Un séminaire international ayant pour thème «l'avocat : acteur économique dans le monde des entreprises en France et en Algérie», s'est tenu, hier, à Oran. Cette rencontre, qui a réuni les professionnels du droit des affaires, est organisée par Avocats conseils d'entreprise (ACE), en partenariat avec le barreau des avocats d'Oran et la chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO). Elle reflète l'intérêt croissant que porte les cabinets d'affaires étrangers, en particulier, ceux de l'Hexagone au marché algérien. L'Algérie, qui est rentrée de plain-pied dans l'économie de marché, ne cesse d'attirer les investisseurs, notamment étrangers, qui sont de plus en plus nombreux à venir s'installer dans le pays. Attirées par l'attractivité du marché, beaucoup d'entreprises étrangères se sont déjà installées alors que d'autres sont encore au stade de la prospection du marché à la recherche d'opportunités d'investissement ou d'affaires. Cet afflux des entreprises étrangères est accompagné par une présence de plus en plus importante des cabinets d'avocat étrangers, spécialisés dans le droit des affaires. Selon le représentant de l'ACE en Algérie, Baghdad Hemaz, «de nombreux accords de jumelage sont conclus entre des bureaux d'avocats algériens et des bureaux français et maghrébins». «La finalité de ce séminaire professionnel, c'est de créer une véritable coopération entre les bureaux d'avocat algériens et français et dynamiser la formation d'avocats en conseils d'entreprises en Algérie», a-t-il ajouté, M. Baghdad Hemaz a rappelé que l'ACE est un syndicat d'avocats qui fédère quelque 700 gros cabinets français à dimension internationale ayant des cabinets secondaires pratiquement dans le monde entier. «On voudrait voir des confrères algériens être de véritables interlocuteurs juridiques, des accompagnateurs d'entreprises algériennes dans le cadre de leurs relations économiques et commerciales avec les entreprises françaises». «C'est-à-dire des interlocuteurs en face, sur l'autre rive de la Méditerranée, pour parler contrats internationaux, sécurité juridique, etc.», a indiqué M. Baghdad Hemaz. Par ailleurs, le représentant de l'ACE a souligné que l'ACE et d'autres institutions sont aujourd'hui totalement convaincues et mobilisées pour réaliser leur projet en Algérie. «Elles ont la possibilité de mobiliser d'importants financements européens pour soutenir cette initiative», a noté M. Hemaz, en soulignant que l'ACE est en quête d'association juridique avec des organisations d'avocats algériens sans leur imposer son mode de fonctionnement. Le jumelage entre les cabinets d'avocat algériens et étrangers dans le domaine du Droit des affaires est inévitable pour garantir des intérêts des investisseurs étrangers. De ce fait, la force financière et logistique des cabinets à renommé mondiale va beaucoup apporter aux cabinets d'avocat algériens et leurs permettre de travailler selon les standards internationaux.