Le contrôle technique est supposé permettre de responsabiliser les propriétaires de véhicule en leur faisant prendre conscience de l'état de celui-ci. Cependant, cette démarche fait surgir un énorme problème dont souffrent les autorités concernées. En effet, le gouvernement algérien a mis en place plusieurs lois et systèmes afin d'assurer le contrôle technique des véhicules, même si dans la majorité des cas, les services concernés trouvent du mal à déjouer les astuces utilisées par les conducteurs dont les véhicules ne remplissent pas les conditions techniques requises. A cet effet, un délai bien déterminé a été fixé par le ministère des Transports, afin d'obliger les propriétaires des véhicules à effectuer le contrôle technique de leurs voitures âgées de cinq à neuf ans. Ce délai prend fin, selon le ministère, le 31 décembre de cette année. Cependant, rendre ce contrôle obligatoire n'a pas empêché ces propriétaires de l'ignorer. En effet, selon les chiffres officiels, plus de 78% des voitures, soit près de 60 milles véhicules, concernées par cette démarche, n'ont toujours pas subi de contrôle, ce qui fait que leurs propriétaires pourraient bien voir leurs véhicules saisis et faire l'objet d'amendes et parfois même de peines de prison comme l'indique la loi. Cependant, le nombre de véhicules qui sont passés par le contrôle technique est de 21 mille voitures, un chiffres minime comparé aux 100 mille véhicules concernés par le contrôle devant, a savoir, 8 000 voitures contrôlées en octobre et 13 000 autres en novembre. Par ailleurs, dans une déclaration à la presse, M. Abdellah Gherib, directeur général de l'entreprise nationale de contrôle technique des véhicules, a déclaré que "les concernés n'ont pas profité des trois mois qui leur ont été offerts pour effectuer ce contrôle préférant les deux dernières semaines ". En outre, M. Gherib a affirmé que les inspecteurs de contrôle technique ont enregistré 11 infractions au niveau de 11 agences. Les responsables vont se voir infliger des mesures sévères comme le retrait de l'agrément ou l'arrêt partiel de l'activité de leurs agences. Notons que cette démarche entre dans le cadre d'une campagne de sensibilisation afin de faire admettre aux propriétaires de véhicules âgés la nécessité et les bienfaits du contrôle technique et pour le propriétaire et pour l'intérêt général. Concernant ce sujet, et en se référant à des statistiques effectuées au mois d'août dernier, le contrôle technique automobile reste peu généralisé seuls 20 à 30% des voitures de tourisme sont contrôlées à cette date du 1er août, ce qui est déjà très minime, surtout quand on sait que le contrôle technique automobile a été rendu obligatoire, en Algérie, depuis trois ans déjà. Il reste cependant à déployer un travail de sensibilisation de la part des acteurs du contrôle et des autorités publiques afin de responsabiliser les citoyens et usagers sur l'importance de l'acte de contrôle et son impact sur la réduction des accidents de la route en Algérie.