Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, a déclaré dimanche à Addis Abeba que la question du Sahara Occidental et la crise en Libye "élargissaient les responsabilités" de l'organisation panafricaine dans le règlement de ces deux conflits. Aux défis globaux, "je voudrais ajouter deux questions spécifiques qui élargissent nos responsabilités à de nouvelles ardentes obligations, il s'agit de la question du Sahara occidental et celle du sort de la Libye", a déclaré Moussa Faki à l'ouverture du sommet de l'Union africaine à Addis Abeba. "Le Conflit du Sahara occidental reste le plus ancien conflit non résolu sur le continent et demeure une préoccupation tant pour le fonctionnement de notre organisation que pour les populations", a-t-il ajouté. S'agissant de la Libye, le président de la Commission de l'UA a indiqué que l'Afrique avait constamment rappelé de la voix "la plus audible son rejet de la solution militaire à la crise qui secoue ce pays". Moussa Faki a en outre réitéré "la préférence (de l'Union africaine) pour un processus politique authentiquement inclusif, articulé sur une véritable appropriation par les Libyens de leur destin national dans le cadre de leur organisation continentale". Il a surtout salué la décision du Comité de haut niveau de l'UA sur la Libye pour le lancement rapide d'une initiative de paix et de réconciliation en Libye, en harmonie avec les décisions de la Conférence internationale de Berlin et conformément aux principes de la solution des problèmes africains par les Africains "loin des ingérences étrangères et des agendas rivaux et périlleux pour l'Afrique". Lors de cette cérémonie d'ouverture, l'Afrique du Sud a pris la présidence de l'Organisation panafricaine. Le président égyptien, Abdel El Fattah al Sissi, a cédé son siège de président en exercice de l'Union africaine à son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa. Lors de son discours devant la tribune de l'UA, M. Ramaphosa a réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et la justesse de la lutte du peuple palestinien pour l'établissement de son Etat indépendant.