Le projet de l'électrification de la rocade ferroviaire Est-Ouest débutera très prochainement sur le terrain ; pour cause, l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anesrif) vient de lancer l'appel d'offres pour les études, les fournitures et les travaux d'électrification de la rocade. Le projet est divisé en deux lots, à savoir Est et Ouest. Le premier comprend la ligne ferroviaire Annaba-Bordj Bou-Arréridj et la desserte entre Ramdane-Djamel et Skikda et le second lot concerne la ligne El-Affroun-Oran avec la desserte entre Es-Senia et Arzew dans la région d'Oran. La longueur des deux lots réunis avoisine les 1 700 km, selon l'Anesrif. Les candidatures sont limitées aux grands groupes disposant de moyens humains, financiers et technologiques suffisants pour réaliser dans les délais ce projet. L'Anesrif exige des soumissionnaires des garanties sur leur situation financière et des preuves de leur grande compétence dans les études et la réalisation de travaux d'électrification de chemins de fer. L'Anesrif ambitionne d'achever ce projet en 2012 et conclure ainsi la modernisation du réseau ferroviaire. L'Algérie veut, via ce projet de près d'un milliard d'euros, abandonner la locomotive diesel pour les trains électriques. En tout, l'Etat veut dépenser plus de 16 milliards de dollars pour moderniser les chemins de fer et doter le pays de lignes ferroviaires modernes et rapides. L'électrification de la rocade nord permettra en effet, aux trains de rouler à une vitesse de 160 km/h sur l'ensemble du réseau ferroviaire national. A présent, les trains atteignent rarement la vitesse de 100 km/h. A travers ses projets, l'Algérie ambitionne de porter le réseau ferré à 6 300 km contre 3 500 km en 1999 et 5 500 km à l'Indépendance du pays en 1962.Les projets ferroviaires actuels visent à réduire le temps de parcours entre les villes et le développement de transport ferroviaire de voyageurs. Il convient de rappeler que le programme de développement du secteur des transports en Algérie est vital, car le secteur enregistre des déficits dans le domaine des infrastructures de transport. Dans le cadre du programme de développement durant la période quinquennale 2005/2009, ledit secteur a bénéficié d'un ambitieux programme. Avec un budget de plus de 1 000 milliards de dinars complété par 65,13 milliards de dinars destinés au financement des projets de proximité et d'intérêt local dans le cadre des programmes spéciaux des Hauts-Plateaux et des régions du Sud, le secteur des transports s'inscrit désormais dans la pleine modernisation de ses infrastructures.