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Quelles perspectives économiques en 2010 ?
L'Algérie a difficilement bouclé 2009
Publié dans Le Midi Libre le 04 - 01 - 2010

Selon le FMI, «l'objectif principal de la politique budgétaire en 2010 devrait être de soutenir l'effort d'amélioration des infrastructures tout en continuant à améliorer la maîtrise et le ciblage des dépenses».
Selon le FMI, «l'objectif principal de la politique budgétaire en 2010 devrait être de soutenir l'effort d'amélioration des infrastructures tout en continuant à améliorer la maîtrise et le ciblage des dépenses».
C'est avec beaucoup de sérénité et d'optimisme que l'économie algérienne est entrée dans la nouvelle année 2010. Il n'y qu'à en juger pas les derniers propos de 2009 exprimée par le ministre des Finances Karim Djoudi pour s'en convaincre. Compte tenu du matelas financier dont dispose encore le pays, 146 milliards de dollars de réserves de change, 4 mille milliards de dinars dans le Fonds de régulation des recettes, il y a de quoi être optimiste. Et puis après l'année catastrophique de 2009 qui a vu les recettes d'exportation baisser de 45% à moins de 45 milliards de dollars, le gouvernement est en droit d'espérer mieux de l'année 2010, d'autant que celle-ci est annonciatrice de fin de récession et de retour à la croissance économique mondiale. Une tendance que beaucoup d'experts relativisent, certes, mais que personne ne récuse. C'est davantage le degré de cette reprise qui parait poser problème aux économistes et autres analystes et spécialistes de l'économie mondiale. Forte, faible, générale ou partielle, la reprise de la machine économique mondiale attendue et espérée en 2010 pose encore beaucoup d'interrogations, bien qu'elle ait déjà eu lieu dans quelques pays industrialisés vers la fin de l'année dernière. Une question se pose alors. Que peut espérer l'économie algérienne au milieu de cette atmosphère d'incertitude ? Il est certain que pour le gouvernement, le choix a déjà été fait. Le contenu de la loi de finances 2010 renseigne clairement sur la voie qui sera empruntée : encore plus de dépenses publiques. Il est d'ailleurs prévu des dépenses publiques de l'ordre de 5.860 milliards de dinars dont 3.022 milliards pour les dépenses d'équipement et 2.838 pour les dépenses de fonctionnement, en hausse respectivement de 7,4% et de 6,6% par rapport à la loi de finances de 2009. Le gouvernement entend poursuivre les investissements publics déjà en cours de réalisation comme il entend engager d'autres pour lesquels il compte consacrer un montant de 2.500 milliards de dinars.
Premier déficit budgétaire depuis dix ans
L'Algérie, qui a enregistré en 2009 son premier déficit budgétaire depuis une dizaine d'années, aurait pu faire l'économie de ses finances surtout après la chute de ses recettes en 2009. Mais, il n'en sera rien. Pourtant, le Fonds monétaire international (FMI) a déjà attiré l'attention des autorités algériennes sur la fragilité de la situation. A l'issue d'un séjour d'une mission du Fonds en novembre dernier, l'institution indiquait que «la position budgétaire en 2009 a été fortement affectée par la chute des recettes des hydrocarbures tandis que le niveau des dépenses demeure élevé. En conséquence, l'Algérie enregistrera cette année (2009) son premier déficit budgétaire de la décennie, qui pourrait atteindre 8,4 % du PIB contre un surplus de 8,1 % du PIB en 2008 ». Faisant fi de ces remarques, le gouvernement n'en a pas pour autant chambouler sa stratégie, car en même temps, le FMI relativisait la fragilité de l'économie nationale. «L'Algérie n'a pas été directement affectée par la crise financière, mais elle a été touchée par la chute des prix des hydrocarbures. Le secteur des hydrocarbures devrait connaître une amélioration de son activité en 2010 grâce à la reprise de la croissance mondiale et pourrait contribuer positivement à la croissance globale pour la première fois depuis plusieurs années», notait le Fonds. Pour l'institution de Bretton Woods «les perspectives financières à moyen terme se sont fortement améliorées avec la hausse du prix du baril, mais restent fortement dépendantes des fluctuations de prix des hydrocarbures». C'est pourquoi, il préconisait «l'impératif de diversification de l'économie, y compris la réduction de la dépendance budgétaire vis-à-vis des ressources hydrocarbures».
