Le nombre d'électeurs inscrits sur une population dépassant 43 millions d'habitants a été de 23.559.853 mais devant tenir compte des personnes en âge de voter qui ne se sont pas inscrits. Le nombre de votants a été de 9.692.077 donnant un taux de participation officiel de 39,93% dont 41,41% au niveau national et 8,69% à l'étranger. Le nombre de non votants a donc été de 13.867.776 qui se sont exprimés mais devant tenir compte des bulletins nuls pour avoir le nombre d'électeurs qui n'ont pas fait confiance aux cinq candidats. En seconde position arrive Abdelkader Bengrina avec 17,38% des voix, soit 1.477.735 voix, Ali Benflis, en troisième position avec 10.55 % des voix, soit l'équivalent de 896.735, Azzedine Mihoubi en 4ème position avec 7,26%, soit 617.753 voix et Abdélaziz Bélaid avec 6.66%, correspondant à 556.808 suffrages. Le candidat élu Mr Abdemajid Tebboune dont je lui souhaite bonne réussite dans sa nouvelle et combien importante mission au service de l'Algérie, a eu 4.945.116 voix soit par rapport aux votants 58,15% mais par rapport aux inscrits 20,99%, les autres candidats entre 5/10% par rapport aux inscrits. Incontestablement, il faut voir la réalité en face, nous avons eu un faible taux de participation, mais tenant compte de la conjoncture politique actuelle avec de vives tensions, un score honorable. Ce faible taux n'est pas propre à l'Algérie, le président des USA n'ayant jamais été élu à plus de 40%, voyez le taux de participation aux dernières élections européennes, montrant dans le monde y compris donc les pays développés la défiance vis à vis des partis traditionnels, souvent déconnectés par rapport aux nouvelles mutations du monde, et notamment des aspirations de la jeunesse. Autre leçon à tirer, la déperdition des partis longtemps au pouvoir à savoir le FLN et le RND, laminés ayant opté pour un candidat arrivé à la quatrième position, les partis d'opposition ne devant pas se réjouir, la population depuis le 22 février ayant montré la méfiance à leur égard. Toute gouvernance politique se fonde sur des partis du pouvoir et de l'opposition, devant tolérer les avis contraires source de correction. Cela devrait entraîner un profond bouleversement avec une profonde restructuration des partis tant de l'ancien pouvoir que de l'opposition, la naissance de nouvelles forces politiques ainsi que la restructuration de toute la société civile appendice de l'ancien pouvoir et de l'opposition et également de nouveaux réseaux, signe de la vitalité de toute société.