Volkswagen va acquérir 20% de Guoxuan High-tech, un fabricant chinois de batteries électriques, ont déclaré deux sources de Reuters. Cet accord intervient alors que le constructeur allemand vient de se fixer comme objectif de vendre en Chine 1,5 million de véhicules électriques supplémentaires chaque année d'ici 2025. Guoxuan High-tech est actuellement valorisé autour de 2,8 milliards de dollars, ce qui situe le montant de la participation visée aux alentours de 560 millions de dollars, mais le groupe automobile entend réaliser l'opération par le biais d'une opération de placement privée qui en réduirait sensiblement le coût. L'annonce a fait bondir de 10% le cours de l'action Guoxuan vendredi qui a atteint son plus haut niveau depuis mars 2019.
Fiat Chrysler et Foxconn projettent une coentreprise de voitures électriques Fiat Chrysler Automobiles et Hon Hai, maison-mère de Foxconn, qui assemble les iPhone d'Apple, prévoient de créer une coentreprise pour construire des véhicules électriques et pour développer des véhicules connectés, a annoncé Hon Hai jeudi. Cette coentreprise serait détenue à parité par le constructeur automobile italo-américain et par le groupe taiwanais, dont la participation directe n'excéderait toutefois pas 40%. Les véhicules construits par cette coentreprise seraient destinés au marché chinois mais de nombreux détails de cette collaboration restent à régler, a dit une source proche du dossier, ajoutant qu'un accord définitif devrait être signé dans les mois à venir. Fiat Chrysler a signé le mois dernier un accord engageant avec le français PSA en vue de leur fusion, une opération à 50 milliards d'euros qui donnera naissance au quatrième constructeur automobile mondial d'ici début 2021. FCA devrait commercialiser cette année son premier modèle entièrement électrique, une Fiat 500.
Renault renoue avec la croissance en fin d'année, prudence pour 2020 Renault a renoué avec la croissance de ses ventes au quatrième trimestre grâce à ses nouveaux lancements mais s'est gardé de communiquer des objectifs de volumes pour 2020, jouant la prudence au seuil d'une année charnière pour le groupe au losange en matière d'électrification, de marchés et de gouvernance. Le constructeur, ébranlé fin 2018 par la disgrâce de son ancien homme fort Carlos Ghosn et qui doit annoncer dans moins d'un mois le choix d'un nouveau directeur général, a vu ses ventes rebondir de 5,3% sur les trois derniers mois de l'année, après trois trimestres consécutifs de baisse. "En 2020, nous avons un beau programme sur l'électrique et aurons en parallèle le plein effet des lancements de l'an dernier", a dit Olivier Murguet, directeur commercial de Renault, au cours d'une conférence de presse. Mais contrairement à l'année précédente où Renault disait viser une légère hausse de ses volumes, il a joué cette fois la prudence en raison des incertitudes planant sur les marchés automobiles et sur le rythme du déploiement des véhicules électrifiés. Olivier Murguet n'a pas donné d'objectif de ventes, préférant insister sur l'amélioration du positionnement prix déjà engagé grâce à la nouvelle Clio 5. Vers 10h00, l'action Renault gagne 2,37% à la Bourse de Paris. Prise dans sa globalité, l'année 2019 reste marquée par une baisse de 3,4% à 3,75 millions de véhicules des ventes mondiales de Renault après le record inscrit en 2018. Le groupe avait averti à l'automne dernier sur son chiffre d'affaires et sa marge, qui seront publiés le 14 février. Le plus international des constructeurs automobiles français a souffert de la fermeture du marché iranien après la sortie des Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire et de la dégradation des marchés argentin et turc. Hors Europe, ses ventes ont baissé de 7,9%, tandis qu'en Europe elles ont progressé de 1,3%, faisant remonter la part du continent dans les ventes totales à près de 52% contre un peu moins de 50% en 2018.En 2020, Olivier Murguet prévoit une légère baisse du marché automobile en Europe et en France, mais aussi une stabilisation en Argentine et un rebond en Turquie. La veille, PSA, qui reste derrière Renault par les volumes mondiaux, a fait état lui aussi d'une baisse de ses ventes (-10% à 3,5 millions d'unités), après un record en 2018. Si le plan stratégique à moyen terme dévoilé en 2017 par Carlos Ghosn est actuellement réexaminé pour tenir compte de la nouvelle donne des marchés, l'ambition de porter à 12 véhicules la gamme électrifiée du groupe à l'horizon 2022 est confirmée. "Tous ces modèles se feront, tout est en route", a répondu Olivier Murguet à une question sur les contours du futur plan. Renault va ainsi dévoiler à Genève une Twingo électrique, qui viendra épauler après l'été la citadine Zoé, les utilitaires et la future version européenne du mini-SUV électrique chinois K-ZE. En 2019, les ventes de véhicules électriques de Renault, l'un des précurseurs avec Nissan sur ce segment désormais stratégique pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de CO2, ont atteint un record de 62.447 unités (+23,5%). En 2020, Olivier Murguet prévoit une accélération avec une croissance de 70%. En Europe, à fin novembre, Renault se classait en deuxième position sur le marché de l'électrique derrière Tesla. En revanche, si l'on additionne les ventes du groupe au losange et de son partenaire japonais de l'alliance, Renault-Nissan est en tête avec une part de marché de 27%, contre 26% pour le groupe californien.