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Les Britanniques quittent l'UE: Attente des répliques provoquées par le séisme du Brexit
Publié dans Le Maghreb le 26 - 06 - 2016

Les Britanniques ont voté et décidé de quitter l'Union européenne. Ce désaveu cinglant a poussé vendredi à la démission le Premier ministre conservateur David Cameron.
Selon les résultats définitifs, 51,9% des électeurs ont voté pour le Brexit lors du référendum de la veille, marqué par une participation importante (72,2%). Entré dans le bloc européen en 1973, le Royaume-Uni est le premier pays à le quitter après 60 ans de construction européenne. Alors que les sondages et les premiers résultats donnaient le "Remain" (maintien) gagnant, la tendance s'est retournée pendant la nuit et la victoire du "Leave" a été annoncée en début de matinée. L'issue du scrutin a déclenché sur les marchés financiers un mouvement de panique sans précédent depuis la crise de 2008. La Banque d'Angleterre a été obligée de faire savoir qu'elle était prête à débloquer 250 milliards de livres. Après quatre mois d'une campagne violente, marquée par de fortes divisions et le meurtre d'une députée pro-UE, le camp du "Remain" aura été impuissant à empêcher la vague antisystème, et les désillusions à l'égard d'une Europe jugée distante, bureaucratique et engluée dans des crises sans fin. Les Britanniques ont ainsi rompu avec un projet dans lequel ils étaient entrés à reculons, voyant dans l'UE avant tout un grand marché unique.

Sortie "sans précipitation"
Partisan du maintien dans l'UE, le Premier ministre conservateur David Cameron en a rapidement tiré les conclusions en annonçant sa démission. M. Cameron, à l'origine du référendum, restera en place jusqu'à l'automne. Il a ajouté qu'il appartiendrait à son successeur de lancer la négociation avec l'UE sur le processus de sortie de son pays du club des 28. La démission de M. Cameron pose la question de sa succession, le chef de file conservateur de la campagne pro-Brexit Boris Johnson, ancien maire de Londres, étant pressenti pour le remplacer. Sortant de chez lui, il a été hué. Il a estimé que la sortie de l'Union européenne devrait se faire "sans précipitation". Le leader du parti europhobe UKIP, Nigel Farage, a lui appelé à la formation d'un gouvernement qui reflète le camp du "Leave". "L'Union européenne est en train de mourir", s'est-il aussi félicité. Chez les travaillistes, deux députées ont déposé une motion de défiance à l'encontre de leur chef Jeremy Corbyn. Si le texte est soutenu lors d'un vote à bulletin secret, elle pourrait provoquer une crise de succession au sein du Labour.

Royaume désuni
Les résultats montrent un pays divisé, avec Londres, l'Ecosse et l'Irlande du Nord qui voulaient rester, tandis que le nord de l'Angleterre ou le Pays de Galles ont largement voté contre. Le Brexit risque également de mettre en péril l'intégrité du Royaume-Uni. La Première ministre écossaise Nicola Sturgeon a déclaré que la possibilité d'un second référendum d'indépendance de sa région était désormais "sur la table". En Irlande du Nord, également favorable au maintien dans l'UE, le parti nationaliste Sinn Fein a appelé à un référendum sur une Irlande unifiée. Mais le Premier ministre irlandais Enda Kenny et son homologue nord irlandaise Arlene Foster ont rapidement rejeté ce scénario. Et Madrid a estimé que le Brexit lui permettrait de récupérer Gibraltar, alors que Londres cherchait à rassurer les habitants de cette enclave britannique.

Un nouveau référendum
Une pétition en ligne adressée au Parlement britannique et réclamant l'organisation d'un deuxième référendum dans la foulée du vote qui a sorti le Royaume-Uni de l'UE a dépassé hier le million de signataires. La pétition réclame un nouveau vote, le premier, jeudi, ayant décidé un Brexit par 51,9% des voix, et une participation forte de 72%. Le Parlement se doit d'examiner une pétition à partir du moment où elle dépasse les 100 000 signataires. Mais cet examen, sous forme d'un débat, n'engage à aucun vote ou aucune décision et ne peut en aucun cas remettre en question le résultat du référendum. La pétition est un reflet des profondes divisions du pays apparues à l'occasion du référendum, jeunes contre vieux, Ecosse, Irlande du Nord et Londres contre périphéries des grandes villes et campagnes notamment.

Une sortie sans précipitation
La sortie de l'Union européenne votée par les Britanniques se fera sans précipitation, a déclaré vendredi le chef de la campagne pour le Brexit, Boris Johnson, hué devant sa porte par des manifestants pro-UE. Il n'y pas besoin de se précipiter, a déclaré l'ex-maire conservateur de Londres devant la presse lors de sa première apparition publique depuis l'annonce du résultat, après avoir été hué par une centaine de personnes en colère devant son domicile du nord de Londres. Honte à vous, Vous allez le payer !, a hurlé la foule en le huant, tentant d'empêcher sa voiture de progresser tandis que la police essayait de faire barrage. Lors de sa conférence de presse, Boris Johnson a affirmé que comme vient de déclarer le Premier ministre, rien ne changera dans le court terme si ce n'est que le travail devra démarrer pour appliquer la volonté du peuple et sortir ce pays de ce système supranational que constitue l'UE. David Cameron a annoncé sa démission en début de matinée, pour laisser à un autre le soin d'engager les négociations avec Bruxelles. Il restera en place jusqu'à la nomination de son successeur, qui devrait intervenir au congrès du Parti conservateur début octobre. En attendant, il n'y aura pas de changement immédiat dans la manière dont notre population voyage, dont nos biens circulent et dont nos services sont vendus, a-t-il dit. Bruxelles a toutefois pressé le Royaume-Uni de lancer dès que possible la procédure de sortie. Nous attendons maintenant que le gouvernement du Royaume-Uni rende effective cette décision du peuple britannique dès que possible, ont écrit les présidents du Conseil européen, Donald Tusk, de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, du Parlement européen, Martin Schulz, et le Premier ministre Néerlandais Mark Rutte dont le pays assure la présidence tournante de l'UE. Nous nous tenons prêts à lancer les négociations rapidement avec le Royaume-Uni en ce qui concerne les termes et conditions de son retrait de l'Union européenne, ont-ils ajouté dans un communiqué commun, estimant que tout report prolongerait inutilement l'incertitude. M. Johnson, s'adressant aux jeunes électeurs britanniques qui se sont majoritairement exprimés pour rester dans l'UE, a promis que le Royaume-Uni resterait une grande puissance européenne. Nous ne pouvons pas tourner le dos à l'Europe. Nous faisons partie de l'Europe. Mais il n'y a tout simplement pas besoin au XXIe siècle de faire partie d'un système de gouvernement fédéral basé à Bruxelles. C'était une idée noble mais qui n'est plus justifiée.


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