivement à la station de pompage où lui ont été présentés les deux transferts et le projet de raccordement à partir du barrage de Tilisdit (Bouira) vers cinq communes de la daïra de Mansourah et huit communes du nord. Dans le registre très délicat de l'environnement, Nouri s'est déplacé vers le projet en cours de réalisation de la décharge contrôlée (Centre d'enfouissement technique - CET), dont la «durée de vie est estimée à huit ans». Pour la gestion des déchets, la wilaya bénéficie d'un programme d'investissement, dont la réalisation d'un CET intercommunal pour les déchets ménagers du chef-lieu de wilaya et des communes de Sidi Embarek, El Annasser et Hasnaoua. Un autre CET à Khelil traite les déchets ménagers des communes d'Aïn Taghrout, Bir Kas et Khelil. Ces deux CET traitent environ 200 tonnes/j des déchets des sept communes pour une population de 288.300 habitants, soit 42% de la population totale de la wilaya.Il a également inspecté les travaux d'aménagement de l'oued Arréridj pour parer aux inondations récurrentes provoquées par ce cours d'eau sur la ville. A Aïn Taghrout, il s'intéressera à la station d'épuration des eaux usées. Le barrage de Aïn Zada qui alimente une partie de la wilaya souffrant de faibles ressources tant souterraines que superficielles, a également reçu la visite du ministre qui a rappelé que la wilaya a bénéficié de deux grands projets de transferts hydrauliques. 2000 milliards de centimes ont été consacrés pour l'AEP dès le mois de mars à la localité de Ouled Sidi Brahim. Mansourah et El Méhir devront suivre avant le Ramadhan, a dit le ministre qui a donné des instructions pour que la localité de Hammam Dallaâ, située quant à elle dans la wilaya de M'sila, puisse bénéficier du même projet puisque 35 kilomètres la séparent d'El Mehir. Il faut sensibiliser la population sur l'utilisation rationnelle de l'eau. C'est ce qu'a affirmé aussi le ministre, lequel a appelé à l'évitement du gaspillage de l'eau domestique et dans l'agriculture afin de la préserver. Il a exhorté dans ce sens les agriculteurs à l'utilisation des techniques modernes dans l'irrigation agricole (goutte à goutte) même si la wilaya dispose de deux barrages.La wilaya de Bordj Bou Arréridj recèle un important potentiel céréalier dépassant 85.000 ha en irrigation pluviale (blé dur, orge et cultures fourragères).