Des intellectuels et des formations politiques espagnoles ont exprimé leur rejet des mises en garde du ministre espagnol des Affaires étrangères, Joseph Borrel, sur la situation sécuritaire dans les camps de réfugiés sahraouis. Plusieurs messages de rejet des allégations du ministre espagnol, tout en exprimant leur solidarité et soutien vis-à-vis de la cause sahraouie. Des médias espagnols ont également rapporté plusieurs déclarations de partis politiques et intellectuels, militants des droits de l'Hommes et associations rejetant catégoriquement les déclarations du MAE espagnol. Le Secrétariat d'organisation de "Podemos Andalousie", Rocío Van der Heide, déclare sur son compte Twitter: "Il y a un peu plus d'un mois, j'étais dans les camps de réfugiés sahraouis. Parce que cette cause est la mienne et la nôtre, le peuple sahraoui mérite de recouvrer ce qui lui appartient en justice. Ni la menace ni la peur ne nous empêcheront d'y rester." Pour Teresa Rodriguez, enseignante au secondaire, Coordinatrice de Podemos dans la région Andalouse, "les mensonges du Maroc ne vont pas mettre fin à la solidarité internationale. Borrell ne peut continuer à être un agent du lobby marocain". "De Adelante Andalucia, tout notre amour et notre soutien à la résistance sahraouie", a-t-elle écrit. Jose Ignacio Garcia, co-conférencier de "AdelanteAnd", a exprimé également son soutien. "Nous sommes des milliers de personnes qui ne laisserons pas le peuple sahraoui. Malgré les empoisonnements du Maroc, la solidarité internationale, maintenant plus que jamais". "En décembre, j'ai la chance de pouvoir voyager avec mes collègues", a-t-il souligné. Toni Valero, coordinateur général de l'Organisation de la gauche Unie, Andalousie, (IU Andalousie), a déclaré: "Alarmisme et irresponsabilité. Aujourd'hui plus que jamais, nous devons être avec le peuple sahraoui. Vous ne pouvez pas faire fuir la solidarité. Assez de connivence avec la dictature marocaine". "Nous rejetons l'alerte alarmiste et injustifiée concernant +le risque d'attaque contre les camps sahraouis de Tindouf+ lancée par le gouvernement espagnol, en collusion avec les intérêts de la dictature du Maroc", a-t-il soutenu. Il est à souligner que les camps sahraouis ont reçu des centaines de sympathisants de la cause sahraouie ces deux derniers jours. Il convient également de rappeler qu'il existe des coopérateurs dans les camps sahraouis d'au moins cinq nationalités et qu'aucun pays dans lequel ils ont des coopérateurs dans la région, à l'exception de l'Espagne, n'a déclaré l'alerte. Sans parler des missions cubaines d'éducation et de santé habituelles. Le coordinateur sahraoui auprès de la Mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Mohamed Kheddad, a qualifié vendredi, les dernières déclarations du ministre espagnole sur la situation sécuritaire dans les camps de réfugiés d'"injustifiées et illustrent la complicité du gouvernement espagnol avec l'occupant marocain". Dans une déclaration aux médias, le diplomate sahraoui, a soutenu que "le régime d'occupation marocain porte la responsabilité entière et directe de tout acte terroriste commis contre les camps de réfugiés sahraouis ou leurs abords", soulignant que "la communauté internationale doit se rappeler que le Maroc est la première source de terroristes dans le monde". Le gouvernement de la République sahraouie et le Front Polisario ont également pointé du doigt "le régime d'occupation marocain de toute agression susceptible de se produire dans la région dans un avenir proche ou lointain". Le Front Polisario a annoncé il y a quelques jours la tenue de son 15ème Congrès général dans la ville de Tifariti dans les territoires sahraouis libérés, ce qui a suscité la colère de l'occupation marocaine et l'a poussé, selon M. Kheddad, à "impliquer à nouveau l'Espagne dans ses agissements et blocage du processus de décolonisation du Sahara occidental". Dans un précédent rapport, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNDC) avait souligné l'implication de trafiquants de drogue auprès de groupes terroristes de la région, tels qu'Al-Qaïda et Daech, en protégeant les envois de drogue traversant la côte en direction de l'Afrique subsaharienne.