Selon les dernières prévisions de la FAO pour 2019, la production mondiale de céréales devrait atteindre le niveau record de 2,714 milliards de tonnes, soit une hausse de 0,4 pour cent par rapport au chiffre de novembre et une progression de près de 57 millions de tonnes (2,1 pour cent) par rapport à la production en recul de 2018. L'augmentation en glissement mensuel s'explique principalement par une révision à la hausse de la production mondiale de céréales secondaires, ainsi que par des rendements plus importants que prévus en Chine, en Fédération de Russie et en Ukraine. Au niveau actuel, les prévisions concernant la production mondiale de céréales secondaires s'établissent à près de 1,433 milliard de tonnes, soit une hausse de 1,7 pour cent (24,5 millions de tonnes) en glissement annuel et un niveau légèrement en dessous du niveau record enregistré en 2017.
la Production de blé atteindra 766.4millions de tonnes en 2019 Les prévisions relatives à la production mondiale de blé en 2019 ont également été légèrement revues à la hausse par rapport au mois précédent et portées à 766,4 millions de tonnes, soit une progression de 4,8 pour cent (34,8 millions de tonnes) par rapport à la production de 2018. Cette réévaluation est principalement due aux ajustements à la hausse apportés aux estimations de la production dans l'Union européenne, qui font plus que compenser le repli des estimations concernant la production aux États Unis d'Amérique. En ce qui concerne le blé, l'emblavement en vue de la récolte 2020 a bien avancé dans les pays de l'hémisphère Nord. Aux États-Unis d'Amérique, les semis de blé d'hiver étaient presque terminés fin novembre, en avance par rapport à l'année dernière mais dans le rythme du calendrier habituel. Les premières indications suggèrent que la superficie emblavée pourrait se contracter car il est prévu que les prix reculent par rapport à l'année dernière. Les conditions de culture devraient quant à elles être un peu moins bonnes que la normale. Dans l'Union européenne, après un déficit de pluviométrie au début de la campagne, la hausse des précipitations en novembre a permis de retrouver de bons niveaux d'humidité des sols, ce qui a favorisé les cultures d'hiver. Toutefois, aux extrémités orientale et occidentale de l'Union européenne, la persistance d'un temps sec a donné lieu à des conditions de culture médiocres qui pourraient peser sur la croissance des cultures précoces. En Fédération de Russie, les conditions favorables à la culture du blé d'hiver et le soutien continu du gouvernement, qui cherche à stimuler les exportations, pourraient doper la superficie cultivée. En revanche, en Ukraine, des pluies faibles et des températures plus élevées que la moyenne ont handicapé les cultures de blé d'hiver dans les principales régions de production.
En Algérie, les importations céréalières chutent de 12,5 % entre janvier et septembre 2019 En Algérie, l'enveloppe consacrée à l'achat de céréales sur le marché mondial a baissé de 12,5 % à 2,1 milliards $ sur les 9 premiers mois de cette année, rapporte Reuters qui cite des données officielles. Selon les observateurs, cette chute en valeur des importations pourrait être plus prononcée d'ici l'année prochaine en raison de la récente mesure prise par le gouvernement pour limiter les achats de blé tendre, principale denrée de base du pays. Il s'agit notamment de l'établissement d'une limite supérieure d'importation de 4 millions de tonnes blé par an contre 6,2 millions de tonnes habituellement. Si cette décision reste une mauvaise nouvelle pour les négociants qui souhaitent renforcer leur présence sur le marché algérien, l'exécutif espère qu'elle permettra de réduire la perte des devises étrangères. Pour rappel, l'Algérie consacre environ 3,5 millions d'hectares à la céréaliculture.
Les prix des céréales augmentent en Amérique du Sud Dans l'hémisphère Sud, les semis de céréales secondaires ont lieu actuellement, tandis que le blé sera semé plus tard au cours l'année. En Amérique du Sud, les prix élevés des céréales, qui s'expliquent par une forte demande à l'exportation, devraient permettre de maintenir des niveaux élevés de surfaces emblavées en maïs en Argentine, malgré une pluviométrie défavorable qui a perturbé les semis, ainsi qu'au Brésil. De même, en Afrique du Sud, le plus important producteur de maïs du continent africain, les prix rémunérateurs des céréales devraient entraîner une hausse des plantations de maïs, les premières indications montrant que la superficie ensemencée devrait dépasser la moyenne enregistrée au cours des cinq dernières années. Toutefois, les prévisions météorologiques à court terme indiquent que les précipitations devraient être limitées, facteur qui pourrait faire reculer les perspectives de production pour 2020.