Lors de son entretien téléphonique avec l'europhobe Nigel Farage, Donald Trump ne s'est pas privé pour critiquer l'accord de sortie de l'Union européenne, négocié par Boris Johnson. Downing Street n'a d'ailleurs pas attendu longtemps avant de répondre au président américain, qui a estimé, sans vraiment entrer dans les détails, que le Brexit dans sa forme actuelle empêchait les États-Unis de conclure un accord commercial avec le Royaume-Uni. Un porte-parole du Premier ministre britannique a rétorqué qu'au contraire, il permettrait au Royaume-Uni de conclure des " accords commerciaux partout dans le monde ". Il a par ailleurs déclaré que les premières discussions avec les États-Unis à propos d'un accord commercial avaient été " positives ".
Boris Johnson, " un homme fantastique " Dans ce même entretien avec Nigel Farage, Donald Trump appelle ce dernier à faire alliance avec Boris Johnson : " J'aimerais vous voir vous mettre ensemble […] Je pense que ce serait formidable, vous feriez un bon score, a-t-il pronostiqué, parce que vous vous en êtes très bien tirés lors des dernières élections ". Aux européennes, le Parti du Brexit était effectivement arrivé en tête du scrutin avec 31,6% des voix. Mais les conservateurs ont, à plusieurs reprises, écarté l'idée d'une telle alliance, à laquelle Nigel Farage est, lui, favorable. Je pense que la seule issue est de construire une alliance du "Leave" à travers le pays. Ça ne signifie pas uniquement une alliance entre les conservateurs et le Parti du Brexit. J'ai aussi parlé à des personnalités travaillistes qui seraient heureuses de prendre part à cette élection si nous mettions en place cette alliance. Dans ce cas, avec un tel programme, Boris Johnson obtiendrait une très large majorité et nous pourrions vraiment mettre en œuvre le Brexit. Pour citer l'un de mes amis, nous deviendrions une force qui serait impossible à arrêter.
Nigel Farage, chef du Parti du Brexit S'il est élogieux envers le Premier ministre, " un homme fantastique ", Donald Trump a une toute autre opinion du chef de file de l'opposition travailliste. " Jeremy Corbyn serait tellement mauvais pour votre pays […], il vous dirigerait si mal ", a ainsi estimé le locataire de la Maison Blanche. Le principal intéressé lui a répondu sur son terrain de prédilection, Twitter, l'accusant de s'immiscer dans la campagne " pour faire élire son ami Boris Johnson ".