Face à l'épidémie du Coronavirus (Covid-19) dont l'ampleur constitue une menace à la paix et à la sécurité internationale, le niveau de réaction à travers le monde s'accélère d'un pays à l'autre pour arriver à contrôler sa propagation. Depuis le déclenchement de l'épidémie l'organisation mondiale de la Santé dans son dernier bilan fait état de 34.000morts et 7OO OOO cas recensés. Pour les spécialistes, les économistes ce n'est pas seulement une épidémie, ce n'est pas seulement une crise de santé publique. « C'est une crise sociale, humaine, économique » et « une menace à la sécurité nationale qui va bien au-delà des zones touchées », ont prévenu même les institutions économiques et financières internationales. Le 27 mars, le président du Comité monétaire et financier international (CMFI) Lesetja Kganyago, et la directrice générale du Fonds monétaire internationale(FMI), Kristalina Georgieva, ont publié la déclaration suivante : « Nous nous trouvons dans une situation sans précédent où une pandémie mondiale se transforme en crise économique et financière. Du fait d'un arrêt soudain de l'activité économique, la production mondiale se contractera en 2O2O. Les pays membres ont déjà pris des mesures extraordinaires pour sauver des vies et préserver l'activité économique. Mais il faut en faire plus. Il doit être prioritaire d'accorder une aide budgétaire ciblée aux ménages et aux entreprises vulnérables afin d'accélérer et d'affermir la reprise en 2O21. « Bien que les pays avancés aient été les plus touchés sur le plan sanitaire, les pays émergents et les pays en développement, en particulier à faible revenu, seront durement touchés par une combinaison de crise sanitaire, de retournement brutal des flux de capitaux et, pour certains, de forte baisse des prix des produits de base. Bon nombre de ces pays ont besoin d'aide pour renforcer leur riposte à la crissé et rétablir, l'emploi et la croissance, étant donné les pénuries de liquidités en monnaies étrangères dans les pays émergents et le lourd endettement de nombreux pays à faible revenu. Pour les deux institutions internationales, i lest essentiel d'agir de manière vigoureuse et coordonnée , y compris au niveau multilatéral, pour résoudre cette crise mondiale .A cet effet, les membres du CMFI notent avec satisfaction que le FMI s'efforce diligemment d'aider un nombre exceptionnelle élevé de pays qui sollicitent simultanément un financement d'urgence, et qu'il coopère étroitement avec les autres institutions financières internationales, en particulier le Group de la Banque mondiale (BM). Le FMI est prêt à utiliser sa capacité de financement de 1000 milliards de dollars pour aider ses pays membres. Compte tenu de ces défis extraordinaires, le FMI a déjà décidé d'alléger les remboursements de dettes de ses pays les plus pauvre au titre du fonds fiduciaire d'assistance et de riposte aux catastrophes, et est appelé à renforcer sa riposte à la crise en augmentant l'accès à ses mécanismes de financement d'urgence (facilité de crédit rapide et instrument de financement rapide). Au-delà de ses mécanismes de prêt traditionnels, le FMI explorera d'autres moyens d'aider ses pays membres qui font face à des pénuries de devises. C'est désormais « clair » pour le FMI : en pleine crise du coronavirus, l'économie mondiale est désormais entrée en récession. Une récession « aussi importante voire pire que celle de 2OO9 », qui avait fait suite à la crise financière. « Nous projetons la reprise en 2O21. En fait, il peut y avoir un rebond important, mais seulement si nous réussissons à contenir le virus partout et à éviter que les problèmes de liquidité ne détiennent un problème de solvabilité », a prévenu vendredi la directrice générale du FMI Kristalina Georgieva. Elle a exhorté les pays à intensifier les mesures de confinement de manière stricte et a souligné l'immense besoin de financement des pays émergents, avançant le chiffre de 2 5OO milliards de dollars. Elle a par ailler délivré un satisfécit aux Etats-Unis qui sont sur le point de promulguer une loi pour apporter une aide de plus de 2 000 milliards de dollars aux ménages et aux entreprises du pays.