Trois policiers yéménites ont été blessés, hier, lors d'accrochages avec des activistes séparatistes dans le sud du Yémen, où une grève générale était observée à l'appel du Mouvement autonomiste Sudiste. Trois policiers yéménites ont été blessés, hier, lors d'accrochages avec des activistes séparatistes dans le sud du Yémen, où une grève générale était observée à l'appel du Mouvement autonomiste Sudiste. "Trois policiers ont été blessés à Daleh (220 km au sud de Sanaa) et nous poursuivons les auteurs des tirs", a affirmé un responsable local qui a requis l'anonymat. Selon une source du Mouvement autonomiste sudiste, la tension est vive dans la ville et les forces de sécurité ont demandé aux propriétaires des commerces dans la ville d'ouvrir leurs portes, ce qu'ils ont refusé. Cette source a également fait état d'affrontements dans la ville voisine de Houta, chef-lieu de la province de Lahej. Le sud du Yémen observait hier une grève générale pour protester contre la répression du pouvoir central et réclamer la libération des détenus. Dans un communiqué, le "Conseil de la révolution pacifique sudiste" avait appelé à une "grève générale dans les secteurs public et privé ainsi que les transports dans l'ensemble des provinces sudistes". Il a affirmé que cette grève avait pour but "de répondre aux agressions répétées du pouvoir, dont la dernière en date est l'attaque contre le journal al-Ayyam" à Aden, principale ville du sud du Yémen, et de demander la libération des détenus. Le fondateur et propriétaire du principal journal du sud du Yémen, Hicham Bachraheel, avait été arrêté la semaine dernière au lendemain d'affrontements entre des gardes armés du journal et la police qui ont fait deux morts. A l'issue des affrontements, plus de 50 personnes, dont des activistes sudistes, qui étaient retranchées au siège du journal, accusé de sympathies séparatistes, se sont rendues aux forces de l'ordre. Abdou al-Moutari, un des dirigeants du mouvement sudiste, a affirmé que "cette insurrection civile a pour but de montrer que nous avons recours aux moyens pacifiques pour faire entendre notre voix, loin de la violence et du terrorisme, et constitue une riposte à ceux qui font l'amalgame entre le mouvement sudiste et Al-Qaïda". Les manifestations réclamant la sécession du sud du Yémen, qui était avant 1990 un Etat indépendant, se sont multipliées au cours des derniers mois. Les habitants du Sud estiment faire l'objet de discrimination de la part des Nordistes et ne pas bénéficier d'une aide économique suffisante. Ces troubles surviennent alors que le président yéménite, Ali Abdellah Salah, appelle de nouveau la branche d'Al-Qaïda à un dialogue si elle acceptait de déposer les armes. Le 1er janvier, il avait exhorté les jeunes, qui se sont laissé tromper par Al-Qaïda, à renoncer au terrorisme, et a appelé les rebelles zaïdistes et les séparatistes sudistes à revenir à la raison et à renouer avec la paix. Le Yémen est confronté à l'activisme d'Al-Qaïda, à une rébellion chiite et à un mouvement séparatiste, favorisés par une crise économique. N. S. "Trois policiers ont été blessés à Daleh (220 km au sud de Sanaa) et nous poursuivons les auteurs des tirs", a affirmé un responsable local qui a requis l'anonymat. Selon une source du Mouvement autonomiste sudiste, la tension est vive dans la ville et les forces de sécurité ont demandé aux propriétaires des commerces dans la ville d'ouvrir leurs portes, ce qu'ils ont refusé. Cette source a également fait état d'affrontements dans la ville voisine de Houta, chef-lieu de la province de Lahej. Le sud du Yémen observait hier une grève générale pour protester contre la répression du pouvoir central et réclamer la libération des détenus. Dans un communiqué, le "Conseil de la révolution pacifique sudiste" avait appelé à une "grève générale dans les secteurs public et privé ainsi que les transports dans l'ensemble des provinces sudistes". Il a affirmé que cette grève avait pour but "de répondre aux agressions répétées du pouvoir, dont la dernière en date est l'attaque contre le journal al-Ayyam" à Aden, principale ville du sud du Yémen, et de demander la libération des détenus. Le fondateur et propriétaire du principal journal du sud du Yémen, Hicham Bachraheel, avait été arrêté la semaine dernière au lendemain d'affrontements entre des gardes armés du journal et la police qui ont fait deux morts. A l'issue des affrontements, plus de 50 personnes, dont des activistes sudistes, qui étaient retranchées au siège du journal, accusé de sympathies séparatistes, se sont rendues aux forces de l'ordre. Abdou al-Moutari, un des dirigeants du mouvement sudiste, a affirmé que "cette insurrection civile a pour but de montrer que nous avons recours aux moyens pacifiques pour faire entendre notre voix, loin de la violence et du terrorisme, et constitue une riposte à ceux qui font l'amalgame entre le mouvement sudiste et Al-Qaïda". Les manifestations réclamant la sécession du sud du Yémen, qui était avant 1990 un Etat indépendant, se sont multipliées au cours des derniers mois. Les habitants du Sud estiment faire l'objet de discrimination de la part des Nordistes et ne pas bénéficier d'une aide économique suffisante. Ces troubles surviennent alors que le président yéménite, Ali Abdellah Salah, appelle de nouveau la branche d'Al-Qaïda à un dialogue si elle acceptait de déposer les armes. Le 1er janvier, il avait exhorté les jeunes, qui se sont laissé tromper par Al-Qaïda, à renoncer au terrorisme, et a appelé les rebelles zaïdistes et les séparatistes sudistes à revenir à la raison et à renouer avec la paix. Le Yémen est confronté à l'activisme d'Al-Qaïda, à une rébellion chiite et à un mouvement séparatiste, favorisés par une crise économique. N. S.