Rationaliser les dépenses
Pour l'Algérie, le moteur de la croissance reste depuis des années les dépenses publiques qui n'aurait pu être réalisées n'était le niveau important atteint par les cours du pétrole au cours de la dernière décennie. Malheureusement, la crise économique mondiale a fait reculer les cours de moitié en 2008 et les a maintenu autour des 35 dollars durant le début de 2009. Bien qu'ils se soient repris et qu'ils aient fini l'année 2009 à quelques cents de la barre des 80 dollars, la moyenne des cours enregistrée l'année dernière a fortement affaibli nos recettes. La semaine dernière, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil affirmait que les recettes des hydrocarbures devaient rapporter à l'Algérie entre 42 et 43 milliards de dollars «ou un peu plus» en 2009. Le ministre a jugé que c'était un «niveau attendu et appréciable», alors qu'à la même période de l'année dernière, on était autour des 75 milliards de dollars. Pour comprendre la position de M. Khelil, il est utile de rappeler dans ce contexte ses propos répétés à maintes reprises au cours de l'année dernière et selon lesquels le niveau record des recettes en 2008 qui s'expliquait par des prix du baril du pétrole qui avaient dépassé les 100 dollars durant le premier semestre de 2008 relevaient d'une situation «exceptionnelle».
Avec ou sans recettes exceptionnelles, l'Algérie devra, comme l'a souvent préconisé le FMI, rationaliser ses dépenses. Dans son dernier constat l'institution internationale estimait que «l'objectif principal de la politique budgétaire en 2010 devrait être de soutenir l'effort d'amélioration des infrastructures tout en continuant à améliorer la maîtrise et le ciblage des dépenses». Le FMI pense qu'«après une phase d'accumulation de ressources dans le Fonds de régulation des recettes (FRR) au cours des dernières années, il est maintenant justifié d'utiliser ces ressources pour financer le PIP qui dynamise le secteur hors hydrocarbures et préserve ainsi l'emploi, et dont le volet infrastructures contribuera potentiellement à améliorer à moyen ou long terme la capacité productive de l'économie algérienne». Toutefois, soulignait-il «dans le but de réorienter la politique budgétaire vers une trajectoire de viabilité à long terme des finances publiques, il serait indiqué d'affiner les règles gouvernant le financement des dépenses budgétaires par les ressources hydrocarbures, et de rationaliser davantage les dépenses publiques et poursuivre la mobilisation des recettes hors hydrocarbures ».
R.E.H
C'est avec beaucoup de sérénité et d'optimisme que l'économie algérienne est entrée dans la nouvelle année 2010. Il n'y qu'à en juger pas les derniers propos de 2009 exprimée par le ministre des Finances Karim Djoudi pour s'en convaincre. Compte tenu du matelas financier dont dispose encore le pays, 146 milliards de dollars de réserves de change, 4 mille milliards de dinars dans le Fonds de régulation des recettes, il y a de quoi être optimiste. Et puis après l'année catastrophique de 2009 qui a vu les recettes d'exportation baisser de 45% à moins de 45 milliards de dollars, le gouvernement est en droit d'espérer mieux de l'année 2010, d'autant que celle-ci est annonciatrice de fin de récession et de retour à la croissance économique mondiale. Une tendance que beaucoup d'experts relativisent, certes, mais que personne ne récuse. C'est davantage le degré de cette reprise qui parait poser problème aux économistes et autres analystes et spécialistes de l'économie mondiale. Forte, faible, générale ou partielle, la reprise de la machine économique mondiale attendue et espérée en 2010 pose encore beaucoup d'interrogations, bien qu'elle ait déjà eu lieu dans quelques pays industrialisés vers la fin de l'année dernière. Une question se pose alors. Que peut espérer l'économie algérienne au milieu de cette atmosphère d'incertitude ? Il est certain que pour le gouvernement, le choix a déjà été fait. Le contenu de la loi de finances 2010 renseigne clairement sur la voie qui sera empruntée : encore plus de dépenses publiques. Il est d'ailleurs prévu des dépenses publiques de l'ordre de 5.860 milliards de dinars dont 3.022 milliards pour les dépenses d'équipement et 2.838 pour les dépenses de fonctionnement, en hausse respectivement de 7,4% et de 6,6% par rapport à la loi de finances de 2009. Le gouvernement entend poursuivre les investissements publics déjà en cours de réalisation comme il entend engager d'autres pour lesquels il compte consacrer un montant de 2.500 milliards de dinars.
