En ce moment, l'amendement de la Constitution, considérée comme un élément essentiel pour la réalisation de l'Etat de droit qui entre dans sa phase décisive, suscite un intérêt de plus en plus croissant à tous les niveaux. Il s'agit à présent de tirer de ses profondeurs la symbiose d'un Etat républicain qui se situe au niveau des exigences du temps présent. Avec cette phase de révision de la Constitution, est indiquée la manière dont doit se dérouler le processus de concertation et de consultation décidé par le chef de l'Etat avec des personnalités nationales, les chefs de parti politique et les représentants de la société civile. Il s'agit donc de définir le plus clairement possible un projet de révision en faisant apparaître ses sources fondamentales. A ceux que le doute a gagnés, ou qui s'interrogent à propos de la stratégie politique du président de la République particulièrement l'amendement de la Constitution, la réponse est directement avancée lorsqu'il a déclaré lors de la récente entrevue avec des médias du secteur public et privé : " Personnellement, je n'ai pas de Constitution. L'actuelle Constitution a montré ses limites avec la crise en étant incapable d'apporter des solutions aux problèmes de l'Algérie. Il y a des lacunes mais aussi des clauses incomplètes. La démocratie c'est pouvoir aller loin sans toucher à l'Etat national et ses fondements, le défendre sans remise en cause de l'identité nationale, une question que le peuple a tranchée clairement et qui est indiscutable ". Cette priorité inscrite dans la première page de l'agenda du chef de l'Etat vise à consacrer la démocratie, établir une séparation stricte des pouvoirs renforcer les pouvoirs de contrôle du Parlement permettre un fonctionnement harmonieux des institutions, protéger les droits et libertés du citoyen, éviter toute dérive autocratique à travers la mise en place de contrepouvoirs efficaces, consacrer l'inviolabilité et l'immuabilité de la limitation du mandat présidentiel à un seul mandat renouvelable une fois, limiter l'immunité parlementaire aux actes et propos intervenant dans le cadre de l'activité parlementaire. Ce faisceau d'amendements de la loi fondamentale du pays proposé par le chef de l'Etat dans son programme électoral constitue aujourd'hui le point de départ de la construction de la nouvelle République ouvrant directement sur l'Etat de droit. Autrement, la révision de la Constitution est impérative pour éloigner le spectre des crises à l'avenir. Pour cela, le Président Tebboune souligne : " Il faut savoir que plus la Constitution est claire, plus elle saura préserver le pays en cas de crises ou de perturbations et empêcher les dirigeants, y compris le président de la République, d'exercer le pouvoir personnel, lequel a toujours été rejeté depuis l'indépendance. ". Le Président Tebboune en mettant l'accent sur la promotion de la démocratie participative où le citoyen sera acteur et finalité de l'action publique, tient fermement à une société civile libre, dynamique et capable d'assumer pleinement un rôle de contrepouvoir et d'évaluation des problèmes au service exclusif du citoyen et du pays. C'est dire que le citoyen devra se présenter comme un acteur politique et social, un partenaire dans la réalisation de l'Etat de droit en étant partie prenante sans contexte de la conception, l'élaboration et la mise en œuvre de l'ensemble des politiques publiques à travers une vision, des objectifs, une tendance des pratiques de démocratie participative, surtout que les indicateurs de bonne gouvernance ont déjà été éclaircis par le chef de l'Etat dans son programme politique.