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Agriculture du Sahara et des montagnes : Un ministère délégué sur mesure
Publié dans Le Maghreb le 06 - 01 - 2020

Fraîchement crée au sein du gouvernement de Djerad, le ministère délégué de l'Agriculture saharienne et des montagnes qui sera chapeauté par Me Chehat Foued. Ce dernier a pris samedi ses fonctions à la tête de ce département créé dans le cadre du nouveau gouvernement, formé jeudi dernier par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Intervenant lors de la cérémonie de prise de fonctions en présence des cadres du secteur, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Cherif Omari a mis l'accent sur l'importance de ce nouveau ministère délégué qui aura pour mission "le développement des régions sahariennes et montagneuses, si importantes au développement rural et à la création de la richesse et de l'emploi, ainsi que le renforcement de la sécurité alimentaire du pays et la diversification efficiente et efficace de l'économie nationale". Félicitant M. Chehat pour la confiance placée en sa personne par le président de la République, M. Omari a assuré que "le ministre délégué aura tout l'appui et l'assistance nécessaires pour qu'il puisse réussir ses missions".
"Les compétences scientifiques et l'expérience avérée de M. Chehat seront un atout pour le secteur et le pays", a-t-il ajouté.
Il a réitéré également son engagement en faveur de "la coordination et l'optimisation de tous le potentiel humain et innovateur du secteur, la mobilisation des professionnels pour l'essor de l'Agriculture et la promotion des zones rurales, le développement des territoires, outre la contribution à la promotion des exportations, la diversification de l'économie nationale, la création des postes d'emploi, et la captation des jeunes porteurs d'idées innovantes".

Le Sahara: Un boom agricole sans précédent
S'il fallait donner une preuve supplémentaire pour confirmer que le Sahara est bel et bien l'avenir de l'Algérie, Biskra vient de le faire. En effet, durant toute la durée de Ramadhan 2019, cette ville a été le pourvoyeur des Algérois de tous les produits maraîchers qu'ils ont consommés en abondance, à hauteur de 40%. Si l'on y ajoute El Oued et Adrar, faites le compte. C'est le Sahara qui est en train de pourvoir les villes du Nord en produits agricoles de toutes sortes.
Selon M. Toumi, vice-président de l'Association algérienne des Consommateurs (FAC), Biskra a affiché une récolte abondante et les meilleurs prix d'Algérie, c'est-à-dire les plus bas : 40 dinars pour la pomme de terre, 50 pour la carotte, 50 pour l'aubergine, 80 pour la tomate, 60-70 pour le piment doux, 40 pour l'oignon, 40 pour la salade, 60-70 pour la courgette. Qui dit mieux ? Et ce ne fut pas tout. Des fruits de saison ont mûri sous serre : ainsi, pastèque, melon et fraise ont embelli les tables des marchands et ont été vendus à des prix imbattables.
Un des motifs de ce boom, selon Toumi, est qu'à l'époque Saïd Barkat, lui-même natif de Biskra, cette ville a bénéficié de facilitations de toutes sortes et les cultivateurs ont été encouragés à s'engouffrer dans ce créneau porteur. En réalité le véritable motif de cette réussite sans pareil réside dans la conviction pour les gens du Nord, de la valeur civilisationnelle du travail et des mérites de l'effort et de la sueur, conditions premières de la réussite. Si les petites gens du désert ont réussi là où les agriculteurs du Nord pataugent c'est grâce à la foi en leur travail et la foi dans la valeur inégalée du travail.
Nature ou sous serre, l'agriculture au Sahara, pour peu que l'eau réponde présent, donne des résultats inespérés. Actuellement, on estime que Biskra cultive 40% de la production nationale en fruits et légumes ; ce qui est tout simplement époustouflant, puisque ce score lui permet de devenir le jardin potager de l'Algérie. Premier fournisseur national de produits agricoles, la région de Biskra fait des émules, à l'instar d'El Oued, Adrar, Timimoun, Ghardaïa, où la culture sous serre ou naturelle donne des résultats jamais égalés. Ainsi, piments, poivrons, tomates, aubergines, petits pois, fèves, melons, cantaloups, pastèques, etc. poussent à longueur d'année. Avec la wilaya voisine d'El Oued, la couverture des besoins nationaux en fruits et légumes dépasse 55%.
A un moment où l'Algérie négocie un virage dangereux de son existence, l'agriculture et l'autosuffisance alimentaire doivent être inscrites dans le haut chapitre de la sécurité intérieure du pays et marquées du sceau des priorités nationales. Le piège des recettes des hydrocarbures et la rente pétrolière ont mené l'Etat à une impasse qui impose aujourd'hui la nécessité de diversifier l'économie nationale. Or l'agriculture est la première clé qui s'offre à l'Algérie, parce qu'elle est là, réelle, compétitive et performante. Reste à définir une stratégie nationale pour la booster de manière décisive.

L'agriculture saharienne en plein essor
Depuis deux années au moins, les produits agricoles du Sahara font des résultats inimaginables. Rien que pour Biskra, El Oued et Adrar, c'est pratiquement la moitié de ce que les villes du littoral ont consommé en 2019. Mieux encore, la production agricole a été telle que les paysans des régions sahariennes ont exigé que soit mis à leur disposition des aires de stockage frigorifiées afin de conserver plus longtemps leurs productions.
Le nouveau président de la République, grand connaisseur des régions sahariennes pour y avoir longtemps séjourné et travaillé, a mis sur pied un ministère délégué chargé de l'agriculture saharienne et des montagnes, à sa tête Foued Chehat, pour prendre en charge une agriculture qui promet une sécurité alimentaire au pays, à un moment où les hydrocarbures, soumises au jeu des stratégies des puissances, ne le permettent plus. Si l'agriculture saharienne et des montagnes promet, elle reste tributaire de plusieurs paramètres qu'il faudrait songer à solutionner ; il s'agit de la disponibilité de l'eau, principale outil de production, mais aussi des systèmes d'irrigation, des aires de stockage et des transports des marchandises au nord du pays, principal consommateur de la production saharienne, et il faudrait aussi penser à exporter vers les pays limitrophes.


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