Le coordinateur sahraoui auprès de la Mission de l'ONU pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), Mohamed Kheddad, a qualifié vendredi, les dernières déclarations du ministre des Affaires étrangères espagnoles sur la situation sécuritaire dans les camps de réfugiés d'"injustifiés et illustrent la complicité du gouvernement espagnol avec l'occupant marocain". Dans une déclaration aux médias, le responsable sahraoui, a soutenu que "le régime d'occupation marocain porte la responsabilité entière et directe de tout acte terroriste commis contre les camps de réfugiés sahraouis ou leurs abords", soulignant que "la communauté internationale doit se rappeler que le Maroc est la première source de terroristes dans le monde". Le gouvernement de la République sahraouie et le Front Polisario ont également pointé du doigt "le régime d'occupation marocain de toute agression susceptible de se produire dans la région dans un avenir proche ou lointain". Le Front Polisario a annoncé il y a quelques jours la tenue de son 15ème Congrès générale dans la ville de Tifariti dans les territoires sahraouis libérés, ce qui a suscité la colère de l'occupation marocaine et l'a poussé, selon M. Kheddad, à "impliquer à nouveau l'Espagne dans ses agissements et blocage du processus de décolonisation du Sahara occidental". Dans un précédent rapport, l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNDC) avait souligné l'implication de trafiquants de drogue auprès de groupes terroristes de la région, tels qu'Al-Qaïda et Daech, en protégeant les envois de drogue traversant la côte en direction de l'Afrique subsaharienne. Pour sa part, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a souligné au nom du Front Polisario et du gouvernement de la RASD, que "le terrorisme aujourd'hui dans le monde peut attaquer à tout moment et en tout lieu". "Nous voulons condamner avec la plus grande vigueur la déclaration de complicité avec l'agresseur marocain pour alerter les coopérateurs espagnols et les familles qui peuvent rendre visite à leurs amis sahraouis en ce moment", a lancé M. Ould Salek. "L'élan politique est bien connu et il est très suspect que le gouvernement espagnol continue d'accepter les chantage de l'occupant marocain qui entrave les efforts de la communauté internationale pour parvenir à une solution mettant fin au processus de décolonisation par le biais d'un référendum organisé par les Nations Unies", a-t-il soutenu.