En assurant un approvisionnement régulier des marchés en produits frais, le secteur de l'agriculture joue, ce faisant, un rôle des plus importants dans la lutte menée contre la pandémie du covid-19. Amené à s'exprimer, hier, à l'émission “l'Invité de la rédaction” de la chaîne 3 de la Radio algérienne, le professeur Ali Daoudi enseignant à l'École nationale supérieure d'agriculture (ENSA) explique qu'une bonne alimentation de la population contribue, en effet, à l'aider à augmenter ses défenses immunitaires. Au passage, il juge la réflexion que le gouvernement se propose d'engager autour du projet annoncé de création d'une Agence nationale de sécurité sanitaire gagnerait à prendre en compte l'aspect relatif à une bonne alimentation des Algériens. L'intervenant se plait, d'autre part, à constater l'absence heureuse d'une crise alimentaire dans les marchés des fruits et légumes, parce que, dit-il, les agriculteurs n'ont pas déserté leurs champs. Ce dernier appelle, par ailleurs, à mettre en place des mesures d'urgence afin, indique-t-il, d'assurer les campagnes céréalières et maraîchères à venir dans les meilleures conditions possibles. Il faut, insiste-t-il, " mettre en ordre de bataille " tous les moyens, humains et matériels, pour éviter d'éventuelles pertes de production.. Des moyens humains, en particulier, il appelle à aller vers un déconfinemment du secteur agricole pour lui éviter de souffrir d'un déficit de main-d'œuvre et à continuer, ainsi, à assurer un approvisionnement régulier du marché à la consommation. Le professeur Daoudi constate que la crise sanitaire à laquelle est confrontée l'ensemble de la planète, a mis en évidence la faiblesse des marchés des productions stratégiques, celles notamment alimentaires. Cela devrait nous inciter, souligne-t-il, à consacrer un maximum d'efforts pour nous libérer progressivement de la dépendance de ces derniers.