Le devenir du paysage médiatique et son rôle face aux transformations que traverse notre pays, doit être réactualisé avec beaucoup de pertinence par le président de la République Abdelmadjid Tebboune, et comme l'a promis notamment ! D'ailleurs, il s'est engagé à faire de la corporation une véritable institution. Au premier Conseil des ministres, tenu dimanche dernier, sous la présidence d'Abdelmadjid Tebboune, a mis sur la table les axes importants dans le programme présidentiel pour faire inspirer le plan d'action de l'Exécutif dirigé par Abdelaziz Djerad. Ainsi, le Président compte apporter sa propre touche au secteur de la communication. Il s'agit précisément du paysage médiatique national avec tout ce qui implique comme la liberté d'expression, le respect de la sacro-règle de l'éthique et de la déontologie, en passant par la situation socioprofessionnelle prévalant dans les entreprises de presse. Dans ses orientations, le Président a distingué le secteur de la communication des médias, relevant que "le président de la République a incité le gouvernement à mettre à la disposition du secteur de l'information toutes les conditions à même de renforcer le professionnalisme de l'ensemble des médias et des journalistes, en leur donnant les moyens qui leur permettent d'exercer au mieux leur profession en toute responsabilité et en toute liberté. Une liberté qui s'exerce dans le cadre de la loi et de la déontologie", rapporte le communiqué final du Conseil des ministres, qui a encouragé " la liberté d'expression, de la créativité et le rôle de la presse électronique". À considérer la situation du secteur, beaucoup de travail attend l'actuel ministre de la Communication, Amar Belhimer, qui cumule également les fonctions de porte-parole du gouvernement. Pour voir un peu plus clair dans la vision du nouveau ministre, il y a à rappeler ses premiers mots tenus lors de la cérémonie de prise officielle de ses fonctions à la tête de ce secteur. L'ex-membre du Panel de dialogue et de médiation a mis en avant dans son allocution " sa volonté de travailler avec l'ensemble des acteurs pour donner un nouveau souffle au secteur de la communication et trouver des solutions aux problèmes professionnels, matériels et organisationnels à même de lui permettre d'accomplir sa noble mission de diffusion de l'information objective et d'être au diapason des exigences de l'heure et des développements que connaît le pays ". Bien évidemment le secteur de l'information et de la communication souffre de plusieurs problèmes. À commencer par le secteur de l'audiovisuel privé, qui évolue dans le flou et l'anarchie, avec des dizaines de chaînes satellitaires activant sous le droit étranger, hormis 5 à 6 médias autorisés de diffusion. Ce problème persiste depuis l'ouverture du champ audiovisuel au privé, notamment la création de chaînes de télévision, en 2017. Le gouvernement d'alors a décidé de "réétudier" le texte "en concertation avec les acteurs concernés, pour qu'il réponde aux exigences de développement du paysage médiatique audiovisuel algérien d'aujourd'hui". Mais, depuis cette annonce, le projet est mis à l'arrêt. Dans le même secteur, il y a encore le rôle de l'ARAV (Autorité de régulation de l'audiovisuel), qui n'avait pratiquement pas pesé de son poids dans sa mission, consistant à réguler et imposer les règles de l'exercice du métier, dans la diffusion des programmes télés, pour n'en rappeler que les fameuses "caméras cachées" du mois de Ramadhan, qui ont choqué les sensibilités et fait indigner les Algériens.