Il est certain que le dernier mouvement des walis, opéré récemment par le président de la République Abdelmadjid Tebboune à la lumière des rapports des services concernés qui suivent ce qui se passe localement ; surtout pour ce qui est de la situation socio-économique, le rythme du développement local, le côté sécuritaire et la communication entre le citoyen et les responsables (élus ou désignés). Pour ce mouvement au sein du corps des walis , il s"agit notamment de promotions, dans la mesure où 15 d'entre eux étaient des secrétaires généraux de wilaya, chefs de daïra, wali délégué (promu wali) ou cadre du ministère de l'Intérieur. Il y a lieu de citer, à cet effet, celui qui fut le wali d'Alger, Seyouda Abdelkhalek, nommé en avril dernier, à la suite du placement de Abdelkader Zoukh sous contrôle judiciaire, a été muté à Mascara. Seyouda a été remplacé par l'ancien wali de Blida, Youcef Cherfa. Autre permutation, celle de Saci Ahmed Abdelhafid, nommé à Constantine alors qu'il était à Sidi Bel-Abbès, tandis que ce poste est revenu à Mustapha Limani qui était, lui, à Bouira. Par contre, six secrétaires généraux, dont celui d'Alger, Mohamed Benamar, qui a hérité de Djelfa, ont été promus walis. Il y a également le secrétaire général du ministère de l'Intérieur, Mohamed Amine Deramchi, désormais wali de Tiaret, et le directeur du Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement, relevant du ministère de l'Intérieur, Abdelkader Kelkal, nommé à Jijel, ainsi que le secrétaire général de la wilaya d'El Bayeth, désigné wali à Mila en remplacement de Mohamed Amieur (fin des fonctions). La présidence a muté 25 walis et a mis fin aux fonctions de 19 walis Comme de coutume la Présidence ne justifie point les raisons l'ayant poussé à opérer ces changements précis.Si des informations font état du "comportement" de certains d'entre eux lors de la présidentielle du 12 décembre, ceux-là ayant éventuellement opté pour un candidat précis, d'autres par contre évoquent la gestion des affaires des wilayas qui leur ont été confiées. A noter, par ailleurs, que parmi les 19 walis auxquels la Présidence a mis fin à leurs fonctions, seuls deux avaient été nommés avant 2017. Trois d'entre eux, par contre, en l'occurrence Delfouf Hadjri (Mascara), Belhadjaz El Ghali (Bordj Bou-Arréridj) et Amieur Mohamed (Mila), ne sont restés à leur poste que moins de cinq mois, puisque nommés par le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, en septembre dernier.
Ce large mouvement suffit-il pour la relance du développement local? Il est plausible que la relance du développement local demeure tributaire de la bonne gouvernance, la bonne gestion, la rigueur dans l'exécution du programme d'action aux fins d'atteindre les objectifs développementaux escomptés. Donc, ce n'est pas au wali seul d'agir dans ce sens , mais il faut une réelle volonté politique , une conjugaison des efforts entre toutes les parties prenantes s'impliquant directement dans le développement local visant la création des richesses et des postes d'emploi. Ces nouveaux commis d'Etat doivent veiller à garder une synergie entre l'administration et les citoyens dans tous les domaines. Cela ne pourra se concrétiser qu'à travers la mobilisation d'une bonne équipe soudée de membres efficaces d'exécutif en mesure de booster la machine développementale. Aussi les élus ont toujours leur rôle à jouer en s'éloignant d'être toujours budgétivores. Il nous manque des élus capables de rénover et d'inventer pour générer des richesses et non seulement pour dépenser. Cet état d'esprit doit changer. A noter au passage que les walis limogés et qui avaient un pressentiment de l'être au prochain virage , ils ont tout réglé à leur guise , à l'exemple de la wilaya de Mila où surtout dans le sud de la wilaya le foncier a été dilapidé au nom des projets d'investissement accordés à des pseudo-investisseurs et l'on apprend que l'argent sale y est pour beaucoup dans ces affaires. Une perte pour ces wilayas et un atout de moins pour les nouveaux walis qui ont la volonté du président de la République. Sans omettre l'intervention des walis et de leurs subordonnés (cadres de l'intérieur) dans l'attribution des logements sociaux dans des communes où les citoyens en manque de logement et les maires se sont plaints à maintes reprises. En somme, plusieurs facteurs seraient à l'origine du statu quo, notamment la bureaucratie, le favoritisme et l'inégalité des chances des citoyens. Donc, on ne peut qu'espérer bon vent aux nouveaux walis qui doivent s'armer de courage et de dévouement pour poursuivre le défi relevé par le président de la République dans l'édification de la nouvelle République.