C‘est une maladie inflammatoire de l‘intestin, chronique, de cause inconnue. Des formes familiales se voient dans quelques cas. La maladie intestinale inflammatoire de Crohn peut théoriquement atteindre tous les segments du tube digestif, mais ses localisations préférentielles sont l‘iléon (partie terminale de l‘intestin grêle) et le côlon. Le rectum est très rarement touché. Le plus souvent, un seul segment intestinal est malade. Mais, ce qui est important, c‘est que lorsque les segments touchés sont multiples, ils sont séparés par des intervalles sains contrairement aux lésions de la rectocolite hémorragique (RCH). La paroi de l‘intestin atteint est oedématiée. Au cours de l‘évolution, cet oedème de la paroi va entraîner une diminution du diamètre intestinal. Une évolution vers la fibrose, source de sténose (rétrécissement) peut également survenir. La maladie est caractérisée par la présence d‘ulcérations, plus ou moins larges, plus ou moins profondes qui peuvent traverser toute la paroi (fissures) provoquant ainsi abcès et fistules. Les signes de la maladie Cette maladie touche les deux sexes, et apparaît en général entre 20 et 40 ans. Dans sa forme typique, le début est lent et insidieux. Diarrhées épisodiques et vagues douleurs abdominales résument la symptomatologie pendant des mois ou des années. Lorsque la maladie est bien installée, la diarrhée, d‘intensité moyenne, parfois grasse, rarement sanglante est le symptôme principal. Des douleurs fixes et continues dans la fosse iliaque droite ou paroxystiques ou atypiques sont associées. L‘amaigrissement, la fièvre sont d‘autres symptômes importants. Les signes varient selon la topographie des lésions. L‘examen peut trouver des lésions anales (fissures, fistules chroniques) ou une masse douloureuse dans la fosse iliaque droite. Chez l‘enfant, le retard de croissance est un symptôme évocateur. La maladie de Crohn se manifeste également par des symptômes non intestinaux : - Les manifestations articulaires sont fréquentes : polyarthrite, spondylarthrite ankylosante. L‘hippocratisme digital (doigts dits en baguette de tambour, ongles cyanosés et bombés en verre de montre) est souvent observé, l‘ostéomalacie et l‘ostéoporose, un peu moins. - Il existe des signes cutanés et muqueux : érythème noueux, ulcérations cutanées, aphtes, glossite, iritis. - Des troubles hépatiques sont souvent associés : stéatose, hépatite, cirrhose, lithiase etc... - Des manifestations urinaires sont fréquentes : compressions urétérales, amylose rénale, fistules iléo-vésicales, lithiase urinaire. - Des fistules génitales avec stérilité sont possibles. Les complications La maladie évolue par poussées d‘intensité variable et souvent spontanément régressives. Les complications sont cependant fréquentes et ce sont elles qui vont nécessiter de multiples interventions chirurgicales : occlusions intestinales, fistules intestinales, perforations intestinales, fistules (ouvertures) à la peau ou aux organes intra-abdominaux, complications ano-rectales (fissurations, abcès). La récidive après intervention chirurgicale est la complication majeure. Elle peut survenir de nombreuses années après l‘intervention. Elle oblige parfois à des résections étendues. Examens et analyses complémentaires L‘examen radiologique est important : transit du grêle et lavement baryté permettent de poser le diagnostic en montrant des images typiques. La rectoscopie et la biopsie de la muqueuse rectale ou de lésions anales sont complétées par la coloscopie. Le diagnostic histologique est fait sur les biopsies. La tomodensitométrie est utile en cas d‘abcès. Parmi les signes biologiques : vitesse de sédimentation augmentée, hyperalpha2globulinémie, anémie, hypoprotidémie. C‘est une maladie inflammatoire de l‘intestin, chronique, de cause inconnue. Des formes familiales se voient dans quelques cas. La maladie intestinale inflammatoire de Crohn peut théoriquement atteindre tous les segments du tube digestif, mais ses localisations préférentielles sont l‘iléon (partie terminale de l‘intestin grêle) et le côlon. Le rectum est très rarement touché. Le plus souvent, un seul segment intestinal est malade. Mais, ce qui est important, c‘est que lorsque les segments touchés sont multiples, ils sont séparés par des intervalles sains contrairement aux lésions de la rectocolite hémorragique (RCH). La paroi de l‘intestin atteint est oedématiée. Au cours de l‘évolution, cet oedème de la paroi va entraîner une diminution du diamètre intestinal. Une évolution vers la fibrose, source de sténose (rétrécissement) peut également survenir. La maladie est caractérisée par la présence d‘ulcérations, plus ou moins larges, plus ou moins profondes qui peuvent traverser toute la paroi (fissures) provoquant ainsi abcès et fistules. Les signes de la maladie Cette maladie touche les deux sexes, et apparaît en général entre 20 et 40 ans. Dans sa forme typique, le début est lent et insidieux. Diarrhées épisodiques et vagues douleurs abdominales résument la symptomatologie pendant des mois ou des années. Lorsque la maladie est bien installée, la diarrhée, d‘intensité moyenne, parfois grasse, rarement sanglante est le symptôme principal. Des douleurs fixes et continues dans la fosse iliaque droite ou paroxystiques ou atypiques sont associées. L‘amaigrissement, la fièvre sont d‘autres symptômes importants. Les signes varient selon la topographie des lésions. L‘examen peut trouver des lésions anales (fissures, fistules chroniques) ou une masse douloureuse dans la fosse iliaque droite. Chez l‘enfant, le retard de croissance est un symptôme évocateur. La maladie de Crohn se manifeste également par des symptômes non intestinaux : - Les manifestations articulaires sont fréquentes : polyarthrite, spondylarthrite ankylosante. L‘hippocratisme digital (doigts dits en baguette de tambour, ongles cyanosés et bombés en verre de montre) est souvent observé, l‘ostéomalacie et l‘ostéoporose, un peu moins. - Il existe des signes cutanés et muqueux : érythème noueux, ulcérations cutanées, aphtes, glossite, iritis. - Des troubles hépatiques sont souvent associés : stéatose, hépatite, cirrhose, lithiase etc... - Des manifestations urinaires sont fréquentes : compressions urétérales, amylose rénale, fistules iléo-vésicales, lithiase urinaire. - Des fistules génitales avec stérilité sont possibles. Les complications La maladie évolue par poussées d‘intensité variable et souvent spontanément régressives. Les complications sont cependant fréquentes et ce sont elles qui vont nécessiter de multiples interventions chirurgicales : occlusions intestinales, fistules intestinales, perforations intestinales, fistules (ouvertures) à la peau ou aux organes intra-abdominaux, complications ano-rectales (fissurations, abcès). La récidive après intervention chirurgicale est la complication majeure. Elle peut survenir de nombreuses années après l‘intervention. Elle oblige parfois à des résections étendues. Examens et analyses complémentaires L‘examen radiologique est important : transit du grêle et lavement baryté permettent de poser le diagnostic en montrant des images typiques. La rectoscopie et la biopsie de la muqueuse rectale ou de lésions anales sont complétées par la coloscopie. Le diagnostic histologique est fait sur les biopsies. La tomodensitométrie est utile en cas d‘abcès. Parmi les signes biologiques : vitesse de sédimentation augmentée, hyperalpha2globulinémie, anémie, hypoprotidémie.