Premier déficit budgétaire depuis dix ans
L'Algérie, qui a enregistré en 2009 son premier déficit budgétaire depuis une dizaine d'années, aurait pu faire l'économie de ses finances surtout après la chute de ses recettes en 2009. Mais, il n'en sera rien. Pourtant, le Fonds monétaire international (FMI) a déjà attiré l'attention des autorités algériennes sur la fragilité de la situation. A l'issue d'un séjour d'une mission du Fonds en novembre dernier, l'institution indiquait que «la position budgétaire en 2009 a été fortement affectée par la chute des recettes des hydrocarbures tandis que le niveau des dépenses demeure élevé. En conséquence, l'Algérie enregistrera cette année (2009) son premier déficit budgétaire de la décennie, qui pourrait atteindre 8,4 % du PIB contre un surplus de 8,1 % du PIB en 2008 ». Faisant fi de ces remarques, le gouvernement n'en a pas pour autant chambouler sa stratégie, car en même temps, le FMI relativisait la fragilité de l'économie nationale. «L'Algérie n'a pas été directement affectée par la crise financière, mais elle a été touchée par la chute des prix des hydrocarbures. Le secteur des hydrocarbures devrait connaître une amélioration de son activité en 2010 grâce à la reprise de la croissance mondiale et pourrait contribuer positivement à la croissance globale pour la première fois depuis plusieurs années», notait le Fonds. Pour l'institution de Bretton Woods «les perspectives financières à moyen terme se sont fortement améliorées avec la hausse du prix du baril, mais restent fortement dépendantes des fluctuations de prix des hydrocarbures». C'est pourquoi, il préconisait «l'impératif de diversification de l'économie, y compris la réduction de la dépendance budgétaire vis-à-vis des ressources hydrocarbures».
Rationaliser les dépenses
Pour l'Algérie, le moteur de la croissance reste depuis des années les dépenses publiques qui n'aurait pu être réalisées n'était le niveau important atteint par les cours du pétrole au cours de la dernière décennie. Malheureusement, la crise économique mondiale a fait reculer les cours de moitié en 2008 et les a maintenu autour des 35 dollars durant le début de 2009. Bien qu'ils se soient repris et qu'ils aient fini l'année 2009 à quelques cents de la barre des 80 dollars, la moyenne des cours enregistrée l'année dernière a fortement affaibli nos recettes. La semaine dernière, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil affirmait que les recettes des hydrocarbures devaient rapporter à l'Algérie entre 42 et 43 milliards de dollars «ou un peu plus» en 2009. Le ministre a jugé que c'était un «niveau attendu et appréciable», alors qu'à la même période de l'année dernière, on était autour des 75 milliards de dollars. Pour comprendre la position de M. Khelil, il est utile de rappeler dans ce contexte ses propos répétés à maintes reprises au cours de l'année dernière et selon lesquels le niveau record des recettes en 2008 qui s'expliquait par des prix du baril du pétrole qui avaient dépassé les 100 dollars durant le premier semestre de 2008 relevaient d'une situation «exceptionnelle».
Avec ou sans recettes exceptionnelles, l'Algérie devra, comme l'a souvent préconisé le FMI, rationaliser ses dépenses. Dans son dernier constat l'institution internationale estimait que «l'objectif principal de la politique budgétaire en 2010 devrait être de soutenir l'effort d'amélioration des infrastructures tout en continuant à améliorer la maîtrise et le ciblage des dépenses». Le FMI pense qu'«après une phase d'accumulation de ressources dans le Fonds de régulation des recettes (FRR) au cours des dernières années, il est maintenant justifié d'utiliser ces ressources pour financer le PIP qui dynamise le secteur hors hydrocarbures et préserve ainsi l'emploi, et dont le volet infrastructures contribuera potentiellement à améliorer à moyen ou long terme la capacité productive de l'économie algérienne». Toutefois, soulignait-il «dans le but de réorienter la politique budgétaire vers une trajectoire de viabilité à long terme des finances publiques, il serait indiqué d'affiner les règles gouvernant le financement des dépenses budgétaires par les ressources hydrocarbures, et de rationaliser davantage les dépenses publiques et poursuivre la mobilisation des recettes hors hydrocarbures ».
R.E.H


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