Par: Med Wali Le programme de la campagne électorale pour la magistrature suprême du pays à son troisième jour était riche en matière, dont les cinq candidats en lice ont fait une nouvelle fois, chacun de son côté, un face-à-face avec le peuple et à ses aspirations. A J-24 de l'élection présidentielle du 12 décembre prochain, la concurrence semble très rude, mais surtout loyale entre les cinq prétendants au Palais d'" El Mouradia ". Chaque candidat poursuit sa feuille de route dans l'espoir de gagner la confiance des électeurs le jour J. Pour la journée d'hier, le candidat du front " El Moustakbel ", Abdelaziz Belaïd a animé un meeting à Relizane. Quant à Azzedine Mihoubi, candidat du RND, et après une petite pause marquée, il s'est rendu à la wilaya de Médéa pour rassembler ses partisans et autres fidèles du deuxième parti politique dans le pays. A propos du candidat libre, Abdelmadjid Tebboune a animé deux meetings populaires à Béchar dans la matinée, et un autre à Naâma dans l'après-midi. Ali Benflis, de son côté, lui aussi a animé deux meetings populaires, le premier dans la wilaya d'El-Oued et le second à Blida. S'agissant du président du mouvement " El Bina ", Abdelkader Bengrina, ce dernier, a préféré rester dans le nord du pays pour animer un meeting dans la wilaya de Boumerdès. Tebboune promet une constitution conforme aux revendications du "Hirak" Depuis la wilaya de Béchar, l'ancien Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune a animé, dans la matinée d'hier, un meeting populaire, affirmant pour la mainte reprise que son désir demeure dans la lutte contre la corruption qui lui avait coûté son poste du chef de l'Exécutif en 2017. Tebboune a promis " de continuer à lutter contre ce fléau. " Dans son discours, le candidat indépendant a également fait la promesse de " réformer la constitution et d'y introduire les revendications du mouvement populaire " Hirak " pour ne pas refaire les erreurs du passé ", a-t-il indiqué. Tout en soulignant que " son programme est destiné essentiellement aux jeunes, aux gens nécessiteux et à la classe moyenne de la société. A cet égard, ce candidat a sévèrement critiqué " les gouvernements successifs " qui ont tergiversé dans l'intégration des jeunes diplômés, en affirmant que " le gouvernement qui néglige près de 200 000 jeunes diplômés universitaires et ne les intègre pas dans la vie économique et politique est un gouvernement fragile ", dit-il devant ses partisans. Parlant de son programme pour les chômeurs, l'ancien ministre de l'Habitat a déclaré qu'" il encourage les jeunes porteurs de projets pour les accompagner et les soutenir. " Par ailleurs, Il a également évoqué les inconvénients des étapes transitoires, rappelant que " l'Algérie avait perdu plus de 250 000 algériens durant la décennie noire.
" Cependant, Il a défendu l'option des élections, indiquant que " même ceux qui rejettent les élections n'ont pas le droit d'empêcher les Algériens de voter ", et de poursuivre ses propos " les élections sont la seule option qui peuvent faire sortir le pays de cette crise politique. " Ali Benflis appelle les opposants de proposer une alternative ! Le chef de file de " Talaie El Houriyat ", Ali Benflis, et candidat à l'élection présidentielle a dressé un bilan de la situation du pays, hier, lorsqu'il a tenu un rassemblement à la wilaya d'El Oued, l'ancien chef de gouvernement a affirmé pour la seconde fois qu'" il détient les solutions face à la crise actuelle." Afin de convaincre les citoyens " Soufis ", Ali Benflis a mis l'accent sur l'importance d'aller vers les élections présidentielles. " C'est la solution " a-t-il, d'ailleurs, martelé devant ses partisans de cette wilaya. Après avoir exposé la situation complexe que vit l'Algérie, le candidat malheureux des présidentielles de 2004 et 2014, a détaillé son projet d'urgence nationale comme il l'a dénommé. " Réformer le code électoral, construire un parlement fort, libérer la justice et la presse ", telles sont les promesses de l'ancien magistrat qui espère cette fois-çi franchir le portail du palais d'" El Mouradia " par ses grandes portes, en qualité de président de la République. Par ailleurs, Benflis a appelé ceux qui refusaient les élections " à proposer une alternative pour sortir de la crise ", soulignant qu'" il protège l'opposition s'il est président et qu'il rompe avec l'ancien régime qui impose la domination. " Dans un autre sillage, Benflis a répondu à ses concurrents, en disant qu'il " était toujours contre les deuxième, troisième et quatrième mandats de Bouteflika, et qu'il n'a pas attendu le 22 février pour se manifester publiquement. " Bengrina à Boumerdès : "Certains ont voulu diviser l'Algérie" Le candidat Abdelkader Bengrina poursuit sa campagne électoral au centre du pays. Après Blida, c'est à Boumerdès que le président du mouvement " El Bina " a animé un meeting, hier dans l'après-midi. Abdelkader Bengrina a mis l'accent sur " les constantes nationales ", et n'a pas hésité à parler de la question identitaire. " Les Amazighs et les Arabes sont des frères unis par l'Islam " a-t-il affirmé dans son discours devant ses partisans. L'ancien ministre du Tourisme, a par ailleurs, révélé que " par le passé des parties bien placées ont proposé à son parti des ministère afin de soutenir des réformes qu'il refuse. Ce dernier a dénoncé certaines parties qu'il a accusé de vouloir diviser l'Algérie. " Evoquant le secteur du tourisme en Algérie, Bengrina a indiqué que " la bande a empêché par tous les moyens de bureaucratie, un prince provenant du Golfe d'investir en Algérie ", et d'ajouter " l'ancien régime a exigé à cet investisseur des procédures horribles, afin de l'empêcher de réaliser ses projets dans cette wilaya de Boumerdès, en fin de compte, ce dernier a pu réaliser son projet en Tunisie, contre des facilitations qu'il n'a pas pu avoir ici en Algérie." Abdelaziz Belaïd promet une pension pour les chômeurs Pour Abdelaziz Belaïd, il a regroupé ses fidèles dans la wilaya de Relizane. Dans un discours prononcé, le chef de parti le front " El Moustakbel " a étalé son programme électoral devant une foule acquise à sa cause. Le Toubib de formation académique, a promis " une pension pour les chômeurs. hommes, femmes, jeunes, moins jeunes, tous seront concernés par cette allocation chômage en vigueur dans toutes les régions du pays. " Ce candidat à la présidentielle estime que " cette mesure est à même de concrétiser une vraie justice ". Par la suite, Belaïd a proposé " la création d'une carte nationale de l'emploi afin que la répartition des emplois soit équitable. La création des PME/PMI incite les citoyens à travailler et à la production, c'est ainsi qu'on puisse redynamiser notre économie ", dira ce candidat. Belaïd a rappelé aussi " la nécessité de prêter attention à tous les tranches de la société, y compris les paysans et " fellah ", qui n'ont jamais bénéficié de l'aide. " Par contre, il a insisté la nécessité de rester à l'écart de la corruption et du favoritisme dans la résolution des problèmes du pays, car il existe de vraies solutions. Ces solutions interviennent grâce au sérieux, et la solidarité de tous, parce que l'Algérie a besoin de tout le monde. " Mihoubi prône la sincérité envers le peuple : "Le pétrole, c'est fini !" Le secrétaire général par intérim du Rassemblement national démocratique (RND), Azzedine Mihoubi, a repris le chemin après une halte observée hier lors du deuxième jour de la campagne électorale. C'est à Médéa que le candidat à la présidentielle a choisi d'animer un meeting hier. Dans son discours, l'ancien ministre de la culture a prôné le discours de sincérité envers le peuple dans tous les secteurs. Selon le candidat, il faut que " le peuple sache que l'ère du pétrole est définitivement révolue. " Ajoutant " il est temps de se mettre au travail. Ce qu'il reste du pétrole sera pour les futures générations " a-t-il, d'ailleurs, déclaré devant ses partisans. Entre autres, ainsi comme tous les candidats, Mihoubi a insisté sur " la nécessité d'aller sur la voie électorale, car elle reflète les revendications du peuple algérien, qui s'est exprimé le 22 février dernier ", signalant que " actuellement l'Algérie vit une période délicate, tant sur le plan économique que politique, pour y remédier il faut qu'il y ait une franchise au lieu d'avancer des promesses mensongères ", a-t-il rétorqué. La campagne pour l'élection présidentielle du 12 décembre bat son plein. Les cinq candidats continuent leur marathon qui va les mener droit vers le Palais d'" El Mouradia ".