Le président de l'Assemblée algérienne a déclaré à Genève que l'Onu dans son état actuel n'était pas "en mesure de défendre les droits" des citoyens, appelant à lancer une réflexion profonde sur "une réforme structurelle et fonctionnelle" de cette organisation internationale. Lundi 18 novembre, à Genève, lors de son intervention à la réunion du comité préparatoire de la 5e Conférence mondiale des présidents de Parlements, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) algérienne, Slimane Chenine, a appelé à la réforme de l'Onu afin d'instaurer plus de justice dans les relations internationales, indique un communiqué de l'APN. Le responsable s'est demandé comment l'Organisation des nations unies pouvait "gagner la confiance des pays alors qu'il existe des peuples dépourvus des moindres exigences d'une vie décente et d'autres ne jouissent même pas du droit d'avoir un État ou un pays", soutenant que la légitimité internationale "a besoin de davantage de justice". Pour M. Chenine, la crédibilité de certaines instances internationales est tellement entachée que les citoyens de beaucoup de pays "jugent que la légitimé internationale n'est pas en mesure de défendre leurs droits".
La nécessité de la réforme Ainsi, le président de l'APN a appelé à la "révision" des législations, notamment au niveau de l'Onu, dans le but "d'y opérer une réforme structurelle et fonctionnelle". Il a dans le même sens estimé que les 75 ans d'existence de l'Onu étaient "une durée suffisante pour procéder à la révision de plusieurs points". En conclusion, tout en assurant que certains pays "plaident pour une juste représentativité au niveau des instances onusiennes", Slimane Chenine a affirmé que l'Algérie croyait en l'action multilatérale et plaidait "pour son application impérative dans les relations internationales".