Le niveau des réserves de change fortement dépendant des recettes de Sonatrach, a été calculé avec l'hypothèse d'un niveau des importations, de 38,6 milliards de dollars en 2020 avec un déficit de la balance des paiements de 8,5 milliards USD en 2020 contre 16,6 milliards de dollars en 2019, soit une baisse de 8,1 milliards de dollars. Or au rythme des indicateurs de 2019, les réserves de change, existant des limites aux restrictions d'importations déjà fortes en 2019 qui étaient de 194 milliards de dollars au 01 janvier 2014 devraient clôturer au 31/12/2020 à 47 milliards de dollars fin 2020, peut-être moins en cas de relance de l'investissement, et non 51,6 comme annoncé par le PLF 2020, ce qui supposera une loi de finances complémentaire. Car continuer à restreindre les importations de biens et services, l'Algérie étant une économie fondamentalement rentière, le risque est un accroissement du taux de chômage qui risque de dépasser les 13% de la population active en 2021. D'ailleurs fin décembre 2019, l'Office national des statistiques (ONS) a annoncé que le taux de croissance économique de l'Algérie a atteint 1,2% durant le 3ème trimestre 2019, contre 1,3% à la même période de 2018 et que de juillet à septembre 2019, ce taux étant inférieur à la pression démographique. Pour atténuer les tensions sociales, avec une population totale en 2019 dépassant 43 millions et une population active dépassant 12,5 millions, le taux de croissance devrait être pendant plusieurs années, avec une nouvelle architecture économique reposant sur les nouvelles technologies, entre 9/10% en termes réels afin de créer chaque année 350.000/400.000 emplois/an, des emplois productifs et non des emplois rente. Aussi évitons d'induire en erreur l'opinion publique que la seule loi des hydrocarbures (toujours le mythe de la rente) va automatiquement augmenter les recettes en devises du pays, l'attrait de tout investissement dépendant du climat politique, du climat des affaires et pour les hydrocarbures du futur vecteur prix international et des coûts de Sonatrach qui nécessite un nouveau management, pouvant découvrir des milliers de gisements non rentables financièrement.